Aulnay-sous-Bois : Un viol n’est pas accident Un viol est un crime ! PLANNING FAMILIAL

vendredi 10 février 2017.
 

- G) Un viol n’est pas accident ! Un viol est un crime ! PLANNING FAMILIAL

- F) Violences policières à Aulnay-sous-Bois, la justice doit passer ! Ligue des droits de l’Homme

- E) Le témoignage de Théo victime de violences par 4 policiers (Le point)

- D) Un policier mis en examen pour viol

- C) vidéo de l’arrestation

- B) De "viol" en "violences"

- A) Quatre policiers en garde à vue pour viol en réunion

G) Un viol n’est pas accident ! Un viol est un crime ! PLANNING FAMILIAL

COMMUNIQUE DE PRESSE DU PLANNING FAMILIAL

" Suite aux événements qui ont eu lieu à Aulnay-sous-Bois le 02 février 2017, et au traitement judiciaire, politique et médiatique dont ils font l’objet, la Fédération régionale Ile de France du Mouvement français pour le Planning Familial tient, en tant qu’association féministe, à réaffirmer son soutien à toutes les personnes victimes de viol.

Un viol n’est pas accident, un viol n’est pas une violence involontaire, un viol n’est pas le résultat d’une « pulsion » incontrôlée. C’est un acte de destruction.Des femmes, des enfants, des hommes, sont violé.e.s, par des hommes.

Le viol est utilisé comme arme de guerre, comme instrument de torture, pour contrôler les corps, pour réprimer les écarts à la norme hétérosexiste.

Le viol est l’expression d’un pouvoir qui revendique son impunité. Il vise à réassigner la personne qui en est victime à sa condition de dominée.

Tout acte de pénétration sexuelle (buccale, anale ou vaginale), de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol (article 222-23 du Code Pénal en France).

Un viol est un crime".

F) Violences policières à Aulnay-sous-Bois, la justice doit passer ! Ligue des droits de l’Homme

Une nouvelle fois, un contrôle de police effectué auprès d’un jeune habitant de quartier populaire a connu une issue particulièrement violente. Jeudi 2 février, à Aulnay-sous-Bois, en fin de journée, les policiers ont procédé à l’arrestation d’un jeune homme durant laquelle des violences ont été commises. Celles-ci ont eu pour conséquence l’hospitalisation de ce dernier, blessé à coups de matraque et victime d’atteintes corporelles très importantes.

De leur côté, les quatre policiers impliqués ont été mis en examen, trois pour « violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique » et le dernier pour viol, malgré la tentative du parquet de sous-qualifier les faits. Néanmoins, ils ont tous été laissés en liberté.

La LDH constate, une nouvelle fois, les conséquences des contrôles d’identité menés dans des conditions contestables. L’importance des blessures infligées telles que relatées par la presse évoque une violence délibérée et inadmissible. L’enquête judiciaire en cours doit permettre d’établir les faits, être l’objet d’un traitement impartial et aboutir à ce que justice soit faite.

E) Le témoignage de Théo victime de violences par 4 policiers (Le point)

Le témoignage poignant de Théo Théo, interpellé jeudi à Aulnay-sous-Bois, raconte dans un document diffusé sur BFM TV, les violences dont il aurait été victime lors de son arrestation.

L’affaire fait grand bruit depuis plusieurs jours et émeut aussi bien des anonymes que la classe politique. Trois policiers sont accusés d’avoir infligé des violences volontaires en réunion à un jeune homme interpellé à Aulnay-sous-Bois jeudi dernier et un autre de l’avoir violé avec sa matraque. Théo, âgé seulement de 22 ans, raconte dans un document sonore que s’est procuré BFM TV et diffusé ce lundi, son interpellation et les violences policières dont il aurait été victime.

À l’origine, un simple contrôle d’identité en sortant de chez lui, raconte-t-il. Parti saluer des connaissances, il se retrouve confronté à des policiers dont il décrit la brutalité gratuite. Face à leur violence, il explique avoir volontairement choisi de se mettre devant les caméras de vidéosurveillance : « Je savais que là où on était il n’y avait pas de caméras, j’ai réussi à me débattre, je suis parti devant les caméras. J’ai pas cherché à fuir », raconte-t-il avant d’expliquer que les policiers lui ont déchiré son sac tout en l’insultant. Un acte volontaire

Puis le jeune homme revient sur le viol dont il aurait été victime : « Il me regarde, j’étais de dos, mais j’étais en trois quarts, donc je voyais ce qu’il faisait derrière moi. Il prend sa matraque et il me l’a enfoncée dans les fesses, volontairement. Dès qu’il m’a fait ça, je suis tombé sur le ventre, j’avais plus de force. Là il me dit les mains dans le dos, j’ai dû mettre mes mains dans le dos, ils m’ont mis les menottes et là ils m’ont dit assieds-toi maintenant, je leur ai dit j’arrive pas à m’asseoir, je sens plus mes fesses, et ils m’ont mis des gaz lacrymogènes dans la tête, dans la bouche, un coup de matraque en pleine tête, et moi j’avais tellement mal aux fesses que cette douleur-là semblait éphémère (…) c’était vraiment trop dur pour moi. (...) Mon pantalon était baissé, j’avais vraiment mal », explique Théo dans ce document BFM TV. Le jeune homme continue son long récit : « J’avais du mal à marcher, je n’étais même pas moi-même. Je croyais que j’allais mourir, je marchais, mais parce qu’ils me tenaient bien. »Une fois installé dans le véhicule des policiers, le jeune homme dit avoir subi d’autres coups, des moqueries et des insultes : « espèce de salope » et « bamboula », indique-t-il.

Ce n’est que plus tard que le Samu sera appelé. « Le Samu me retourne, il regarde la plaie et me dit là c’est très grave, il y a au moins 5 ou 6 centimètres d’ouverture, faut l’opérer le plus rapidement possible. (…) Ils ont dit que j’avais perdu beaucoup de sang. (...) Le coup de bâton dans les fesses qu’ils m’ont mis, ça m’a marqué à vie, c’est une chose que je ne souhaite à personne, physiquement je suis très diminué, j’arrive pas à bouger, là comme vous me voyez ça fait trois heures que je suis comme ça. (…) Je dors pas la nuit », explique Théo. Sa sœur, interrogée par BFM TV ce lundi, explique qu’il était dans un état critique lorsqu’il a été pris en charge. Il faudra attendre deux mois avant que les médecins puissent se prononcer définitivement sur les séquelles physiques du jeune homme. La classe politique en émoi

Depuis cette interpellation, de nombreuses voix se font entendre pour que la vérité éclate autour de cette affaire, qui émeut toute la ville d’Aulnay-sous-Bois, jusqu’au maire qui a publié ce week-end une lettre et indiqué son soutien à la famille de la victime. Benoît Hamon et Cécile Dulfot ont également fait part de leur soutien à la famille. Une marche blanche « Justice pour Théo » a également été organisée ce lundi dans la ville dont est originaire le jeune homme. Plusieurs centaines de personnes y ont participé. Les policiers ont quant à eux été suspendus de leurs fonctions

D) Un policier mis en examen pour viol (Libération)

Les faits se sont produits dans le quartier de la Rose-des-Vents, vers 17 heures. « Lors de l’interpellation, très violente, deux policiers étaient en sécurisation, pendant que deux autres lui donnaient de nombreux coups », détaille une source proche du dossier à Libération. C’est à ce moment-là qu’un policier lui a causé une importante blessure à l’anus avec son arme. Les images de vidéosurveillance de la ville permettent de voir « nettement les violences et, à un moment, un coup de matraque télescopique, porté à l’horizontale, transperce le caleçon du jeune homme », d’après cette même source.

Après avoir subi une opération d’urgence, le jeune homme était encore hospitalisé, dimanche. Son rapport médical fait état d’une « plaie longitudinale de 10 centimètres de profondeur du canal anal et du bas rectum et d’une section du muscle sphinctérien ». Le jeune homme présente également des blessures au crâne et au visage. Son incapacité totale de travail est, pour l’instant, estimée à soixante jours.

Pour ces faits, les quatre agents de la Brigade spécialisée de terrain d’Aulnay-sous-Bois ont été placés en garde à vue vendredi par l’Inspection générale de la police nationale, poursuivis pour des faits de viol en réunion. Dimanche matin, le parquet de Bobigny a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire et requalifié les faits en violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique. Le procureur requiert la mise en examen des quatre policiers et leur placement sous contrôle judiciaire. Ces derniers ont été auditionnés dimanche après-midi par un juge d’instruction.

« Ce sont des faits extrêmement graves », a estimé Bruno Beschizza, le maire LR de la ville. Secrétaire national à la sécurité de son parti et lui-même ancien policier, il apporte un franc soutien à la famille : « Je ne comprends pas cette requalification, vécue comme un détournement de vérité. Je répète mon soutien plein, entier et total à la famille. L’immense majorité des jeunes Aulnaysiens sont des exemples positifs. Ce jeune homme en fait partie. »

Dimanche soir, nouveau revirement : si trois des policiers sont mis en examen pour « violences volontaires en réunion », le quatrième l’est bel et bien pour « viol ».

Deux autres scènes de violences devraient également faire l’objet d’investigations. Une fois menotté et maintenu au sol, le jeune homme aurait continué à recevoir des coups de la part des policiers. Ces violences auraient également continué dans la voiture, lors du trajet jusqu’au commissariat d’Aulnay-sous-Bois.

Source (extraits) : http://www.liberation.fr/france/201...

C) Emeutes à Aulnay-sous-Bois suite à l’arrestation musclée de Théo Luhaka et vidéo de l’arrestation

C’était à craindre : des échauffourées ont été signalés dans le quartier de la Rose des Vents ce soir à Aulnay-sous-Bois. Des incendies sont signalés dans plusieurs secteurs, la police a envoyé des renforts pour éviter tout débordement.

Théo Luhaka a été interpellé alors qu’il réagissait à une altercation entre la police nationale et un jeune du quartier. Theo est tombé par terre lors de l’interpellation et un policier a fait usage d’une matraque télescopique.

Video

http://www.leparisien.fr/aulnay-sou...

B) De "viol" en "violences"

Tout avait pourtant commencé par un simple contrôle d’identité. Les quatre agents s’acharnent contre une silhouette à terre, acculée contre un mur. Les images amateur, obtenues par BFMTV, montrent la violence de la scène qui s’est déroulée jeudi 2 février vers 17h sous les yeux de dizaines d’habitants de la Cité des 3.000, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Des traces de sang et des empreintes de doigts sont parfaitement visibles sur le mur, comme le montre le reportage de la chaîne d’info. A la suite de cette interpellation, Théo, souffrant d’une hémorragie anale, a dû être dépêché à l’hôpital et opéré. Il est toujours hospitalisé.

Les quatre policiers, en garde à vue depuis jeudi soir dans les locaux de l’IGPN (police des polices), doivent être présentés ce dimanche à un juge de Bobigny, où une information judiciaire pour violences en réunion a été ouverte. Le parquet, qui a requis leur placement sous contrôle judiciaire, a confié à un juge d’instruction une enquête pour "violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique" à l’encontre des quatre fonctionnaires, soupçonnés au départ de "viol en réunion".

La scène de l’interpellation montre un policier "porter un coup de matraque horizontal au niveau des fesses" du jeune homme de 22 ans, après que son "pantalon a glissé tout seul", décrit une source proche de l’enquête à l’AFP... Voici ainsi expliquée en quelques mots la requalification des accusations en "violences volontaires".

Théo, lui, déclare que l’un des policiers lui a volontairement introduit sa matraque dans l’anus. Lors de son hospitalisation jeudi à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay, un médecin a diagnostiqué "une plaie longitudinale du canal anal" et une "section du muscle sphinctérien", et lui a prescrit 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Ce dimanche, le maire LR de la commune, Bruno Beschizza, a dénoncé face à la presse la requalification des accusations de "viol" en "violences".

http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...

A) Quatre policiers en garde à vue pour viol en réunion

C’est au cours d’une interpellation en pleine rue jeudi soir que les faits se seraient produits. Le soir même d’un concert en hommage à Adama Traoré, mort en juillet à la suite de violences policières présumées dans le Val d’Oise.

Quatre policiers de la brigade spécialisée de terrain sont en garde à vue à l’inspection générale de la police nationale, a rapporté "Le Parisien" samedi 4 février. L’animateur de 22 ans qu’ils ont "interpellé" dans un quartier d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est, lui, toujours hospitalisé.

Que s’est-il passé ?

La victime se rendait vers une salle de concert de la ville où elle devait rendre une paire de baskets à une amie de sa soeur. Selon des jeunes du quartier, un policier a mis une gifle à un adolescent lors d’un contrôle, relate "Le Parisien".

Le jeune homme a voulu s’interposer

Une personne ayant vu la vidéo de surveillance prise par les caméras de la ville d’Aulnay a indiqué au quotidien qu’on y voyait les policiers en train de mettre des coups au jeune animateur au niveau des jambes avant qu’il ne tombe. Ce que les policiers auraient reconnu, selon un collègue. Mais pas de "gestes à connotation sexuelle", a précisé une source au "Parisien"

Les policiers, selon des proches joints par "l’Obs", auraient traîné la victime à l’écart de la structure culturelle, qui est équipée d’une caméra.

Sur les vidéos tournées par des voisins, on voit des policiers embarquer un jeune homme. Une fois au commissariat, la victime a rapporté des "saignements à la bouche et à l’anus", explique une source au "Parisien". Selon elle, rapporte le quotidien, les faits ne se seraient pas produits dans le véhicule ni au commissariat, mais sur la voie publique. Un des auteurs présumés des faits lui aurait enfoncé une matraque télescopique dans l’anus. L’examen médical fait état de "lésions importantes", confirmant donc cette version.

Un contexte explosif

Le climat est extrêmement tendu à Aulnay-sous-Bois. Les habitants attendent des nouvelles de la victime, bien sûr, mais aussi de ses agresseurs. Seront-ils placés sous mandat de dépôt ? La famille a l’intention de porter plainte.

Les faits sont intervenus à une date symbolique : le soir même d’un concert organisé à Paris pour dénoncer les violences policières, en hommage à Adama Traoré. Ce jeune homme est mort en juillet 2016 après une interpellation. Et même si les gendarmes avaient nié toute violence, deux autopsies avaient mis en évidence un "syndrome d’asphyxie".

Elsa Vigoureux


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