21 septembre : Pour des grèves et manifestations massives...

vendredi 22 septembre 2017.
 

- 1) Appel unitaire Île-de-France CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

- 2) Pour stopper les ordonnances, amplifions l’action ! (CGT)

- 3) Le 21 septembre on continue : tou-tes en grève ! (Solidaires)

- 4) La Loi Travail XXL, c’est toujours non ! Le 21 septembre nous appelons à la mobilisation ! (Appel 93 - CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, UNEF)

1) Appel unitaire Île-de-France (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL)

La forte journée de mobilisation unitaire du 12 septembre a fait la démonstration de la détermination des salariés, jeunes, retraités à contester la loi travail XXL préparée via les ordonnances Macron.

Ces ordonnances prolongent et aggravent la loi El Khomri dont nous continuons à demander l’abrogation.

L’inversion de la hiérarchie des normes est poussée jusqu’au bout, ce n’est plus de norme du tout. L’individualisation complète du contrat de travail est une revendication patronale pour baisser le « coût du travail » et faciliter les licenciements au motif que cela faciliterait les embauches. Non seulement des économistes ont démontré que cela n’était pas exact, mais le MEDEF se refuse à tout engagement de création d’emplois.

Les salariés du public sont aussi concernés, au nom de l’équité il faudrait demain casser les statuts et aligner le public sur un privé précarisé.

Pour les jeunes c’est l’assurance de lendemain encore plus difficile pour l’entrée dans la vie professionnelle.

De nombreux signes montrent que les orientations et premières décisions du gouvernement rencontrent déjà l’hostilité d’une majorité de la population.

Les étudiants, les salariés, les retraités personne n’est épargné : baisse des APL, augmentation de la CSG, suppression de 100 000 emplois aidés, annonce de 120 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique...

Le 22 septembre, le conseil des Ministres examinera les ordonnances de Ia « loi travail XXL ».

Le Président doit entendre, respecter les salariés, les jeunes plutôt que de tenir des propos méprisants, insultants. Des propos indignes d’un chef d’état.

Nous invitons les salariés à se réunir dans les entreprises, services et établissements décider des formes d’actions permettant de se faire entendre ! (assemblées générales, débrayages, grèves, actions diversifiées...)

Les organisations syndicales d’Ile de France CGT, Solidaires, FSU, FO, UNEF, UNL et FIDL revendiquent de nouveaux droits pour les salariés et un code du travail protecteur.

Manifestation jeudi 21 septembre à 14h - Place du 18 juin 40 (Montparnasse)

2) Pour stopper les ordonnances, amplifions l’action ! (CGT)

La forte journée d’action unitaire du 12 septembre a montré que les salariés du privé, comme du public, les retraités, les jeunes refusent les ordonnances Macron. Ces ordonnances ont comme fil rouge, toujours plus de flexibilité, de précarité, moins de rémunération, de droits, de protection sociale. C’est un projet qui répond aux exigences patronales ! Ces mesures partout où elles ont été imposées n’ont jamais éradiqué le chômage, ni la précarité, au contraire elles ont amplifié le dumping social, les inégalités et la pauvreté.

Pour créer des emplois, vivre mieux, la CGT propose :

Un code du travail simplifié renforçant les droits des salariés et de leur représentation, respect de la hiérarchie des normes.

Une hausse générale des salaires, porter le SMIC à 1800 euros . Hausse des pensions de retraite et des minima sociaux sur la base de cette proposition de SMIC.

La mise en œuvre effective de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

La réduction du temps de travail à 32 heures de référence hebdomadaire avec négociation de mise en œuvre par branche.

La retraite à 60 ans avec taux de remplacement à 75% minimum du SMIC.

Le développement et l’extension des droits à la protection sociale par un renforcement de la Sécurité Sociale.

Une allocation d’autonomie pour les étudiants.

60 000 manifestants

Avec 60 000 manifestants à Paris les salariés ont réaffirmé leur exigence pour un droit du travail porteur de justice sociale et de progrès.

Ils étaient nombreux dans l’action, par la grève et des arrêts de travail, à partir de leurs revendications dans les entreprises et établissements.

La jeunesse a également participé en masse à cette première mobilisation contre la réforme du code du travail. Le mécontentement des retraités s’est fortement exprimé contre la hausse de la CSG, ponction supplémentaire sur leur pouvoir d’achat.

Non seulement Emmanuel Macron a déclaré ne pas tenir compte de la mobilisation et a préféré tenir des propos méprisants et insultants.

Ces propos sont indignes d’un chef d’état !

Lors de ses déplacements, il a multiplié les annonces de réformes dangereuses pour l’avenir : retraite, sécurité sociale, services publics, assurance chômage …

Relevant d’une offensive et d’un projet ultralibéral que le gouvernement veut mettre en œuvre.

Toutes les raisons pour ne rien lâcher, s’unir et rassembler largement le monde du travail par des actions unitaires dans les entreprises et les localités.

A la veille du conseil des ministres qui examinera les ordonnances, tous ensemble à la manifestation unitaire !

Jeudi 21 septembre

Tous en grève et à la manifestation

14h00 - Place du 18 juin 1940 ( Montparnasse).

3) Le 21 septembre on continue : tou-tes en grève ! (Solidaires)

La journée d’actions, de manifestations et de grèves du 12 septembre 2017 contre les ordonnances travail a été un large succès. L’Union syndicale Solidaires a comptabilisé plus de 200 manifestations regroupant plus de 450 000 manifestant-es dans des cortèges dynamiques, denses et déterminés. Le gouvernement et certains médias cherchent aujourd’hui à relativiser ce succès après avoir joué pendant des semaines la partition de la division syndicale. Pourtant même les chiffres du ministère de l’intérieur donnent des estimations équivalentes pour cette journée à celles de la première journée de la lutte contre la loi travail le 9 mars 2016. Chacun sait ensuite l’ampleur prise par cette mobilisation avec un mouvement fort et dynamique avec une quinzaine de journées de grèves et de manifestations réunissant plusieurs centaine de milliers de manifestant-es sur plusieurs mois.

Le 12 septembre était issu d’appels dès juillet de la CGT et de l’Union syndicale Solidaires, rejointes ensuite par la FSU et des syndicats étudiants et lycéens. Cette journée aura permis de voir une participation beaucoup plus large et l’entrée dans l’action, à des degrés divers suivant les villes, régions et secteurs, d’équipes syndicales d’autres organisations (FO, CFDT, CFE-CGC et UNSA). Cette dynamique unitaire enclenchée dans les cortèges doit être poursuivie et amplifiée.

Pour l’Union syndicale Solidaires, depuis le 5 mai 2017, nous appelons à la construction d’une large intersyndicale pour faire face aux attaques contre le code du travail, outil de protection collective des salarié-es et qui n’est pas et ne doit pas être, un instrument de dérégulation patronale. Nous continuons à inviter l’ensemble des organisations syndicales à prendre leurs responsabilités face à cette attaque sans précédent et à s’unir pour y mettre fin, porter ensemble de vraies mesures de progrès social et les voir aboutir. Si nous voulons gagner, il va falloir lutter ensemble dans l’intérêt des salarié-es !

Pour aller vers cette victoire il nous faut aussi favoriser les convergences entre les revendications des secteurs privés et publics et construire une grève puissante et généralisée, bloquant l’économie et imposant au gouvernement et au Medef de capituler. Nous invitons chacune et chacun à mettre en débat cette stratégie et à la construire. Pour élargir ce mouvement nous devons aussi mener la bataille sur le contenu même des ordonnances qui accumulent les régressions pour les salarié-es.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il est indispensable d’amplifier la mobilisation et de poursuivre les actions engagées le 12 septembre, aussi nous appelons l’ensemble des salarié-es à manifester et à se mettre en grève massivement le 21 septembre, veille du passage des ordonnances en conseil des ministres, pour obtenir leurs retraits.

4) La Loi Travail XXL, c’est toujours non ! Le 21 septembre nous appelons à la mobilisation ! (Appel unitaire 93 - CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, UNEF)

Les organisations syndicales de Seine-Saint-Denis se félicitent du succès de la journée de mobilisation du 12 septembre. Nombreuses et nombreux ont été celles et ceux qui se sont mobilisé-e-s sur le département. La manifestation parisienne a accueilli 60 000 personnes (500 000 dans toute la France dans 200 manifestations). Le sentiment qui prédominait était la détermination pour tous les manifestants, bien conscients des coups portés au monde du travail.

Par ailleurs, nous condamnons les propos du Président de la République qui a déclaré « qu’il ne cédera rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». On mesure le mépris profond d’Emmanuel Macron pour le peuple qui avait déjà tenu des propos dédaigneux sur les « illettrés », les chômeurs qui doivent se « battre » au lieu d’attendre « tout de l’autre », ceux qui feraient mieux de travailler pour s’acheter un costard et sur « les gens qui ne sont rien ».

La réalité des ordonnances sur la réforme du code du travail se fait jour aux yeux du plus grand nombre et déjà 65% de la population les rejettent ! En effet, le texte gouvernemental, sous couvert de pragmatisme, est en réalité un document idéologique, libéral, un recyclage des vieilles lunes du MEDEF qui ont pourtant partout démontré leur échec. Ces orientations vont toujours dans le même sens : plus de précarité et de flexibilité pour les salariés, plus de « souplesse » et de facilité à licencier pour les entreprises. Elles aggravent, la loi travail El Khomri dont nous demandons toujours l’abrogation, en faisant primer les accords d’entreprises au détriment des garanties collectives et du code du travail.

Ce projet de « réforme » part du postulat que la réglementation du travail est un frein à l’embauche ! FAUX comme le démontrent l’OCDE, l’OIT, la Banque mondiale et la note de l’INSEE de juin 2017.

Des questions essentielles sont au cœur des 5 ordonnances : salaires, temps de travail, emplois, licenciements facilités, plafonnement des indemnités des licenciements abusifs, référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur, fusion des instances représentative du personnel, CHSCT supprimés, CDI précaire avec les contrats de « chantier »... L’inversion de la hiérarchie des normes, poussée jusqu’au bout, comme le souhaite le gouvernement Macron, ce n’est plus de norme du tout, avec le retour à l’individualisation complète du contrat de travail !

Après le code du travail, le gouvernement veut attaquer les statuts des agents de la fonction publique et amplifier la maltraitance des services publics et des fonctionnaires avec le gel des salaires, le jour de carence et un énorme plan social de suppressions de 120.000 postes. Les chômeurs, dont le gouvernement d’Emmanuel Macron souhaite abaisser les droits, les retraités, dont les pensions vont subir une augmentation de la CSG, les jeunes, qui voient leurs droits attaqués (APL...), la suppression de cotisations sociales sont aussi dans la ligne de mire d’un pouvoir qui ambitionne de se servir sur nos droits collectifs et notre pouvoir d’achat pour servir les profits et les dividendes !

Les entreprises du CAC 40 qui ont versé 35 milliards d’€ à leurs actionnaires au 1er semestre 2017 peuvent dormir sur leurs deux oreilles ! Nous ne nous résignons pas à cette perspective ! Nous avons des propositions pour sortir de ce cycle infernal : austérité, baisse des droits des salariés, déflation salariale, chômage, précarité, travailleurs pauvres ! L’augmentation des salaires, la réduction du temps de travail, de nouveaux droits pour les salariés et leurs représentants, sont gage d’efficacité économique et sociale. Nous appelons les salariés à organiser des assemblées générales au sein des entreprises, des administrations, dans l’unité la plus large, afin de débattre de ces questions et d’envisager collectivement les modalités d’action au cœur des lieux de travail.

Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, CFE-CGC, UNEF de la Seine-Saint-Denis appellent les salarié-e-s, les jeunes, les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi à se mobiliser et à amplifier la mobilisation, dans l’action et la grève, pour contrer cette Loi Travail XXL et ouvrir des perspectives porteuses de progrès social.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message