Prison ferme pour les syndicalistes de Goodyear : consternation ! colère ! dégoût ! Inacceptable ! Ignoble !...

lundi 1er février 2016.
 

- R) Déclaration en soutien aux 8 de Goodyear (Jean-Luc Mélenchon)
- Q) Ce n’est pas un acte de violence ! (Jean-Claude Mailly, FO)
- P) Prison pour les Goodyear : Salauds ! (Gérard Mordillat)
- 0) Goodyear : Le parti de la liquette (Frédéric Lordon)
- N) Goodyear : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
- M) Mickaël Wamen, ex-Goodyear "Il faut un réveil des Français (video)
- L) Honneur aux Goodyear. Honte à leurs persécuteurs (Jean-Luc Mélenchon)
- K) Goodyear : la violence de l’injustice (par Clémentine Autain)
- J) Goodyear Amiens : face à une justice de classe appelons à la solidarité (Syndicat National des Journalistes CGT)
- I) Une volonté de faire mal au mouvement social ! (Ligue des droits de l’Homme)
- H) LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS
- G) Goodyear : indigne et inacceptable ! (FSU)
- F) Goodyear Amiens : l’inacceptable vengeance (NPA)
- E) Goodyear Amiens : Consternation ! Indignation ! (UD CGT)
- D Goodyear : une condamnation révoltante (Lutte Ouvrière)
- C) Jean-Luc Mélenchon met en cause le gouvernement
- B) Solidarité avec les huit de Goodyear (Parti de Gauche)
- A) La justice patronale à l’œuvre contre les salariés ! (CGT PSA)
- Pétition (en cliquant sur l’adresse URL portée en source, haut de page, couleur rouge).

R) Déclaration en soutien aux 8 de Goodyear (Jean-Luc Mélenchon)->26059]

Q) Goodyear. Ce n’est pas un acte de violence ! (Jean-Claude Mailly Secrétaire général de Force ouvrière) ->26062]

P) Prison pour les Goodyear : Salauds ! (Gérard Mordillat)

O) Goodyear : Le parti de la liquette

N) Goodyear : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » (Jean de la Fontaine)

M) Mickaël Wamen, ex-Goodyear : « Il faut qu’il y ait un réveil des Français » (video)

L) Honneur aux Goodyear. Honte à leurs persécuteurs (Jean-Luc Mélenchon)

K) Goodyear : la violence de l’injustice (par Clémentine Autain)

J) Goodyear Amiens : face à une justice de classe appelons à la solidarité (SNJ CGT)

La justice de classe a frappé : elle a osé condamner à 9 mois de prison ferme huit ex-salariés de Goodyear Amiens qui défendaient les emplois, leur usine, le travail de centaines de salariés. Ces militants sont ainsi stigmatisés, tels de véritables criminels de droit commun.

Ils ont été condamnés, car accusés de « séquestration » en 2014 de deux cadres de l’usine de pneumatiques qui a fermé quelque temps après.

En novembre 2015, les deux dirigeants de Goodyear impliqués dans ce conflit avaient retiré leur plainte. Mais pour le procureur de la République peu importait, il fallait poursuivre les dangereux criminels. Les mesures exceptionnelles adoptées pour cause d’état d’urgence créerait-elle un climat propice pour réprimer aussi le mouvement social ?

Résultat : chacun de nos huit camarades a été condamné à 24 mois de prison dont 9 ferme... ! Une première depuis 50 ans... !

Mais les salariés vont faire appel de ce jugement inique et unique. C’est clairement une volonté d’intimider les salariés qui se battent, qui résistent aux patrons voyous. C’est aussi une volonté de s’en prendre à la CGT.

Merci Mme Taubira. Merci MM. Hollande et Valls. ! Vous avez choisi votre camp : des dizaines de milliards pour le Medef, la casse du code du travail, le contrat « agile » pour mettre fin au CDI... Mais toujours moins pour les salariés, pour les smicards, les retraités. Alors que les profits du CAC40 se portent de mieux en mieux.

Quel éditorialiste s’interrogera pour savoir si ordre a été donné au parquet de poursuivre les syndicalistes malgré le retrait de la plainte des deux dirigeants ? La réponse est d’importance dans un climat visant à criminaliser chaque mouvement syndical. Quel média osera rapprocher l’acharnement contre les Goodyear et la mansuétude envers les bonnets rouges bretons qui ont saccagé les portiques sur les autoroutes ?

Les Drahi, Lagardère, Bolloré, Dassault, Pigasse, Arnault, Dassault veulent faire plus avec moins dans toutes les formes de médias. Les plans dits sociaux se multiplient. Avec une précarisation sans borne, des salaires en berne, des acquis sociaux attaqués et des contenus de l’information en capilotade. Les luttes des Goodyear sont aussi les luttes des journalistes.

Avec sa Confédération, le SNJ-CGT exige la relaxe pour les Goodyear et plus largement, pour tous les militants qui sont aujourd’hui concernés par la criminalisation de leur activité, comme l’avait promis le candidat Hollande, avant, une fois élu, d’oublier cette promesse-là aussi.

I) Des salariés de l’usine Goodyear condamnés à de la prison ferme : une volonté de faire mal au mouvement social !

Ligue des droits de l’Homme

Le tribunal correctionnel d’Amiens vient de condamner huit anciens salariés de l’usine Goodyear à des peines de deux ans de prison, dont quinze mois de sursis assortis d’une mise à l’épreuve de cinq ans. Ils étaient poursuivis pour avoir retenu, il y a maintenant plus de deux ans, pendant une trentaine d’heures, deux cadres de leur usine menacée de fermeture. Cette séquestration, que n’avait entaché aucune violence, constituait l’ultime étape d’une longue lutte pour préserver l’entreprise. Elle a été suivie d’une fermeture définitive.

Alors que la direction de l’entreprise et les cadres concernés avaient retiré leurs plaintes, cette très lourde condamnation signe une aggravation continue du climat social et interroge sur le regard porté par certains magistrats sur les réalités de la violence sociale, vécue au quotidien par des salariés livrés à la sauvagerie d’employeurs et d’actionnaires prédateurs.

Pour la première fois dans notre pays, la justice prononce une peine de prison ferme, ce qui constitue également un indicateur de plus dans la logique de criminalisation du mouvement syndical et social, laquelle paraît devenir une constante des choix gouvernementaux.

La Ligue des droits de l’Homme dénonce la lourdeur de la condamnation infligée aux militants syndicaux de l’usine Goodyear, et exprime sa solidarité et son soutien à leur égard.

H) LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !

Communiqué de presse commun CGT, FNIC CGT, UD 80, UL AMIENS Z.I., SYNDICAT CGT Goodyear

Les 7 longues années de lutte des salariés de Goodyear, face à la multinationale, ont été marquées de conflits durs et âpres avec un patronat violent ayant recours à des vigiles, des hommes de main omniprésents dans les ateliers, l’entreprise, pour faire peur, faire taire les salariés et leur faire accepter la fermeture de leur usine.

Toutes les plaintes des militants CGT Goodyear pour que le droit du travail, la santé des salariés soient respectés, ont été déposées au commissariat, transmises au Procureur de la République ; mais mises au panier et classées sans suite.

Après 7 années de combat, un accord est signé entre la direction et la CGT, avec des dimensions sociales et l’abandon de toutes les procédures judiciaires à l’encontre des militants CGT.

Le Procureur de la République, sans doute soutenu par sa hiérarchie, voire le 1er Ministre, décide seul de poursuivre l’action devant les tribunaux contre 8 militants CGT. Il demande au juge de condamner ces 8 militants à 24 mois de prison dont la moitié ferme. Le juge vient de prendre la décision de suivre le pro- cureur en condamnant 8 représentants des salariés de Goodyear à 24 mois de prison dont 9 mois fermes avec 5 années de mise à l’épreuve.

Les intérêts des salariés devient ainsi un délit aux yeux de ce pouvoir qui prétend rendre justice dans le pays ! Justice à soi-même, puisqu’il n’y a plus aucune plainte de la société Goodyear, ni de quelconque !

POURQUOI TANT DE HARGNE CONTRE LA CGT ?

C’est la première fois dans l’histoire de la République que, sous un gouvernement dit « de gauche », de telles peines sont infligées à des syndicalistes. Le gouvernement devra rendre des comptes aux salariés, à la population, aux électeurs le moment venu.

Le gouvernement est responsable de la justice de son pays ! Une justice qui place le militant syndical au rang de délinquant est une justice de classe. Le contexte actuel qu’utilise le gouvernement de « l’état d’urgence » ne justifie pas la mise en cause de l’activité et de l’action syndicales. Cette décision est un choix politique répressif contre les droits et liber- tés des citoyens à se défendre dans leur travail avec les syndicats, ce que dénonce la CGT depuis l’instauration de « l’état d’urgence ».

LA CGT, TOUTE LA CGT, NE LAISSERA PAS EMPRISONNER SES MILITANTS !

Si le gouvernement veut déclarer la guerre au syndicalisme CGT, il devra en assumer les conséquences.

Toute la CGT, tous ses militants avec les salariés et tous ceux, pour qui la justice n’est pas un instrument politicien, sont appelés à organiser la riposte.

L’APPEL CONTRE CETTE DÉCISION EST ENGAGÉ ET DÈS MAINTENANT, PARTOUT, DES COMITÉS DE DÉFENSE POUR LES DROITS ET LIBERTÉS DOIVENT ORGANISER, RASSEMBLER, MOBILISER L’ENSEMBLE DES SALARIÉS, DE LA POPULATION CIVILE POUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.

Montreuil, le 12 janvier 2016

G) Goodyear : indigne et inacceptable ! (FSU)

Le tribunal correctionnel d’Amiens, sur réquisition du parquet alors que les plaintes avaient été retirées vient de condamner huit anciens salariés de l’usine Goodyear à vingt-quatre mois de prison, dont neuf fermes, avec cinq années de mise à l’épreuve, pour « séquestration ».

Les faits poursuivis : la « retenue », durant trente heures, entre le 6 et le 7 janvier 2014, du DRH et du directeur de la production, pour protester contre la fermeture de l’usine, intervenue quelques jours plus tard.

Défendre les intérêts des salariés devient donc un délit !

A force de criminaliser le mouvement syndical, d’amalgamer luttes syndicales et délinquance, on ne permet pas de redonner aux citoyens confiance en notre justice et surtout on méprise la détresse sociale, le cri d’alarme que lancent ces salariés qui veulent juste sauver l’emploi !

Et cela crée encore un peu plus de colère, de défiance envers le pouvoir.

La FSU soutient ces huit militants. Elle appelle à signer la pétition https://www.change.org/p/fran%C3%A7... et à participer à toutes initiatives demandant la révision de ce jugement.

F) Goodyear Amiens : l’inacceptable vengeance (NPA)

Le tribunal d’Amiens vient d’annoncer la condamnation de huit ex-salariés de l’usine Goodyear, à 24 mois de prison, dont 9 mois fermes, assortie d’une possibilité d’aménagement. Six des huit accusés sont relaxés de l’accusation de violences en réunion mais tous sont déclarés coupables de séquestration.

C’est le 24 novembre dernier que s’est tenu le procès des huit salariés de Goodyear, dont cinq militants de la CGT parmi lesquels son responsable Mickaël Wamen, pour la séquestration, sans violences, de deux cadres, pendant 30 heures, dans l’usine occupée d’Amiens.

Dans les jours qui suivirent, l’usine était fermée avec près de 1150 licenciements. Sur ces 1150 salariés, plus de 750 d’entre eux n’ont toujours pas trouvé de travail. 70 personnes sont en CDI, environ 80 ont crée leur entreprise, une trentaine sont en CDD supérieur à 6 mois, une trentaine sont en intérim, il y a eu près de 140 départs en retraite et 9 décès.

En application de l’accord de fin de conflit signé avec les syndicats fin janvier 2014, Goodyear avait retiré sa plainte, tout comme les deux cadres concernés qui se sont désistés après avoir, dans un premier temps, déposé plainte à titre individuel.

C’est donc le parquet qui a poursuivi les salariés pour séquestration et violences en réunion et voies de fait pour lesquelles ils encouraient jusqu’à cinq ans de prison. Une décision donc clairement politique qui s’inscrit dans la volonté de répression du mouvement syndical, du mouvement social, engagée par le gouvernement.

Les salariés déclarent vouloir faire appel de ce jugement scandaleux. Après la mobilisation de soutien aux salariés d’Air France, voilà l’occasion d’une nouvelle étape dans la lutte contre la politique répressive du gouvernement, et à laquelle nous répondrons présent.

Montreuil, le 12 janvier 2016

E) Goodyear Amiens : Consternation ! Indignation ! (UD CGT Paris)

Le mardi 12 janvier 2016, le Tribunal d’Amiens vient de rendre son jugement concernant les 8 camarades « ex Goodyear » poursuivis par le Procureur de la République pour « séquestration ».

24 mois de prison dont 9 mois fermes ! C’est un véritable scandale et une atteinte grave à la liberté de défendre ou conquérir des droits sociaux !

Le gouvernement est plus apte à faire condamner des ouvriers, des syndicalistes CGT, qui n’ont comme seul reproche que d’avoir défendu leurs emplois pendant plus de 7 ans, alors que les patrons délinquants en col blanc qui bafouent le Code du Travail au quotidien, fraudent le fisc au travers de paradis fiscaux, licencient en toute impunité, ne sont jamais inquiétés !

Les camarades qui ont défendu l’emploi pour éviter à des familles de sombrer (les divorces, les suicides, le chômage, les dépressions…comme l’ont vécu, les ex continental de Clairoix) se voient traiter comme des gangsters.

L’union départementale CGT est indignée. Elle apporte tout son soutien fraternel aux 8 camarades et au syndicat CGT Goodyear dans cette terrible injustice qu’ils subissent.

Rien ne peut justifier un tel acharnement, si ce n’est que de vouloir museler les salariés, en profitant d’un état d’urgence pour casser les acquis sociaux et le Code du Travail.

L’Union départementale CGT de Paris se joindra à toutes les initiatives pour défendre les 8 camarades dans leurs libertés syndicales.

Dans le même temps le jugement était rendu pour les 5 camarades d’énergie Paris et là, la justice aura été plus clémente, avec 3 relaxes et 2 condamnations à des amendes avec sursis. Même si ce n’est pas une victoire car nous visions une relaxe totale, cette décision est une avancée et la mobilisation autour des 5 camarades d’énergie aura permis une relaxe partielle.

La mobilisation est plus que jamais d’actualité. L’UD CGT de Paris défendra systématiquement toutes les libertés syndicales.

Il ne peut y avoir de défense des droits conquis ni de nouvelles conquêtes sociales sans liberté syndicale.

D) Goodyear : une condamnation révoltante (Lutte Ouvrière)

Huit travailleurs de Goodyear Amiens-Nord ont été condamnés mardi 12 janvier à neuf mois de prison ferme, plus quinze mois avec sursis, parce qu’ils se sont battus contre la fermeture de leur usine et ont alors retenu deux cadres pendant plusieurs heures. Ainsi, les patrons peuvent jeter à la rue, vers la misère voire vers le suicide les travailleurs, tout cela est « juste ». Mais que des travailleurs relèvent la tête et ne se laissent pas faire, et c’est la menace de la prison !

Après la chemise déchirée des cadres d’Air France, le gouvernement et la justice montrent à nouveau qu’ils considèrent les ouvriers qui défendent leur emploi comme des criminels. Il n’y aurait pas eu de poursuite si le parquet, et derrière lui le gouvernement et la ministre de la Justice Taubira, avait retiré sa plainte, comme la direction de Goodyear et les deux cadres concernés eux-mêmes l’ont fait. L’acharnement dont sont victimes les ouvriers de Goodyear est à l’image de la politique du gouvernement, ignoble ! Alors, solidarité et relaxe pour les travailleurs de Goodyear !

Nathalie ARTHAUD

C) Jean-Luc Mélenchon met en cause le gouvernement

Sur son compte Twitter, Jean-Luc Mélenchon met, lui, directement en cause Christiane Taubira.

8 ouvriers condamnés à 24 mois de prison dont 9 fermes. Pourtant pas de plainte. Merci Taubira. — Jean-Luc Mélenchon

Le député européen (PG) reproche visiblement à la ministre d’avoir laissé le procureur maintenir les poursuites, malgré le retrait des plaintes déposées par la direction de Goodyear. Ce retrait de plainte faisait suite à un accord de sortie de crise signé le fin janvier 2014 avec les syndicats.

B) Solidarité avec les huit de Goodyear (Parti de Gauche)

En juin 2015, l’entreprise Goodyear a été condamnée à suspendre le démantèlement de l’usine d’Amiens-Nord car empêchant le projet de Scop monté par des salariés. La peine de ces actionnaires voyous ? 50 euros versés à chacun des 90 plaignants.

Ce 12 janvier, huit de ces anciens salariés ont été condamnés à 24 mois de prison dont neuf fermes pour avoir séquestré 30 heures leur patron afin de l’amener, justement, à renégocier le PSE. Du jamais vu pour une action aussi bénigne.

D’un côté donc, 4500 euros pour avoir fermé une usine rentable puis voulu casser l’outil industriel, de l’autre neuf mois de prison ferme pour avoir séquestré le patron coupable. Entre les deux, il y a une justice de classe et la volonté politique d’intimider les mouvements sociaux exactement comme à Air France. Dans les deux cas, le pouvoir politique est en cause puisque c’est le procureur de la République qui est à l’origine de la poursuite des ex-salariés de Goodyear.

Source : ttps ://www.lepartidegauche.fr/commu...

A) Goodyear : la justice patronale à l’œuvre contre les salariés ! (CGT PSA)

La CGT du groupe PSA tient à manifester sa colère et son dégoût après la décision du tribunal d’Amiens de condamner à vingt-quatre mois de prison dont neuf mois ferme huit anciens salariés de Goodyear, pour la plupart militants de la CGT.

Ils ont été condamnés pour des faits intervenus dans le cadre d’une lutte contre la fermeture de leur usine, faut-il le rappeler, une lutte longue et acharnée pour que près de 1200 salariés puissent garder leur emploi et leurs moyens de subsistance dans une région ravagée par le chômage.

Fermer une telle usine est un acte d’une violence infiniment plus grave que quelques heures perdues pour deux cadres. D’ailleurs, les deux cadres en question n’ont même pas maintenu leur plainte : c’est donc le parquet, c’est-à-dire le ministère de Mme Taubira et le gouvernement, qui ont voulu aller au bout et faire de cette condamnation un exemple. Ce gouvernement qui se prétend de gauche, en plus de ses innombrables attaques contre le monde du travail, pourra donc peut-être se vanter d’avoir été le premier gouvernement à avoir envoyé des militants ouvriers en prison depuis des décennies.

À PSA, les salariés ne savent que trop bien qu’un patron peut fermer une usine et jeter à la porte des milliers d’ouvriers – sans qu’il lui arrive rien. Qu’il peut, en ne prenant pas des mesures de sécurité au travail élémentaires, conduire des salariés à s’estropier voire à perdre la vie – sans qu’il lui arrive rien. La justice montre encore une fois qu’elle fonctionne dans un seul sens : elle est aussi dure aux travailleurs qui se battent qu’elle est clémente pour les patrons qui licencient, fraudent, ou magouillent pour s’octroyer des retraites de millionnaires.

La CGT de PSA appelle tous les salariés à participer à toute action de protestation contre cette décision inique et insupportable. Soutien et solidarité avec les ex salariés de Goodyear !

Jean-Pierre MERCIER Délégué Syndical Central

Le PG affirme sa solidarité pleine et entière avec les huit de Goodyear et condamne une politique de répression sociale à la solde du Medef.


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