Université de Montpellier : qui a fait intervenir violemment des nervis cagoulés contre les étudiants ?

jeudi 29 mars 2018.
 

Petite video prise par un étudiant sur son portable :

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JPEG - 22.8 ko Les faits se sont déroulés il y a quelques heures, dans la nuit de jeudi à vendredi, avant 1heure du matin. La faculté de Droit de Montpellier était alors occupée, ce qui est très rare dans cette université, par des étudiants en grève. Une cinquantaine d’occupants étaient alors encore dans l’amphi.

Attaque de la fac de Droit de Montpellier par des hommes cagoulés Les images filmées par les étudiants agressées témoignent de la violence de l’attaque à Montpellier

Vers minuit et demi, selon les témoignages, une bande de 10-15 personnes cagoulées a agressé les manifestants. Armés vraisemblablement de matraques ou de bâtons, visibles sur les images postées sur les réseaux sociaux, les hommes ont visiblement tenté de faire évacuer les locaux de force.

Selon les étudiants, plusieurs blessés ont été transportés au CHU par les pompiers de Montpellier, dont l’amie de l’étudiante qui a les mains ensanglantées pour l’avoir aidée. Nous avons son témoignage.

Résultat : plusieurs étudiants blessés, selon notre reporter, Caroline Agullo, qui était sur place. Certains ont été transportés à l’hôpital.

Qui sont les agresseurs ?

Pour l’instant, rien ne filtre de l’enquête de la police mais certains étudiants présents accusent le doyen de la faculté de droit de Montpellier d’avoir commandité cette évacuation forcée.

Joint par France 3, Philippe Petel s’est défendu d’être à l’origine de cette attaque, mais insiste également sur la nécessité qu’il y avait à faire évacuer les lieux.

Ecoutez cette étudiante présente lors de l’agression. Elle est au micro de Caroline Agullo. Elle a les mains en sang après avoir tenté de dégager un étudiant attaqué et coincé sous une grille.

Violences à la faculté de droit de Montpellier

Le témoignage d’une étudiante présente lors de l’attaque. Elle soupçonne le doyen de la fac de Droit de Montpellier de complicité.

Réponse du doyen de la faculté de Droit, accusé par les étudiants d’avoir pour le moins facilité l’accès de l’université aux hommes armés et cagoulés.

Un amphithéâtre occupé par des étudiant-e-s mobilisé-e-s contre la loi ORE a été le cadre d’affrontements violents avec des miliciens cagoulés et armés venus déloger les étudiant-e-s pacifiques. La responsabilité du Directeur de l’UFR de Droit et Sciences politiques de l’université de Montpellier, M. Pétel, est directement engagée puisqu’il s’agit des locaux dont il a la responsabilité. En outre, selon plusieurs syndicalistes témoins de la scène, c’est lui-même qui est à l’origine de cette irruption : il aurait manifestement cru bon d’appeler à l’aide ces fascistes pour imposer son fait et il aurait été présent sur les lieux. Si cela s’avère vrai c’est intolérable et inexcusable. Les images, particulièrement violentes et marquantes, ne laissent aucun doute quant à la nature des intentions ni à l’implication d’employés de l’université (une vidéo montre ainsi des personnes chargées de la sécurité incendie en train d’accompagner l’évacuation par les miliciens, sans s’interposer…). Ces personnes devront être entendues également, elles permettront peut-être de trouver les donneurs d’ordre.

Du reste, comment se fait-il que la police, pourtant si prompte à venir déloger des occupations pacifiques de locaux, comme à Nantes, sans cesse appelée pour réprimer le mouvement social dans les universités, comme à Bordeaux, n’ait pas pu interpeller les auteurs de ces violences ? Là aussi la responsabilité du Directeur de l’UFR est engagée, il lui revenait de les appeler à l’aide.

Le Parti de Gauche exprime toute sa solidarité aux personnes blessées. Il réitère son soutien aux revendications des étudiant-e-s mobilisé-e-s et souhaite comme eux/elles que M. Pétel soit immédiatement dessaisi de la direction de l’UFR de Droit et Sciences politiques avant que d’éventuelles suites juridiques soient données à cette affaire d’une extrême gravité.

Le Parti de Gauche interpelle également la Ministre, Mme Vidal : sa responsabilité est aussi engagée. M. Pétel, qui a déclaré à la presse « approuver totalement » le comportement des miliciens, et s’en dit « fier », doit être démis de ses fonctions. En outre, les méthodes caporalistes du gouvernement, qui fait passer les lois par décret, sans entendre les désaccords profonds des étudiant-e-s et des enseignant-e-s sur les réformes en cours, qui met des universités sous tutelle comme à Toulouse, et laisse agir des Présidents autocrates et autoritaires un peu partout, ces méthodes ont des conséquences. C’est la violence qui ruisselle.

Sarah Legrain et Clément Fradin

2) Montpellier : des étudiants occupant la fac de Droit passés à tabac par des hommes cagoulés (FR3)

Scène d’une grande violence, la nuit dernière à la faculté de Droit de Montpellier. Plusieurs étudiants occupant les locaux ont été agressés par une douzaine d’hommes cagoulés. Les forces de l’ordre sont intervenues vers 1h du matin. Plusieurs jeunes sont hospitalisés.

Les faits se sont déroulés il y a quelques heures, dans la nuit de jeudi à vendredi, avant 1heure du matin. La faculté de Droit de Montpellier était alors occupée, ce qui est très rare dans cette université, par des étudiants en grève. Une cinquantaine d’occupants étaient alors encore dans l’amphi.

Vers minuit et demi, selon les témoignages, une bande cagoulée a agressé les manifestants. Armés vraisemblablement de matraques ou de bâtons, visibles sur les images postées sur les réseaux sociaux, les hommes ont visiblement tenté de faire évacuer les locaux de force.

Résultat : plusieurs étudiants blessés, selon notre reporter, Caroline Agullo, qui était sur place. Certains ont été transportés à l’hôpital.

Qui sont les agresseurs ?

Pour l’instant, rien ne filtre de l’enquête de la police mais certains étudiants présents accusent le doyen de la faculté de droit de Montpellier d’avoir commandité cette évacuation forcée.

Joint par France 3, Philippe Petel s’est défendu d’être à l’origine de cette attaque, mais insiste également sur la nécessité qu’il y avait à faire évacuer les lieux.

3) Montpellier : des étudiants violemment expulsés de la fac de droit par "des hommes cagoulés" (L’Humanité)

Des étudiants qui occupaient la faculté de droit de l’université de Montpellier en ont été violemment expulsés dans la nuit de jeudi à vendredi par des "hommes cagoulés et armés" de bâtons, dénoncent la Ligue des droits de l’homme et des syndicats qui évoquent "plusieurs blessés".

Dans un communiqué, la LDH 34, vidéos à l’appui, demande au doyen de la faculté de droit de Montpellier "d’expliquer l’intervention d’hommes cagoulés et armés, aux côtés des vigiles de la faculté pour expulser dans la violence une assemblée générale d’étudiants". L’association demande en outre "l’ouverture d’une enquête concernant la mise en place d’une milice privée, intervenant de façon coordonnée, avec armes et violences afin d’effectuer une expulsion illicite".

Les vidéos diffusées sur des pages Facebook et relayées par la LDH montrent l’intervention dans un amphithéâtre de plusieurs hommes cagoulés qui frappent avec ce qui ressemble à des morceaux de planche ou de palette en bois les étudiants qui y sont réunis. Dans un communiqué conjoint, des organisations syndicales parmi lesquels la CGT, FO, la FSU et Solidaires, disent avoir "appris avec consternation l’intervention d’un groupe de nervis cagoulés contre des étudiants occupant un amphithéâtre de l’UFR de droit et science politique, dans le cadre de la mobilisation contre la sélection à l’Université et la réforme du bac, pour le retrait de la loi ORE".

"Plusieurs étudiants ont été blessés, des insultes à caractères racistes et homophobes ont été proférées", assure le texte intersyndical, qui demande "à ce que des poursuites soient engagées contre les auteurs, ainsi que leur commanditaire". Des étudiants protestant contre la nouvelle loi portant sur les règles d’accès à l’université bloquent l’université montpelliéraine de Lettres Paul Valéry depuis mi-février. Jeudi, 1.000 à 2000 étudiants avaient participé à une manifestation unitaire pour la défense des services publics. Certains avaient ensuite occupé la faculté de droit.


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