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On peut dire que la campagne électorale bat son plein. Norbert Bouvet, porte-parole du FN... Euh... De Fillon... Enfin, on ne sait plus...Se permet de sortir : “L’argent du RSA sert à acheter de l’alcool, de la drogue et à la prostitution. “ Puis « Je comprends que vous ayez été choqué mais il faut tenir un langage de vérité. Je ne regrette pas d’avoir dit que, souvent, les chômeurs de longue durée tombent dans l’addiction, c’est ce que je peux constater lors des commissions RSA et c’est ce que j’ai voulu expliquer. (le courrier de la Mayenne du 8 décembre 2016) Enfin, le 15 décembre, Norbert Bouvet dit "regretter" ses propos  : "J’ai été très maladroit et ne m’en suis pas rendu compte. Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais parler d’une toute petite minorité des allocataires du RSA, ceux qu’on reçoit en commission, et certainement pas de la très large majorité d’entre eux". (Ouest France)

Donc, selon M. BOUVET, dans un premier temps, tous les allocataires RSA utilisent leur allocation pour acheter de la picole, de la came, et pour aller aux putes. Et, dans un deuxième temps, toujours selon M. BOUVET, seuls les allocataires qui sont reçus en commission claquent leur RSA de cette façon.

Ce mec-là est en train de s’enfoncer grave. Ses propos sont indignes. Les familles qui ne s’en sortent pas, les allocataires RSA savent que tous les ans des milliards d’évasion fiscale et d’aides aux entreprises ne servent qu’à enrichir les plus riches.

La coke, les putes, et les bonnes bouteilles, ce sont vos copains les richous qui en abusent, messieurs les républicains, pas les allocataires RSA.

Ca suffit de stigmatiser les pauvres. Essayez juste, pour voir, de vivre avec le RSA. Juste un an. Avec des vrais gens autour de vous. Des gens qui se battent au quotidien pour eux, pour leurs enfants. Les gens qui vont aux commissions sont désespérés, pris à la gorge pour payer leur loyer, l’énergie pour faire à manger et se chauffer, pour réparer un frigo, ou un véhicule indispensable. Concernant les allocataires RSA qui ont une toxicodépendance, ils vous emmerdent, M. BOUVET. Car eux aussi ont le droit de vivre.

On attend vos excuses, M. BOUVET.