Au lendemain du vote à la Chambre de Députés en faveur de la destitution de la Présidente Dilma Rousseff, démocratiquement élue en 2012, Le Parti de Gauche manifeste tout son soutien aux organisations du Front Brésil Populaire et du Front Peuple Sans Peur qui rejettent vigoureusement le résultat.

Comme elles, nous savons que l’argument des « pedaladas fiscais » n’est qu’un honteux subterfuge, dans la mesure où il ne s’agit pas d’un crime de responsabilité éligible à la destitution.

Comme elles, nous savons que la chute du gouvernement Dilma, signifie le retour d’une politique anti-sociale, des cartels privés, de la répression et la mise en sourdine des investigations anti-corruption.

Comme elles, nous dénonçons l’hypocrisie de ces 367 députés qui, sous couvert de moralisation et de bienséance ont osé proclamer dans l’hémicycle que « destituer la Présidente, c’était sauver le Brésil et la démocratie ».

La démocratie brésilienne a été prise en otage par ses plus grands ennemis. Ceux qui ont fait de leur carrière politique une voie d’enrichissement personnel aux dépends de leur engagement républicain. Parmi les députés putschistes, ils sont plusieurs dizaines de députés et sénateurs impliqués dans les diverses affaires de corruption en cours d’instruction, et le principal d’entre eux n’est autre que le Président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha.

Le Parti de Gauche fustige cette farce et se positionne, aux côtés du Front Brésil Populaire et du Front Peuple Sans Peur, du côté de la Résistance. Nous savons que nous n’avons rien à attendre du Sénat. La lutte se fera dans la rue. Alors que le mouvement pro-destitution se dégonfle, celui contre le Coup d’Etat se renforce jour après jour. Depuis plusieurs mois, la multiplication des manifestations contribue à politiser la société brésilienne, et l’aggravation de la crise économique que lui réserve la droite, ne fera que révéler au grand jour la nécessité de renforcer les rangs.

La lutte continue ! Pátria Livre !