Philippe Martinez : « Nous maintenons nos journées d’action » contre la « loi travail »

lundi 20 juin 2016.
 

Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) était l’invité du « Grand Rendez-vous » d’Europe 1, Le Monde et iTélé.

Philippe Martinez ne cédera pas aux appels du gouvernement. Philippe Martinez a réaffirmé, dimanche 19 juin, qu’il « maintenait les journées d’action » des 23 et 28 mai contre la « loi travail ».

Accusé d’inaction ( par les chiens de garde ) face aux casseurs qui ont perturbé les récentes manifestations, en particulier celle du 14 juin, Philippe Martinez a renvoyé la responsabilité du maintien de l’ordre aux autorités et aux « ordres de non-intervention » qui seraient donnés selon lui aux policiers :

« Les hooligans à Marseille [en marge de l’Euro], on les a arrêtés en moins de quarante-huit heures. Pourquoi les casseurs qui sont identifiés à toutes les manifestations, on les laisse sévir, comme ce qui s’est passé à Necker ? » « Je m’interroge sur les ordres donnés à la police, ça ne peut se passer que du côté du préfet ou du ministre. »

« Au gouvernement de donner des signes »

Alors que le premier ministre, Manuel Valls, appelle les syndicats à renoncer à leur action dans le JDD, le responsable syndical réaffirme son intention de descendre dans la rue, car « les manifestations sont l’expression de la démocratie sociale ». Il ajoute que « tout est fait pour respecter l’ordre public, ce ne sont pas des manifestations sauvages » et que la CGT a décidé, « à la demande du préfet », d’annuler une action lundi à Toulouse, ville qui accueillait un match de l’Euro à risque en raison de la présence de supporteurs russes.

Concernant le conflit engagé par les syndicats contre le projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs », Philippe Martinez a répété que « c’est au gouvernement de donner des signes d’une volonté de sortie de crise. Il y a quatre mois qu’un problème est posé et que le gouvernement refuse toute discussion, toute proposition des sept organisations syndicales ». Le secrétaire général de la CGT a été reçu vendredi par la ministre du travail, Myriam El Khomri, à qui, dit-il, il a « remis des propositions » pour une « remise à zéro et une rediscussion » du projet de loi.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message