Tous ensemble ce 15 septembre pour l’abrogation de la loi El Khomri

jeudi 15 septembre 2016.
 

Communiqué unitaire CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

4) Un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi ! (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL)

La loi Travail n’est pas bonne pour les salarié-e-s et les jeunes. Elle ne le sera pas non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et remettre en cause nombre d’acquis sociaux.

Cette loi contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux licenciements.

Les organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail.

L’emploi, les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures pour les citoyen-ne-s. Le chômage et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salarié-e-s et les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois. La loi Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui ont fait l’expérience d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes.

Affaiblir le code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salarié-e-s !

Il est clair qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail (dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs, temps de travail, etc.).

C’est pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats nécessaires avec les salarié-e-s et les jeunes pour, à l’inverse de cette loi, promouvoir d’autres propositions, obtenir son abrogation et gagner de nouveaux droits pour toutes et tous.

Pendant l’été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et la carte postale au Président de la République a été largement utilisée. Comme nous l’avons écrit au Président de la République, « on se retrouve à la rentrée... », notamment sur les meetings et débats unitaires déjà programmés.

Les organisations dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes des militant-e-s syndicaux-ales, des jeunes, des salarié-e-s et des agents publics.

Les organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salarié-e-s, privé-e-s d’emploi, étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s à se mobiliser massivement pour réussir la journée d’actions du 15 septembre contre la loi Travail, selon des modalités décidées localement (rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.

3) Le 15 septembre, AVEC LA CGT, REVENDIQUONS NOTAMMENT

La mise en place généralisée des 32 heures sans perte de salaire, seul moyen de résorber le chômage de masse qui affecte 5,7 millions de nos concitoyens ;

La retraite à 60 ans avec la possibilité d’un départ anticipé à taux plein pour les salariés dans le cadre du compte pénibilité ;

Le droit effectif à la déconnexion et l’encadrement du forfait-jour pour les cadres avec l’augmentation des jours de RTT pour ces salariés.

L’augmentation du Smic à 1 800 euros brut pour accroitre la consommation, doper la croissance et financer la protection sociale ;

La reconnaissance dans les grilles de salaires et les classifications, des qualifications et les modes d’équivalence ;

Un taux de remplacement au minimum de 75 %, et en aucun cas inférieur au Smic, pour une carrière complète de travail,

La revalorisation des minima sociaux.

2) Abrogation de la loi travail : tous ensemble le 15 septembre (SNJ - CGT)

Après un troisième recours au 49-3, la loi Travail a été défin itivement adoptée le 21 juillet dernier. Le gouvernement a imposé son texte régressif, allant ju squ’à orchestrer la répression du mouvement syndical et de ses militant-e-s.

La loi Travail marque un recul des droits pour tous les salarié-e-s. Dans nos secteurs, elle affaiblit nos conventions collectives, difficilement acquises, au profit des accords d’entreprise. Elle accroît la concurrence entre les entreprises poussant à l’alignement vers le moins-disant social pour les salarié-e-s.

Tout y passe, nos règles relatives à l’organisation du temps de travail, aux congés payés, au licenciement pour motif économique et à la politique de prévention menée par la médecine du travail... La loi Travail permet même Pôle emploi à procéder à des retenues sur les allocations des privé-e-s d’emploi pour se faire rembourser des allocations qui auraient été indûment versées, et ce, sans avoir recours au juge. Cette disposition avait été annulée . Le gouvernement la remet en place et la légalise .

Quant à l’emploi, les salaires et l’amélioration des conditions de travail, la loi Travail n’apporte aucune réponse de fond , alors même que ces questions restent des préoccupations majeures pour les citoyen-ne-s.

Compte tenu de ce contexte, le mouvement unitaire condamne ce texte et son adoption antidémocratique !

Le gouvernement, isolé de sa majorité parlementaire, met tout en œuvre pour casser les mobilisations .

Le 31 août dernier, ce sont deux militants CGT du Havre qui ont été interpellés, chez eux comme deux criminels, le jour de l’assemblée générale de rentrée en Seine-Maritime en présence de Philippe Martinez !

Nous ne devons pas céder à ces méthodes d’intimidation.

Nous condamnons vivement la répression dont les militant-e-s syndicaux font l’objet depuis plusieurs mois !

Le SNJ-CGT se joint à l’appel des organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, Unl et Fidl à poursuivre massivement la mobilisation pour réussir la journée d’action du 15 septembre en vue d’obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives. Des préavis de grève pour cette journée de mobilisation ont été déposés.

Manifestation unitaire jeudi 15 septembre 2016 Paris à 14H de la place de la Bastille à la place de la République

1) Journée d’actions et d’initiatives le 15 septembre pour l’abrogation de la loi Travail (Appel intersyndical du 8 juillet 2016)

Les organisations syndicales de salarié-es et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) ont pris acte et dénoncent la nouvelle utilisation du 49-3, véritable déni de démocratie, pour faire passer le projet de loi travail. C’est bien la preuve, si celle-ci était nécessaire, que ce texte de régression sociale reste minoritaire. Soutenues par une large majorité de la population, elles réaffirment leur opposition à ce projet et la nécessité de nouveaux droits pour les salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es. Ce sont encore plus d’un million qui ont participé à la votation citoyenne et signifié leur rejet de ce projet. Les nombreux rassemblements et manifestations de ces derniers jours, notamment le 5 juillet, ont réunis plusieurs dizaines de milliers de participantes.

Les organisations syndicales et de jeunesse dénoncent les conditions contraignantes de manifestations qui ont empêché certain-es d’y participer. Elles réaffirment que la liberté de manifester doit rester un droit.

Les mobilisations initiées depuis quatre mois n’ont pas été entendues par ce gouvernement. Qu’à cela ne tienne ! La détermination, malgré le passage en force à l’assemblée nationale, reste intacte et toute la période estivale sera l’occasion de la rappeler. Nombre d’initiatives locales, sur tout le territoire, sont déjà prévues et organisées de manière unitaire.

Les organisations syndicales et de jeunesse invitent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es à adresser une carte postale au président de la République pour lui assurer qu’ils seront toujours mobilisés à la rentrée !

Les organisations (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) donnent rendez-vous à l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-es, retraité-es pour une journée d’actions et d’initiatives le 15 septembre pour obtenir l’abrogation de la loi Travail et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives. Elles se retrouveront pour faire le point le 31 août.

Paris, le 8 juillet 2016


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