Referendum ou pas, la contestation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne s’arrêtera pas

dimanche 6 mars 2016.
 

Interrogé par Ouest-France, Jean-Luc Mélenchon confirme son opposition à Notre-Dame-des-Landes.

Surtout il dit ce que devrait être le rôle de l’Etat en matière d’aménagement et estime qu’un « oui » n’interdirait pas de continuer la contestation.

Approuvez-vous l’idée d’une consultation populaire à Notre-Dame-des-Landes ?

Je vois bien que c’est une trouvaille de gens obstinés qui ne savent plus comment se sortir du problème. La décision a été prise il y a 40 ans. Des solutions alternatives raisonnables existent. Il aura suffi de dix jours d’émeutes et d’un démontage violent d’un portique pour battre en retraite sur l’écotaxe. Là, il y a une forme d’obstination qui ne s’explique pas.

Si la réponse était « oui », vous la contesteriez néanmoins ?

Bien sûr ! C’est la démocratie ! Il n’y a pas d’obligation à être convaincu. Quand le gouvernement et le Parlement prennent des lois, je m’y soumets, même si je ne suis pas d’accord. Mais je garde le pouvoir de les critiquer. Je pense que la contestation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne s’arrêtera pas.

Pourquoi ?

Le président de la République montre sa perte du sens de l’État. Le schéma de transport aérien et ferroviaire doit affirmer l’intérêt général du pays. Nous avons intérêt à des liaisons ferroviaires rapides entre les différents points du pays, à refuser la fermeture des lignes secondaires, pour bien irriguer le territoire. Ce n’est pas l’idée que l’on se faisait il y a 40 ans. Le maître-d’oeuvre, c’est l’État. Si cet aéroport est d’intérêt national, et c’est la nation qui en décide. L’État a toujours été le grand aménageur du territoire. Quand le président de la République s’en remet à une consultation locale, c’est qu’il n’a pas d’avis et se défausse de ses responsabilités.


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