Marche du 18 mars : revue de presse rapide

jeudi 23 mars 2017.
 

A) Entre Bastille et République, Mélenchon réussit son pari (Le Monde)

... A ses côtés, plusieurs personnalités : la philosophe belge Chantal Mouffe, l’ancien leader CGT des Continental, Xavier Mathieu, le communiste Pierre Laurent, la porte-parole d’Ensemble Clémentine Autain ou encore le député Europe Ecologie-Les Verts Sergio Coronado. Et bien sûr son premier cercle ...

Parmi les dizaines de milliers de personnes présentes, chacun est venu avec sa pancarte où il était inscrit un point du programme du candidat de La France insoumise : « Droit de vote à 16 ans », « suppression du Sénat », « fin du contrôle au faciès », « inéligibilité des corrompus »...

M. Mélenchon a mis en garde les Français contre les « pouvoirs incroyables » de l’actuelle Constitution et les a appelés à ne pas les déléguer à « des apprentis sorciers ». S’il n’a pas cité les noms de Marine Le Pen, François Fillon ou Emmanuel Macron, ses adversaires étaient clairement désignés. « Ne confiez pas, fut-ce pour une période transitoire, de tels pouvoirs à des gens déterminés à en faire l’usage

B) « Le bulletin de vote donne le coup de balai » (Libération)

... Le candidat monte sur scène avec une grande heure de retard. Les drapeaux flottent, les « résistance » pleuvent. Il dit : « Je savais que vous seriez là. Je savais qu’elle est inépuisable la vague qui nous porte. » Le tribun maîtrise cet exercice. Il marche, regarde la foule, prend une voix importante. Il choisit ses mots, ses phrases. Du type : « Ceci est une manifestation politique, une insurrection citoyenne contre la monarchie présidentielle. » Ou : « Voici notre maxime : quel que soit le problème, la solution est le peuple. » Jean-Luc Mélenchon se lance dans le futur, défend sa VIe République. A aucun moment, il ne cite ses adversaires. Il le fait à sa manière. « Il faut que le bulletin de vote donne le coup de balai qui les fasse tous, sans exception, dégager. »

A la fin de son discours, de la Marseillaise et de l’Internationale, le tribun prend la parole, une dernière fois. Une façon de profiter un peu plus de ce moment. Le sentiment qu’il refuse de quitter la scène. Il lance : « Que chacun d’entre nous fasse ce qu’il à faire. Pour ma part, je prendrais de tout mon cœur et de toutes mes forces la part de tâche qui m’est dévolue. Et je compte bien que chacun d’entre nous en fasse autant. »

C) A Paris, Jean-Luc Mélenchon réussit sa marche pour la VIe République (Les Inrocks)

Les études d’opinion sont peu prises au sérieux par ses sympathisants, à l’instar d’Eric, jeune retraité de 63 ans venu de Bretagne dans l’un des 200 cars affrétés par le mouvement : “Je dirai qu’il est plutôt à 16-17%. On veut nous faire croire qu’il est distancé par les autres candidats pour nous inciter à ne pas voter pour lui au premier tour, dans le sens où cela serait fichu d’avance.” D’autres sont de son avis, comme Mathias, 46 ans, à son compte dans l’informatique : “Il y a des gens derrière lui (…) Il faut qu’on parle de nous, qu’on fasse entendre notre point de vue. ll faut que la société se lève !” Il se félicite qu’il n’y ait pas eu d’accord entre son candidat et Hamon, “qui surfe sur des idées qui plaisent pour récupérer des voix et représente le PS, ce [qui] n’est pas très sérieux” –.

D) Jean-Luc Mélenchon à la conquête de la République : pari réussi (Challenges)

La France insoumise a voulu démontrer que le mouvement était capable de réunir plus de monde que François Fillon, le candidat des Républicains, qui avait rassemblé quelque 40.000 personnes au Trocadéro il y a deux semaines. Et c’est chose faite.

L’autre but de cette démonstration de force : donner la preuve que Jean-Luc Mélenchon peut rassembler. " Il veut montrer qu’il a le peuple derrière lui alors que Benoît Hamon n’a que le Parti socialiste derrière lui ", avance un proche du candidat.

Véritable show man, Mélenchon a réinventé l’exercice du meeting politique. Assister à l’une de ses réunions publiques de la France insoumise, c’est voir un spectacle politique vivant. Exit le traditionnel pupitre et les différents porte-parole qui se succèdent à la tribune pour chauffer la salle avant le discours du candidat.

" Que vous soyez d’accord ou non avec moi, je pense pouvoir dire que personne ne s’ennuie lors de mes meetings ", se félicite-t-il. Mais attention précise-t-il : " la forme n’est là que pour servir le message qui est délivré. " Que l’on soit ou non d’accord avec lui, Jean-Luc Mélenchon a réussi son pari : investir la place de la République pour y délivrer son message de rupture.


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