19 mai Tous ensemble contre la loi de la honte

jeudi 19 mai 2016.
 

- A) Appel du Parti de gauche

- B) Debout la nuit, le jour, dans la grève, dans la rue, jusqu’au retrait de la Loi Travail ! (Solidaires)

- C) Loi Travail : dockers et routiers embrayent, l’Elysée fait du surplace (FO)

- D) La pression monte dans les entreprises (CGT)

A) Appel du Parti de gauche

Retrait de la Loi El Khomri

Le parti de gauche appelle à participer massivement aux mobilisations pour le retrait de la loi El Khomri qui se tiendront toute la semaine avec 2 jours de manifestation les 17 et 19 mai.

Ce Gouvernement persiste à imposer des mesures anti sociales par la force. Après la loi Sapin, Rebsamen,Macron, c’est la loi El Khomri que le premier ministre veut imposer au peuple, alors que celui ci le rejette selon les derniers sondages à plus de 71%.

Dès le mardi 17 mai, tout le secteur du Transport a connu des grève (Terre , Air, Mer). Des manifestations à l’appel de 7 organisations syndicales amplifieront la mobilisation face au déni de démocratie du 49-3.

Pour le Parti de Gauche, le recours au 49.3 est l’aveu de faiblesse d’un gouvernement devenu minoritaire au parlement comme dans le pays.

Ca suffit ! Il démontre aussi qu’il faut plus que jamais en finir avec la 5 eme république et passer à une 6ème République par la convocation d’une assemblée constituante

Le retrait de cette "loi de la Honte" ayant fait couler assez de larmes et de sang, c’est maintenant !

Philippe Juraver secrétaire national entreprises et luttes sociales du Parti de Gauche

B) Debout la nuit, le jour, dans la grève, dans la rue, jusqu’au retrait de la Loi Travail ! (Solidaires)

Avec le 49.3, le gouvernement a sorti les gros moyens pour tenter de faire cesser la mobilisation : annulation des débats à l’Assemblée, chantage et pression sur les député-es « récalcitrant-es ». Pour le mouvement social, l’encadrement policier agressif des manifestations, la répression violente contre les manifestant-es, les expulsions brutales comme à Rennes où c’est le Raid qui est intervenu à la Maison du peuple occupée par les opposant-es au projet de loi travail, et le refus de répondre aux milliers de manifestant-es.

Le gouvernement en agissant de la sorte, l’Assemblée en muselant une grande partie de ses membres jouent un jeu dangereux et perdent ce qui leur reste de « légitimité ».

Notre objectif n’a pas changé. Le gouvernement peut la décréter, le Medef la rêver, nous ne voulons pas du projet de loi travail : pas de facilitation des licenciements, pas de protection en moins pour les travailleurs et les travailleuses les plus exploité-es, pas d’inversion de la hiérarchie des normes, pas d’augmentation de notre temps de travail…

Nous voulons le partage du travail entre toutes les mains disponibles, ne pas perdre notre vie à la gagner, un statut protecteur des droits pour tous-tes les salarié-es…

Notre calendrier n’a pas changé, nous sommes encore plus déterminé-es. Cette semaine, les 17 et 19 mai, nous manifesteront dans toutes les villes. Les cortèges de Solidaires accueillent et accueilleront tous ceux et celles qui veulent manifester ensemble et de façon déterminée. A partir du 17, partout où les assemblées générales le décideront, dans les services, les ateliers, les bureaux, nous voterons la grève et discuterons de la reconduction le lendemain. Le processus est enclanché dans les transport (rail, routiers), la pétrochimie, les docks, l’énergie… Les appels à la grève et les préavis sont déposés.

Nous appelons donc :

- tous-tes les salarié-es, les étudiant-es, lycéen-nes, chômeur-euses, retraité-es à descendre dans les rues, particulièrement les 17 et 19.

- à réunir des assemblées générales sur nos lieux de travail et à engager la grève et la reconduction.

- à signer massivement le texte de la pétition : http://motiondecensure.fr

- à travailler ensemble, syndicats, nuits debout, appels loi travail non merci, on bloque tout… pour occuper ensemble l’espace et le débat publics et reprendre le contrôle de nos vies.

Debout la nuit, le jour, dans la grève, dans la rue, jusqu’au retrait total, nous pouvons gagner !

C) Loi Travail : dockers et routiers embrayent, l’Elysée fait du surplace (revue de presse)

La nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail, mardi 17 mai, a été très observée par la presse tout comme l’attitude affichée par le chef de l’Etat lors d’une interview, le jour même.

Le JDD

« Mardi, entre 68 000 et 220 000 personnes ont battu le pavé en France pour appeler au retrait de la loi Travail, à l’appel des sept syndicats contestataires CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl. Cette sixième journée de mobilisation intervient après le recours au 49-3, permettant de faire adopter le texte sans le vote des députés. François Hollande a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne céderait pas face à la rue ». Pas question de bouger d’un pouce. Le char de l’Etat atteint d’immobilisme ?

Paris-Match

« Des milliers de manifestants ont défilé mardi (...) avec l’objectif de "se faire entendre encore plus fort", lors d’une sixième journée de mobilisation contre le projet de loi travail marquée globalement par moins de débordements ».

Libération

Mais plus de barrages filtrants : « A l’avant-garde des professions mobilisées cette semaine contre la loi El Khomri, les routiers ont ouvert le bal ce mardi 17 mai en multipliant dès l’aube barrages filtrants, opérations escargots ou encore blocages de sites industriels, notamment dans l’ouest de la France. Les autorités ont recensé une trentaine d’actions lancées par les chauffeurs de poids lourds, à l’appel des fédérations des transports CGT et FO et avec le renfort des dockers, notamment aux abords des zones portuaire et industrielle du Havre, tout comme celles du port de Saint-Nazaire ou de la raffinerie de Donges, près de Nantes. Des barrages ont aussi été installés à l’aéroport de Perpignan ou encore à Fos-sur-Mer, où se trouvent de nombreuses entreprises de chimie et pétrochimie. Les deux syndicats ont choisi de concentrer leurs actions sur les zones industrielles pour ne pas pénaliser les usagers de la route ».

Les Echos

Ce qui a sans doute incité le chef de l’Etat à se poser en timonier expert : « Je n’ai pas le sentiment qu’il y a un mouvement qui met en péril les moyens de circuler », a constaté François Hollande sur Europe 1 mardi matin. Le syndrome Bison Futé ?

Le Midi Libre

Pourtant, « des grèves reconductibles étaient également annoncées chez les dockers, marins, facteurs, et à partir de mercredi à la SNCF, où des revendications internes s’ajoutent au rejet de la loi travail. "On n’a pas été entendus, donc on va se faire entendre encore plus fort", a affirmé Philippe Martinez (CGT). Le président a "les oreilles bouchées", a-t-il regretté. Pour FO, Jean-Claude Mailly a lui souligné qu’il était encore possible de "modifier le texte", attendu au Sénat en juin, avant son retour d’ici à fin juillet à l’Assemblée nationale pour adoption définitive ». Mais le pouvoir est-il capable de remettre la clé de contact ?

D) La pression monte dans les entreprises (CGT)

La mobilisation contre la "loi Travail" s’élargit. De très nombreux points de blocages dans les entreprises ont été recensés aujourd’hui 18 mai et la reconduction des actions est posée dans les assemblées générales.

Les 17 et le 19 mai, c’est tout le secteur des Mines et de l’Energie qui est mobilisé pour une journée d’action avec un préavis de grève qui court jusqu’à fin mai minimum.

La Fédération Nationale des Mines et de l’Energie a agi le 12 mai notamment sur l’Ile-de-France, le jour de l’assemblée générale des actionnaires d’EDF avec un rassemblement de plus de 1000 personnes venues de la production hydraulique, nucléaire et thermique puisque ce sont les secteurs les plus touchés par les fermetures et les privatisations. La demande de retrait de la Loi Travail s’inscrit dans ce cadre.

Tony Haubois, secrétaire général de la Fédération nationale des Ports et Docks, explique notamment en quoi la "loi Travail" menace les dockers. Il détaille également les actions en cours dans les différentes branches du secteur.


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