17 mars 2016 : La montée en puissance du mouvement jeune continue

vendredi 18 mars 2016.
 

ECHOS du 17 mars

Mobilisation contre la loi Travail : Des dizaines de lycées et universités bloqués à Paris, Marseille, Toulouse, Tours...

- > L’Union nationale lycéenne (UNL), une des principales organisations lycéennes, parle de « plus de 200 lycées mobilisés à la mi-journée, dont quarante à Paris » (sur 188 lycées). La majorité sont des blocages, « filtrants ou complets » et certains établissements ont été le théâtre de sit-in devant leurs locaux.

Par rapport à la journée de mobilisation de la semaine dernière, le nombre de lycées concernés « a doublé », indique une porte-parole de l’UNL.

- > Le syndicat général des lycéens (SGL), autre organisation, estime lui aussi que la mobilisation dépasse « largement » celle du 9 mars, et évoque plus de 120 lycées bloqués en France.

- > Si la mobilisation concerne des jeunes dans les grandes métropoles, des défilés se sont aussi organisés dans de plus petites villes en régions, comme à Sarlat (Dordogne), Lillebonne (Seine-Maritime), Haguenau (Bas-Rhin)

- > Lyon Les deux principaux campus de l’université Lumière-Lyon II sont fermés. Les deux grands campus sont fermés en raison du blocage de l’un des sites de l’établissement d’enseignement supérieur par des étudiants opposés à la loi Travail, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’université. « Suite au blocage du campus de Bron, l’établissement ne peut garantir la sécurité des usagers », a précisé l’université dans un tweet. Une manifestation d’étudiants et d’organisations de jeunesse, précédée d’un rassemblement, est prévue jeudi à 13 heures au départ de la place Bellecour.

- > Toulouse : Environ 10000 jeunes ont manifesté ce matin sur le slogan « El Khomri t’es foutue, la jeunesse est dans la rue ». Ce jeudi matin, plusieurs lycées toulousains sont bloqués par les élèves. Que ce soit aux Arènes, à Berthelot ou à Saint-Sernin, des barrages filtrants ont été mis en place dans le cadre de la mobilisation contre la Loi El Khomri.

Compte rendu de la Fédération Indépendante et Démocratique des Lycéens

La FIDL, le syndicat lycéen se réjouit de la montée en puissance de la mobilisation contre la loi travail durant laquelle plus de 150 000 jeunes se sont mobilisés partout en France.

L’organisation lycéenne appelle d’ores et déjà à amplifier la mobilisation les jeudis 24 et 31 mars prochains dans les lycées et dans la rue. En effet, le syndicat tient à mettre en garde le gouvernement, le mouvement des jeunes s’organise et va s’inscrire dans la durée. La jeunesse est déterminée à faire abandonner le projet de loi travail par le gouvernement.

Le syndicat lycéen continue à tenir des assemblées générales dans les lycées et des actions « coup de poing » sont à prévoir dans les prochains jours.

Compte rendu du Monde

Lycéens et étudiants ont répondu présents en cette deuxième journée de mobilisation contre le projet de loi sur le travail, jeudi 17 mars. L’Union nationale des étudiants de France (UNEF) a revendiqué « plus de 150 000 jeunes » participant aux manifestations dans toute la France, soit 50 000 de plus que lors des manifestations de mercredi 9 mars. Les autorités ont pour leur part compté 69 000 manifestants.

A Paris, entre 8 800 et 9 200 manifestants ont défilé, selon la préfecture, de la place de la République à la place d’Italie. Les cortèges rassemblaient 3 000 personnes à Lyon, 2 700 à Rennes, 2 500 à Toulouse, 2 200 à Bordeaux, 1 300 à Grenoble, 1 200 à Strasbourg, 2 000 à Tours, 1 000 à Perpignan, entre 700 et 1 000 à Rodez.

ECHOS DU 9 MARS

- Depuis ce matin, un nombre considérable de lycées bloqués partout en France ( 90 lycées selon le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

- 144 manifestations, défilés et rassemblements (100000 à Paris, 10000 à Nantes...). « Depuis vingt ans que je suis à Paris-VIII, je n’avais jamais vu pareille mobilisation pour un début de mouvement. »

Loi Travail : deux cents lycées bloqués (90 d’après le ministère))

En province, quatre établissements bloqués étaient recensés à Marseille par l’Union nationale lycéenne (UNL), et des mouvements étaient notamment en cours à Bordeaux, Lyon, Grenoble, Chambéry, Lille, Rennes et Caen, a précisé une porte-parole...

Depuis ce matin, un nombre considérable de lycées bloqués partout en France (information à 10 heures du matin)

Au moins une douzaine de lycées parisiens font l’objet d’un blocage, total ou filtrant, mercredi matin en marge de la première journée d’action contre la réforme du code du travail. Des chiffres communiqués par l’UNL, l’un des principaux syndicats de lycéens.

En province aussi, des lycéens bloquent l’accès à certains établissements, à Bordeaux, Lyon, Grenoble, Chambéry et Caen. A Lille, c’est le cas notamment au lycée Pasteur.

Dans la région Midi Pyrénées Languedoc Roussillon, des informations vont également dans le sens d’une mobilisation significative. Pour l’Aveyron, où nous avons pu vérifier, le lycée de Villefranche de Rouergue est effectivement bloqué pour participer à la journée de mobilisation contre la loi qui prévoit de casser les principales protections de salariés dans le code du travail. (voir photo)

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"Ces chiffres ne sont pas exhaustifs. Des assemblées générales sont en train de se tenir ou sont prévues un peu partout en France", a ajouté l’UNL. Le rectorat de Paris n’est pas en mesure de donner un nombre d’établissements bloqués en début de matinée.

Un rassemblement contre le projet de loi Travail est prévu place de la République à Paris à partir de 14 heures à l’appel des organisations de jeunesse (Unef, SGL, UNL et Fidl pour les lycéens), avec le soutien d’organisations politiques de la jeunesse (Jeunes communistes, Parti de gauche, Europe Ecologie-Les Verts...) et syndicales (CGT, FO, FSU...).

Place au temps de l’action collective : réussir le 9 mars !

Les cheminots en grève ce 9 mars

La jeunesse mobilisée le 9 mars contre la loi travail

La FSU appelle à participer aux manifestations et initiatives du 9 mars

Préavis de grève de l’Union Générale des Fédérations de fonctionnaires CGT pour le 9 mars

La réforme du Code du travail ne fera pas loi !

LES INSOUMIS EXIGENT LE RETRAIT DE LA LOI EL KHOMRI !

Pétition : 1215000 signataires contre la loi El Khomri Et vous ?

Loi El-Khomri « La plus importante contre-révolution depuis un siècle » (Gérard Filoche, PS)

Les principes qui fondent les garanties collectives sont remis en cause, les licenciements facilités et les indemnités prud’homales plafonnées. Ce projet de loi prévoit des procédures de décisions dans les entreprises et établissements qui placent les salarié-es sous la menace et le chantage à l’emploi. Il vise à remettre en cause l’égalité de droit et de traitement en abandonnant le niveau national de négociation et en contournant les syndicats. Il mettrait en place d’autres dispositions porteuses de régressions : temps de travail, apprentissage, formation professionnelle...

Le chômage atteint un niveau record, la pauvreté explose et, pour la première fois depuis l’après-guerre, l’espérance de vie recule. Précariser le salariat, faciliter les licenciements ne créent pas d’emploi comme le démontrent les politiques menées depuis plusieurs décennies.

N’acceptant pas que la société promise aux jeunes soit celle de la précarité, nos organisations portent d’autres exigences en termes d’emploi, de temps de travail de formation, de protection sociale et de conditions de travail.

Chacune de nos organisations développera ses propositions.

Aujourd’hui le mécontentement est réel et s’intensifie. Il se matérialise par des luttes dans les entreprises, le secteur public et les lieux d’études. Il revêt aussi un caractère intergénérationnel avec la mobilisation des jeunes et celle des retraité-es.

En ce sens, les mobilisations annoncées le 9 mars constituent un rendez-vous important qu’il convient de réussir.

Le mouvement social s’étend. Une imposante majorité considère que le projet de réforme du code du travail est une menace pour les salarié-es et ne créera pas d’emplois. Nous le pensons aussi !

Les premières réactions syndicales et citoyennes ont contraint le gouvernement à un premier recul. Mais ni le changement de date, ni le changement de titre ne rendent ce projet acceptable.

Le 31 mars ,les salarié-es, les privé-es d’emplois, les jeunes, les retraité-es ont toutes les raisons de se mobiliser ensemble, par toutes les formes, y compris par la grève et les manifestations sur tout le territoire, pour obtenir le retrait du projet de loi de réforme du code du travail, et pour l’obtention de nouveaux droits, synonymes de progrès social, pour gagner aussi une autre répartition des richesses dans une société solidaire.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL réunies ce jour, invitent l’ensemble les salarié-es, les jeunes, les retraité-es, les privé-es d’emploi à s’inscrire dans les mobilisations.

Montreuil, le 3 mars 2016


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