Firmi 13 janvier 2) Interview de Roger Lajoie Mazenc, maire de Firmi, vice président du Collectif

jeudi 11 janvier 2007.
 

Pourquoi et comment le Conseil municipal de Firmi a-t-il saisi le Collectif ?

Roger Lajoie Mazenc (maire de Firmi, vice président de la communauté de communes du Bassin de Decazeville, vice-président du collectif CADDSP)

Nous étions encore sous le coup de la menace de fermeture de la maternité voisine, celle de Decazeville, sauvée grâce à la mobilisation de tout le bassin de vie dans le cadre du « Tous ensemble » ; nous venions de voir trois gendarmeries fermées, dont celle de Firmi, sur le même territoire ; nous savions que la subdivision DDE allait être délocalisée de Decazeville à Villefranche ; nous connaissions les menaces pesant sur la plupart des services administratifs, quand on nous a fait le coup de la Poste. A savoir : suppression du chef d’établissement, un conseiller financier présent à temps partiel, modification à la baisse de l’amplitude horaire. Trop c’est trop, avons-nous pensé. D’autant que les décisions nous tombaient sur la tête sans qu’aucune concertation ait été menée. Tout au plus étions-nous convoqués pour nous faire part des décisions. Comme Firmi n’était pas la seule commune dans ce cas-là, le mécontentement croissant conduisit, en mars 2006, à la création d’un collectif départemental. J’ai adhéré. D’entrée, mon Conseil municipal acceptait de lui confier le mandat de nous défendre.

Comment s’est engagée l’action ?

L’idée a été lancée d’un référendum d’initiative populaire. Pour le demander, il nous fallait disposer de la signature d’un cinquième des électeurs de la commune. Nous avons monté une pétition qui, en une matinée de marché, a recueilli 717 signatures, soit près du double de ce qui nous était réglementairement demandé. Les listes ont été déposées entre les mains du Maire qui a saisi la préfète. Nous avons du attendre deux mois pour apprendre que ce type de référendum ne serait pas légal au motif que l’organisation de la Poste n’est pas de la compétence du Maire, lequel risquait de se voir traduit devant le Tribunal administratif s’il persévérait.

Vous n’en êtes tout de même pas resté là ?

En effet, le Collectif s’est totalement emparé de l’affaire en décidant d’organiser, non pas un référendum, mais une expression citoyenne locale . Nous y voilà. Ce samedi 13 janvier, la population est appelée à s’exprimer sur son ressenti du fonctionnement de la Poste. Celle-ci est, en fait, prise comme illustration pour dénoncer la menace qui pèse sur tous les services publics. Le meeting qui suivra nous permettra de dénoncer la violation de « la charte sur l’organisation et l’offre des services public et au public en milieu rural » : il n’y a pas eu de concertation et la réorganisation n’a pas conduit à une amélioration. C’est donc au nom de la République que nous défendons le service public

Comment va se dérouler la journée ?

De 8h à 17 heures, les citoyens sont appelés aux urnes (trois seront disposées devant la Mairie, devant la Poste et sur le marché) ; ils se verront proposer des bulletins avec la réponse OUI s’ils approuvent la réorganisation ou NON s’ils la désapprouvent.

A 17 heures, le dépouillement sera opéré pour proclamation des résultats dans le cadre d’un meeting qui, autour du Maire de Firmi, Roger Lajoie-Mazenc, et du président du Collectif, Pierre Pantanella, rassemblera les ténors mandatés par leurs formations :

- Marie Claire CULIE, membre du comité national du Parti communiste en charge des services publics,

- Christian MARTIN, secrétaire national du Parti socialiste aux services publics,

- Lucien JALLAMION, Délégué national du Mouvement Républicain et Citoyen au monde du travail et au service public,

- Bernard CASTAGNEDE ou Thierry JEANTET, porte-parole du Parti Radical de Gauche,

- José BOVE, porte parole de l’association altermondialiste Via Campésina,

- Jean-Luc MELENCHON, sénateur PS de l’Essonne, fondateur de l’association Pour une République Sociale.


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