100% bio : de la cantine au cinéma !

vendredi 15 décembre 2017.
 

Depuis plusieurs semaines a lieu un peu partout en France des avant-première du film documentaire « Zéro phyto - 100% Bio » avec le réalisateur Guillaume Bodin.

Le but du documentaire ? Démontrer à travers les témoignages de différents acteurs - élus, maraîchers, éleveurs – qu’il est possible de renoncer aux produits phytosanitaires (zéro phyto) pour les espaces verts et d’instaurer une alimentation avec 100% de repas bio dans les cantines scolaires du primaire.

ZERO PHYTOS

Le film donne la parole au sénateur du Morbihan Joël L’abbé, à l’origine de la loi qui oblige les collectivités publiques à ne plus utiliser des pesticides pour l’entretien des espaces verts depuis le 1er janvier 2017. L’impact est modeste : collectivités et particuliers ne représentent que 10% de l’utilisation des produits chimiques, les 90% restants étant utilisés dans l’agriculture. Mais certaines communes n’ont pas attendu cette loi pour supprimer l’utilisation sur le domaine public. Ainsi à Versailles qui compte 1275 d’espaces verts et de forêts domaniales, c’est 130 000 litres de produits nocifs qui ne s’écoulent plus dans ses eaux. A Miramas (Bouches-du-Rhône), la commune https://heuredupeuple.fr/zero-deche... est en 0 phyto depuis 2013 et emploie des personnes en insertion pour entretenir les espaces verts. On voyage au gré des expérimentations locales mises en lumières.

100% BIO

Même logique pour illustrer la possibilité d’une alimentation issue à 100% de l’agriculture biologique. Ainsi à Barjac (Gard), le maire Édouard Chaulet insiste sur l’importance accordée à l’alimentation des enfants via la restauration scolaire. Il pointe les choix budgétaires, donc politique, faits pour engager ce changement. C’est une philosophie de vie qui relie nutritionniste, élu, éleveur. Limiter le gaspillage à la source, servir les enfants à table, donner la juste quantité à chacun, apprendre les goûts et des plats, limiter les surcoûts pour la collectivité et ne pas les reporter sur les familles, une succession de petites actions rend possible un changement en profondeur.

Ce documentaire éveille nos consciences, nous invite à prendre exemple sur ces maires qui agissent pour le bien commun. La demande est croissante, l’offre ne suit pas : 6% des surfaces agricoles sont en bio, c’est mieux mais trop peu.

Aux citoyens de le faire entendre aux dirigeants politiques, État, Région, Département, Commune afin de développer ce système vertueux d’une agriculture paysanne biologique de proximité créatrice d’emploi et de lien social.

Manger bio, c’est bon pour la santé et .....ce n’est pas du luxe.

Roger Chaudemanche


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