Jean-Luc Mélenchon invité de Gilles Bornstein (4 Vérités) sur France 2

mardi 30 août 2016.
 

- sur le burkini : "Je ne suis pas du tout persuadé que Dieu se soit préoccupé des poils et des cheveux"

- sur les élections présidentielles

Jean-Luc Mélenchon en a assez du débat sur le burkini. "La religion, dès qu’elle entre dans l’espace public et politique, conduit à la catastrophe. De grâce, arrêtons avec ça ! La France ne va pas passer son temps à discuter des tenues religieuses. Aujourd’hui, vous avez le problème du lait, on n’en parle pas. Vous avez le problème de la rentrée scolaire, on ne va pas en parler. Vous avez le problème du chômage et ainsi de suite... Ce sont les grandes questions", a lancé le député européen.

"Je ne dis pas que ce n’est pas une question grave que d’utiliser le corps des femmes pour en faire une espèce d’emblème de lutte politique", concède-t-il. "Mais, nous, soyons intelligents, ne tombons pas dans la provocation".

"La Laïcité intelligente est notre remède"

"Toutes les religions posent un problème dans la relation d’égalité hommes-femmes. Dans l’islam, c’est peut-être plus visible. Mais les vrais problèmes ne viennent pas des religions, mais des communautarismes et, tous sans exception, utilisent le corps des femmes comme frontière de la communauté. Par conséquent, l’idéal républicain, qui est universaliste, est notre remède", a continué Jean-Luc Mélenchon.

"Les leçons de laïcité, les surenchères des uns et des autres, je ne veux pas y entrer", s’est encore emporté Jean-Luc Mélenchon. "Je dis à tous les chefs religieux qu’il n’y a pas de consignes ni de Mahomet, ni de Jésus, ni de Moïse concernant les tenues de bain. Alors, ça commence à bien faire. Je ne suis pas du tout persuadé que Dieu se soit préoccupé des poils et des cheveux. Il est donc temps maintenant de se respecter tous, et par conséquent, d’accepter une attitude qui rend la religion supportable par tout le monde".

Montebourg, Hamon, Duflot "ne sont pas sur le même créneau que moi", estime le candidat à la présidentielle. "Ils sont candidats à des primaires, pas moi. À la fin, je resterai, pas eux. Par conséquent, je suis obligé de répéter ce que j’ai dit sans modestie dans Le Monde : je suis le bulletin de vote stable et sûr".


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