SNCF : le gouvernement choisit la casse et le passage en force !

vendredi 2 mars 2018.
 

Dans sa logique de casse du service public, des droits des travailleurs, le gouvernement s’attaque aujourd’hui à la SNCF, issue de la nationalisation en 1937-1938 des entreprises privées ferroviaires incapable de gérer et de développer le ferroviaire.

Dans son intervention le 26 janvier, le Premier ministre annonce reprendre les préconisations du rapport Spinetta et fait le choix des ordonnances pour « faire voter les principes clés avant l’été » !

La fin de la SNCF programmée

Une loi d’habilitation devrait être déposée mi-mars au parlement. Derrière cette logique antidémocratique, déjà prise pour casser le code du travail, le gouvernement d’une part veut limiter au maximum les risques d’un conflit social de grande ampleur ; d’autre part acte l’absence de négociations. De toute façon les lignes fortes de la réforme ne sont pas négociables.

Sur le fond, il propose la disparition dans l’avenir du statut des cheminots, les nouveaux embauchés dépendront du code du travail, du moins de ce qu’il en reste. Le groupe public SNCF sera transformé en société nationale à capitaux publics.

Clairement c’est donc la fin de la SNCF qui est programmée. Pour faire passer cela, le premier ministre annonce « un nouveau pacte ferroviaire entre la nation, la SNCF et les cheminots ». C’est l’Etat qui fixera le cadre en laissant à la direction de la SNCF et aux syndicats le soin d’engager « une profonde réforme sociale, industrielle et managériale ».

Casser les convergences

Pour essayer de casser les convergences qui commençaient à poindre entre les cheminots, les usagers et les élus locaux, le Premier ministre précise « On ne décide pas la fermeture de 9 000 km de lignes depuis Paris. » Ce qui ne veut pas dire d’ailleurs que les petites lignes ne fermeront pas mais que ce n’est pas l’Etat qui aura pris la décision !

Toujours dans l’espoir de limiter la lutte contre sa réforme, le gouvernement renvoie la réforme des retraites des cheminots à la réflexion globale sur les retraites.

Enfin, même avec tout cela, l’Etat refuse de prendre à sa charge « sa » dette de la SNCF en précisant que « Les efforts devront être partagés. » Sa dette car c’est bien l’Etat qui a décidé la construction des lignes nouvelles sans financement suffisant.

Les organisations syndicales avaient déjà annoncé qu’une réforme par ordonnance était, sur la forme, totalement inacceptable. Alors qu’un mouvement unitaire avait été annoncé pour le 22 mars avant cette nouvelle déclaration de guerre du gouvernement, les premières réactions montrent la volonté d’une mobilisation plus forte et plus rapide.

La bataille de tous les citoyens

Si le service public ferroviaire est dégradé ce n’est pas à cause du statut des cheminots mais c’est le résultat des politiques suivies depuis des années du sous- investissement, de la baisse massive des effectifs, du tout TGV, des cars « Macron » , des filialisations…

La lutte pour sauver le service public ferroviaire et pour une entreprise publique unique et intégrée, n’est pas une bataille corporatiste des cheminots comme voudrait le faire croire le gouvernement. C’est la bataille de tous les citoyens.

Il est urgent d’enclencher la mobilisation

L’ensemble des partis de gauche doivent s’y engager pleinement.


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