Des réalisateurs, écrivains et intellectuels rejoignent la contestation et affichent leur soutien aux cheminots

samedi 5 mai 2018.
 

Dans les journaux et sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités du monde de la culture sont solidaires du mouvement de grève mené à la SNCF. Une cagnotte est constituée pour aider les salariés en lutte : Édouard Louis, Robert Guédiguian, Adel Bencherif...

C’est une mobilisation d’ampleur qui touche la France. Pour contester la réforme du gouvernement (fin progressive du statut de cheminots, ouverture à la concurrence...), les personnels de la SNCF ont lancé une grève perlée qui s’étalera sur trois mois, à raison de deux jours tous les trois jours. Éboueurs, électriciens et salariés d’Air France se sont greffés à ce mouvement social qui secoue l’Hexagone. C’est au tour du monde de la culture de s’en mêler. Des réalisateurs, écrivains et intellectuels rejoignent la contestation et affichent leur soutien aux cheminots.

À l’image de Pierre Bourdieu lors des grandes grèves de 1995, de nombreuses personnalités du monde culturel ont affiché leur solidarité au mouvement. Vendredi, une cagnotte en soutien aux grévistes a été lancée via la plateforme Leetchi par trente-deux intellectuels de gauche. « Nous avons de la sympathie pour les cheminots grévistes », écrivent-ils dans une tribune publiée sur un blog de Mediapart. Parmi eux, on compte les réalisateurs Robert Guédiguian et Christophe Honoré, l’écrivain Annie Ernaux ou encore le philosophe Étienne Balibar.

Selon les signataires, les grévistes défendent « un de nos biens communs » et dénoncent la volonté du gouvernement de « transformer une entreprise de service public et “société anonyme” ». À la mi-journée ce mardi, 2500 participants avaient contribué à la cagnotte, qui dépassait les 95.000 euros, bientôt 500000.

D’autres, se sont exprimés directement sur les réseaux sociaux, après la création du mot-valise #JeSoutiensLaGreveDesCheminots. C’est le cas du romancier Édouard Louis. L’auteur d’Histoire de la violence explique prendre le parti des cheminots « contre le démantèlement des services publics, contre la démolition du Code du travail et des acquis sociaux, contre la mise en place d’une précarité généralisée, contre la violence sociale qu’incarne le macronisme ».


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