Déclaration de José Bové après validation de sa candidature par le Conseil Constitutionnel

lundi 26 mars 2007.
 

Le Conseil Constitutionnel a officiellement validé ma candidature à l’élection présidentielle.

Je veux remercier tous les élus qui m’ont accordé leurs parrainages, malgré le scandaleux verrouillage démocratique organisé par les grands partis. Je salue leur courage et leur esprit démocratique. Je veux également remercier tous les citoyens qui se sont mobilisés en un temps record pour parcourir la France et convaincre les maires de me permettre d’être présent à cette élection.

Désormais, la vraie bataille commence. L’enjeu est une insurrection électorale contre le libéralisme économique.

Ma candidature, collective, est celle de tous les citoyens qui veulent changer vraiment la vie et qui ne font confiance ni à la droite antisociale ni à la gauche social-libérale pour engager la révolution sociale, féministe, démocratique, anti-raciste et écologique.

Nous voulons une révolution sociale pour imposer un autre partage des richesses entre ceux qui peinent et ceux qui se goinfrent.

Nous voulons une révolution démocratique pour imposer une autre répartition des pouvoirs entre les citoyens et les assemblées.

Nous voulons une révolution écologique pour imposer un autre arbitrage entre la croissance incontrôlée et la préservation de la planète.

Nous proposons notamment que, dès le lendemain de l’élection présidentielle, les sept mesures suivantes soient appliquées sans délai :

- interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des profits ;

- réhabilitation immédiate de la dignité des personnes, du fonctionnement des services publics et de l’habitat dans les quartiers populaires et les banlieues ;

- loi-cadre contre les violences faites aux femmes ;

- instauration de la proportionnelle intégrale aux élections et convocation d’une Assemblée Constituante pour une Nouvelle République ;

- moratoire immédiat sur les cultures d’OGM en plein champ et la construction du réacteur nucléaire EPR ;

- veto de la France aux négociations de l’OMC visant à démanteler les services publics ;

- régularisation des sans papiers.

La gauche alternative que j’incarne est le trait d’union entre les citoyens qui ont dit « non » à l’Europe libérale en 2005 et l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives qui ont fait le choix d’une candidature unitaire en 2007.

Cette gauche alternative est rebelle, unitaire et rassembleuse. Son ambition est de faire surgir des urnes une nouvelle force citoyenne qui ambitionne de mettre fin à une alternance sans fin et sans conséquences entre la droite et la gauche.

Un autre monde est en marche, un autre avenir est possible !

Aux urnes, citoyennes et citoyens !


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