Un vote de classe ? (Jean Pierre Chevènement)

lundi 23 avril 2007.
 

Je sens depuis une dizaine de jours l’électorat populaire qui bouge en faveur de Ségolène Royal.

Les réticences qui se manifestaient, moins sur sa personne d’ailleurs que sur le fond de ses propositions et sur les marges de manœuvre disponibles, tombent au fur et à mesure que l’évidence apparaît : Ségolène Royal est le seul vote utile pour le changement.

Cela est particulièrement vrai pour le redressement de la construction européenne. Le discours de Villepinte est assez clair sur ce sujet pour nourrir l’argumentation (réforme des statuts de la Banque Centrale et du pacte de stabilité budgétaire - gouvernement économique de la zone euro - harmonisation fiscale et sociale progressive à l’intérieur de l’Union - prise en compte des aspects sociaux et environnementaux dans les règles du commerce international définies à l’OMC - politique industrielle européenne, etc.).

On me fera valoir que l’électorat « bobo » pourrait en partie voter Bayrou mais je doute fort que l’appel de Michel Rocard à une alliance de premier tour avec lui vaille « permission de voter » en sa faveur. Tout cela fait très « politicien » et rime fort peu avec la « posture anti-système » revendiqué par le candidat UDF.

Ainsi, comme l’avait d’ailleurs bien vu Ségolène Royal, ce sont les couches populaires qui feront la décision. Ce ne sera pas un vote de classe mais ça y ressemblera.

Au soir du premier tour François Bayrou devra se déterminer entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, vers qui lorgnent les députés UDF. Une posture honorable pour François Bayrou serait alors qu’après avoir défini sa position personnelle, il laisse le choix à ses électeurs de se déterminer librement.

Jeudi 19 Avril 2007 Jean-Pierre Chevènement


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