« Demain » et « Merci patron ! », le succès du cinéma de combat

mercredi 27 avril 2016.
 

Dans les semaines qui viennent, Demain dépassera le million de spectateurs. C’est phénoménal pour un documentaire. Bien dans le climat d’un film qui montre des gens s’activer aux quatre coins du monde pour arrêter de détruire la planète. Pour s’en sortir, vivre mieux, autrement, durablement, de façon solidaire et bio. Pour réaliser une utopie.

Sorti il y a près de cinq mois, Demain, de Cyril Dion et de l’actrice Mélanie Laurent, totalise 970 000 entrées, et il est toujours à l’affiche dans 130 cinémas d’une soixantaine de villes. C’est anormalement et délicieusement long, surtout quand on sait que plein de films sont éjectés des écrans au bout d’une à trois semaines.

On pense aux 2,3 millions d’entrées de Farenheit 9/11, Palme d’or 2004 et brûlot de Michael Moore. Ou aux 2 millions de Etre et Avoir (2002), de Nicolas Philibert, sur une école en Auvergne. Sauf que ces deux films ont été encensés par la critique et acclamé dans des tas de festivals. Demain, c’est autre chose. La critique trouve parfois le film sympathique, voire l’égratigne pour son côté candide, mais surtout elle l’ignore, elle n’en parle pas. Comme si ce n’était pas du cinéma. Du reste, à sa sortie, Demain a été surtout rattaché à la Conférence sur le climat, à Paris, qui avait ouvert deux jours plus tôt, et où il a été projeté devant une centaine de délégués.

Demain est d’abord un manifeste qui dit l’air du temps. Un manuel pour vivre autrement. Avec cette clé, qui fait le triomphe : plutôt que de rabâcher...

Michel Guerrin


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