Le développement des bioénergies dans le monde : un objectif essentiel

jeudi 10 mai 2007.
 

De nombreux pays cherchent des solutions énergétiques dans l’importation alors que les solutions se trouvent parfois au niveau national selon le vice-président de l’ONU-Energie, Gustavo Best, lors d’une conférence de presse de lancement du rapport "Énergie durable : un cadre pour les dirigeants".

Ainsi, donc, les pays sont appelés à développer en tout premier lieu leur savoir sur la question des bioénergies, notamment en termes de potentialités au niveau national, et à mener des politiques impliquant à la fois les secteurs de l’énergie et de l’agriculture.

Chaque décision devra être prise au regard de la complexité des secteurs de l’énergie et de l’agriculture, c’est là toute la difficulté selon l’ONU-Energie, mais aussi selon les conclusions du GIEC la semaine dernière.

Pour les agriculteurs, "il y aura des gagnants et des perdants, c’est une réalité qu’il faudra prendre en compte dans la prise décision", est-il indiqué dans la préface du rapport.

Le rapport aborde neuf questions de durabilité liées aux bioénergies : la pauvreté, le développement agro-industriel, la santé, l’agriculture, la sécurité alimentaire, le financement, le commerce, la biodiversité et les changements climatiques.

"La question de l’énergie nous met face à de nombreux défis, nous avons donc essayé de réunir les différentes perspectives utiles aux preneurs de décision", a précisé Mats Karlsson, président de l’ONU-Energie, rappelant que cet organisme avait été mis en place lors du sommet sur le développement durable de Johannesburg en 2002 (oui, oui, c’est lors de ce sommet que Jacques Chirac, tout ému, tout congestionné, avait pointé son gros doigt vengeur en accusant "notre maison brûle et nous regardons ailleurs").

1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité dans le monde et 2,4 milliards dépendent de la "biomasse traditionnelle" selon la FAO, à savoir principalement le pétrole et le charbon, des énergies qui en plus d’être polluantes et fossiles nécessitent des coupes de bois.

Ainsi, avec l’augmentation du prix du pétrole, les 50 pays les plus pauvres du monde dépensent en moyenne 6 fois plus en énergie que pour la santé.

Il ressort donc clairement de cette journée que les bioénergies constituent une énorme opportunité pour avancer mais qu’il faut un cadre et une volonté politique, pas seulement pour les pays développés ou en vue d’atténuer les effets du changement climatique, mais pour les pays pauvres : c’est aussi cela le co-développement.

nb : Dans un communiqué publié il y a deux semaines à Rome, la FAO estimait que les bioénergies pouvaient devenir le moteur du développement rural à l’avenir


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