L’ancien conseiller de Myriam el Khomri, Pierre Jacquemain, publie « ils ont tué la gauche »

lundi 12 septembre 2016.
 

Il a assisté à la naissance de la loi travail, il a claqué la porte du ministère et il ne s’est pas gêné pour expliquer à quel point ce projet de loi n’était pas de gauche. Pierre Jacquemain, ancien conseiller stratégie de Myriam el Khomri, continue avec la parution le 29 août 2016 de son ouvrage, « ils ont tué la gauche ».

Au début du mois de février 2016, Pierre Jacquemain, jusqu’alors conseiller stratégie de Myriam el Khomri, claquait la porte du ministère. Il passera les semaines et les mois suivants à expliquer tout le mal qu’il pense de la loi travail contre laquelle défilent alors des milliers de personnes. Dans l’Humanité du 29 février 2016, il explique ainsi en quoi ce projet de loi est une erreur historique et la preuve d’un non-sens politique, « quand on se dit de gauche et quand on s’estime progressiste, je ne vois pas comment on peut soutenir un tel texte ». C’est également lui qui dira tout haut que son ancienne patronne n’a que très peu d’influence sur le texte et que le premier ministre tire en réalité toutes les ficelles, par le biais du directeur de cabinet de Myriam el Khomri.

Après ce premier coup d’éclat, Pierre Jacquemain continue dans son rôle de premier opposant à la loi de son ancienne ministre de tutelle. Au début du mois de mars 2016, il publie dans le Monde une tribune intitulée « ils ont tué la gauche ». C’est ce titre qu’il a choisi pour la sortie d’un ouvrage le 29 août 2016, aux éditions Fayard, sous-titré « postures et imposteurs au sommet de l’état ». Il explique au Journal Du Dimanche (JDD), Dimanche 14 Août 2016, que « c’est cette expérience désenchantée au cœur de la machine gouvernementale qui m’a donné l’envie d’écrire ce livre ».

Sur le quatrième de couverture, cette promesse, « Pierre Jacquemain raconte comment la technocratie a pris le pouvoir sur le et la politique. En dévoilant les coulisses de la loi travail, il nous montre une ministre dépossédée de ses prérogatives, récitant les éléments de langage de Matignon, reléguée au rôle de figurante et condamnée, parce qu’elle le veut bien, à porter une loi qu’elle n’a ni pensée, ni rédigée, pas même négociée. Une loi faite par et pour des technocrates hors-sol dans une France paupérisée ».

Et une conclusion, « ils ont tué la politique. Ils ont tué la pensée. Ils ont tué la gauche ».

par Delphine Legouté


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