Ma réaction à la nomination d’Édouard Philippe à Matignon

samedi 20 mai 2017.
 

Comme preuve du renouveau démocratique et de la mise en lumière de citoyens issus de la société civile prônés par Macron, on a vu mieux.

Ainsi a donc parlé le monarque républicain. Edouard Philippe, député de droite, occupe désormais la fonction de Premier Ministre. Les électeurs de gauche qui ont voté pour Emmanuel Macron en sont donc pour leurs frais et ont de quoi être deçus. Celui qui a refusé de voter pour la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe est donc désormais le chef du gouvernement. S’il peut paraître nouveau dans le paysage politique du pays, le nouveau bras droit de Macron a pourtant déjà un sacré palmarès. Enarque, ancien cadre de chez Areva, impliqué dans la création de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) puis député-maire Les Républicains, il était encore récemment conseiller d’Alain Juppé. Comme preuve du renouveau démocratique et de la mise en lumière de citoyens issus de la société civile prônés par Macron, on a vu mieux.

Alors qu’il était tenu de déclarer la valeur de son appartement à Paris, il a répondu mot pour mot : "aucune idée".

Comme symbole de la transparence et de la vertu, on est là-aussi très loin du compte. Mediapart a en effet révélé que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique a adressé un blâme à Edouard Philippe parce qu’il a refusé de fournir certaines informations sur sa déclaration de patrimoine, pourtant exigées par la loi. Alors qu’il était tenu de déclarer la valeur de son appartement à Paris, il a répondu mot pour mot : "aucune idée". Idem pour la valeur de ses parts dans une résidence immobilière de Seine-Maritime : "aucune idée". Ce refus de la transparence, l’intéressé l’a justifiée après-coup par un "coup de mauvaise humeur".

À ce futur que Macron et sa bande veulent écrire comme un retour en arrière, les citoyens préféreront l’Avenir en Commun et l’émancipation de tous.

À ses heures perdues, Edouard Philippe écrit des romans de politique fiction. Les 11 et 18 juin, nous pouvons écrire ensemble la fin de son roman personnel ; Car à la fin de l’histoire, la force du peuple les renverra lui et les autres d’où ils viennent. À ce futur que Macron et sa bande veulent écrire comme un retour en arrière, les citoyens préféreront l’Avenir en Commun et l’émancipation de tous. Par les urnes, dans les 12ème et 20ème arrondissements comme ailleurs, faisons ensemble les jours heureux !

par Clément BONY


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