La police contrôle un handicapé et l’abandonne sans ses prothèses ? un million de vues, pas de relais médiatique (video)

jeudi 5 mai 2016.
 

Une vidéo publiée hier sur facebook a été visionnée près de 1 millions de fois en 24 heures. La scène se déroule gare de Lyon à Paris. Les affaires d’un homme handicapé sont éparpillées autour de lui, y compris ses prothèses de jambes.

On voit également trois policiers qui semblent lui rendre ces affaires puis s’éloigner. L’auteur de la vidéo leur demande de revenir mais sans succès.

Francois Bayga, le jeune homme filmé, raconte à France 24 les circonstances de ce contrôle :

« C’était lundi, je cherchais le train pour rejoindre la gare du Nord. Sur le quai, trois policiers se sont dirigés vers moi. Ils m’ont demandé mes papiers alors j’ai enlevé mon sac à dos et je leur ai montré.

Mais je n’ai pas tous mes papiers, je vis en France mais ma demande de papiers est encore en attente à la préfecture. Je leur ai dit, ils m’ont alors répondu que je n’avais rien à faire dans la gare. Je leur ai donné mon téléphone, ma carte AME [aide médicale d’État, NDLR] et ma carte d’inscription à mon club de rugby en fauteuil roulant. Ils m’ont demandé mon lieu de résidence, je leur ai dit que j’étais dans un centre d’hébergement. Ils m’ont demandé où j’avais eu mon téléphone, m’accusant de l’avoir volé. J’ai commencé à m’énerver, je ne comprenais pas ce qu’ils voulaient.

J’ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais l’un des policiers me tirait la jambe. Il voulait savoir ce que j’avais sur moi, je leur ai dit plusieurs fois « ce sont des prothèses ». Ils ont insisté pour me fouiller. J’ai alors tout enlevé. Je me suis assis par terre pour leur montrer qu’ils avaient eu ce qu’ils voulaient.

L’homme qui filmait me faisait des signes pour que je me calme, pour ne pas aggraver la situation. Les policiers m’ont rendu mes affaires puis ils sont partis. Heureusement qu’il y avait des témoins pour m’aider sinon la police m’aurait laissé planté là, c’est ça le pire. Un passant m’a aidé à remettre mes affaires sur moi. Je me suis senti complètement humilié. »

Selon France 24, « le service de communication de la préfecture de police de Paris n’a pas souhaité commenter cette vidéo et a incité la victime à porter plainte si elle estime avoir été victime de maltraitance afin qu’une enquête soit ouverte ».


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