Des militants FN passent à tabac le secrétaire départemental JC du Cher

dimanche 13 novembre 2016.
 

À la suite d’un rassemblement d’extrême droite contre la venue de réfugiés, des militants FN agressent le responsable des Jeunes communistes du Cher.

Samedi, à Bourges, dans le Cher, quelques dizaines de militants d’extrême droite convoqués par le Front national envahissent les rues de la ville pour vomir leur haine des réfugiés. Abderrahmane Aqlibous, secrétaire départemental du Mouvement jeunes communistes de France (MJCF) se rend à une contre-manifestation avec d’autres jeunes, des militants progressistes. Des membres du rassemblement d’extrême droite qui portent des banderoles du FN frappées du slogan sans équivoque « 100 % Front national, 0 % migrants » se mettent à insulter leurs opposants et brutalisent certains d’entre eux.

Dispersés par la police en raison de leur agressivité, 7 nervis suivent alors le responsable communiste dans la rue et l’insultent de « sale coco… sale pédé… »  ! Abderrahmane témoigne  : « L’un d’eux m’a attrapé par le sac pour me tirer en arrière en me disant  : “Eh  ! je te parle  !”. Avant de pouvoir me retourner, j’ai pris des coups derrière la tête et ensuite en plein visage. » À coups de poing et de mât de drapeau, ils frappent Abderrahmane jusqu’au sang. Des blessures qui occasionneront trois jours d’interruption temporaire de travail.

« Il est temps de dire stop, de mettre tous les auteurs de cette situation face à leurs responsabilités. D’en finir avec le laxisme judiciaire, de mettre un terme au règne des bandes dans les zones dites de “non-droits”  ! » déclarait la dirigeante du Front national de la jeunesse du Cher pour condamner… des « émeutes en banlieue », il y a quelque temps. Aura-t-on le même communiqué martial pour condamner les violences dont se sont rendus coupables ses amis politiques du rassemblement anti-migrants, organisé par le même Front national  ? L’état avancé de schizophrénie de militants d’extrême droite qui instrumentalisent certains actes de délinquance pour en taire, voire en commettre à leur tour, permet fortement d’en douter.

Olivier Morin, L’Humanité


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