COUP D’ETAT AU BRESIL : Déclaration du Gouvernement Révolutionnaire Cubain !

lundi 5 septembre 2016.
 

Il sera donc bien dit, une autre preuve à l’appui, qu’en toute démocratie sous régime capitaliste, vous ne pouvez pas mettre le pouvoir économique dans l’opposition sans avoir à faire à des monstres devenus fossoyeurs de la démocratie si le pouvoir politique leur échappe ! A Cuba, la bourgeoisie s’est enfui au triomphe de la Révolution, ne laissant pas un centime dans les caisses du Nouvel Etat Révolutionnaire. Tout ce qu’ils ont ils l’ont volé, nous crions dans les manifs. de chez nous ! Même si ces nantis privilégiés n’ont pas pu emporter leurs usines, leurs habitations ! Avec le recul du temps il faut bien reconnaître que Cuba a eu raison de chasser ces violents qui de toute façon n’acceptent pas le Socialisme ! Une preuve encore de nos jours pour ceux qui croient toujours au "au bon et démocrate petit Jésu capitaliste" !

Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba condamne énergiquement le coup d’État parlementaire et judiciaire perpétré contre la Présidente Dilma Rousseff. L’écartement de la Présidente du gouvernement, sans qu’aucune preuve de corruption ni de crimes de responsabilité n’ait été produite contre elle, ni contre le Parti des Travailleurs (PT) et d’autres forces politiques de gauche alliées, constitue un acte d’outrage à la volonté souveraine du peuple qui l’a élue. Les gouvernements de Luiz Inacio Lula da Silva et Dilma Rousseff ont impulsé un modèle économique et social qui a permis au Brésil de faire un saut dans sa croissance productive, caractérisé par l’inclusion sociale, la défense de ses ressources naturelles, la création d’emplois, la lutte contre la pauvreté, la sortie de la misère de plus de 35 millions de Brésiliens qui vivaient dans des conditions inhumaines, et la hausse des revenus de 40 millions d’autres personnes, l’élargissement des opportunités dans l’éducation et la santé du peuple, y compris des secteurs jusque-là marginalisés. Durant cette période, le Brésil a été un moteur actif de l’intégration latino-américaine et caribéenne.

La défaite de l’Accord de libre-échange pour les Amériques (ALCA pour ses sigles en espagnol), la convocation du Sommet de l’Amérique latine et de la Caraïbe sur l’intégration et le développement (CALC), qui a abouti à la création de la CELAC, ainsi que la constitution de l’Unasur, sont des événements marquants de l’Histoire la plus récente de la région qui témoignent du rôle de premier plan joué par ce pays. De même, sa projection vers les nations du Tiers monde, en particulier vers l’Afrique ; sa participation active en tant que membre du Groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et son engagement dans le cadre de l’Organisation des Nations unies, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation mondiale du commerce, entre autres, constituent une reconnaissance à son leadership international.

Le parcours du Brésil sous les gouvernements du PT sur des dossiers cruciaux de l’actualité internationale, dans la défense de la paix, du développement, de l’environnement et des programmes de lutte contre la faim est également digne d’éloges. Les efforts de Lula et Dilma pour réformer le système politique et mettre de l’ordre dans le financement des partis et leurs campagnes, ainsi que leur soutien aux enquêtes contre la corruption qui ont été ouvertes, ainsi qu’à l’indépendance des institutions qui en sont chargées, sont largement connus. Les forces qui exercent à présent le pouvoir ont annoncé des mesures de privatisation sur les réserves pétrolières en eaux profondes, et des coupes sombres dans les programmes sociaux. Par ailleurs, ils énoncent une politique extérieure qui privilégie les relations avec les grands centres de pouvoir internationaux. Nombre de ceux qui ont ouvert un procès contre la Présidente font l’objet d’une enquête pour des actes de corruption.

Ce qui vient de se passer au Brésil est une nouvelle expression de l’offensive de l’impérialisme et de l’oligarchie contre les gouvernements révolutionnaires et progressistes d’Amérique latine et de la Caraïbe, qui menace la paix et la stabilité des nations et qui va à l’encontre de l’esprit et de la lettre de la Proclamation de l’Amérique latine et de la Caraïbe comme Zone de paix, signé lors du 2e Sommet de la CELAC, en janvier 2014 à La Havane par les chefs d’État et de gouvernement de la région. Cuba réaffirme sa solidarité avec la Présidente Dilma et le camarade Lula, avec le Parti des Travailleurs, et exprime sa confiance que le peuple brésilien défendra les conquêtes sociales acquises, s’opposera résolument aux politiques néolibérales qu’on tentera de lui imposer, ainsi qu’à la spoliation de ses ressources naturelles.

La Havane, le 31 août 2016


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