Le capitalisme engendre les inégalités sociales

samedi 23 décembre 2017.
 

par la Gauche Démocratique et Sociale (Filoche, Chavigné, Thouzeau, Touchefeu...)

Partout les écarts de richesse se creusent. Le constat fait par une centaine d’économistes sur la période 1980 et 2016 est sans appel (*) . Le 1 % le plus riche a capté 27 % de la croissance du revenu, contre 12 % pour la moitié la plus pauvre. Cette explosion des inégalités est sans conteste due au développement du capitalisme financier mondialisé avec son idéologie néolibérale. En Europe, les inégalités sont certes moins extrêmes qu’au Moyen-Orient. En Europe, les 10 % les plus riches possèdent 37 % du revenu national pour 61 % au Moyen-Orient (la déstabilisation de cette région s’explique plus par ces inégalités que par des phénomènes religieux) .

En France où les résistances des salariés au libéralisme ont été fortes, le revenu moyen du 1 % le plus riche a malgré tout progressé de 98 % contre 31 % pour le reste de la population depuis le « tournant de la rigueur » de François Mitterrand en 1983. Pour Macron, la France n’est pas encore assez « réformée » , pas assez « adaptée » au « nouveau monde » libéral. C’est tout le sens de ses attaques contre le droit du travail, et la protection sociale.

Construire une alternative

Le Parti socialiste français avait un peu plus résisté que certains de ses homologues européens. C’en est fini depuis le quinquennat de François Hollande. Si bon nombre de militants socialistes quittent actuellement ce parti, c’est bien dû au refus de tous les dirigeants actuels du PS de tirer un quelconque bilan de la période 2012-2017. Les socialistes unitaires ont une tâche majeure aujourd’hui : travailler à la reconstruction de la gauche avec toutes les forces qui à gauche restent attachées à un nécessaire projet de transformation sociale, radicalement opposé aux exigences du Capital.

Macron et son gouvernement de millionnaires avancent dans leur programme de contre-réformes. Ils mettent en œuvre aussi une ligne dure contre les migrants (là, où Macron n’hésite pas à s’éloigner de ses discours de campagne sur « l’honneur de la France à accueillir des réfugiés » ) . Si Macron peut se permettre toutes ces attaques, c’est qu’il n’est aujourd’hui fort que des faiblesses et des divisions de la gauche. Il est plus que temps de consacrer l’année 2018 à construire les bases d’une fédération unitaire de la gauche, seule perspective à même de lutter contre l’éparpillement actuel de la gauche et offrir un débouché majoritaire.

(*) Rapport sur les inégalités mondiales de la World Wealth and Income Database (WID.world.)


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