L’extrême droite italienne en fête depuis l’élection de Sarkozy

dimanche 20 mai 2007.
 

"Sarkozy c’est mon ami". Depuis le 6 mai, les responsables de la droite italienne rivalisent d’affection et se disputent les faveurs du nouveau président français. Depuis quelques jours, les murs de Rome sont notamment tapissés de portraits du nouveau chef de l’Etat français ornés du slogan "Sarkozy gagne, l’Europe change".

Les militants d’Alliance nationale (AN), héritiers du néofasciste Mouvement social italien, souhaitent ainsi célébrer la victoire d’un proche de leur leader Gianfranco Fini. Engagé depuis le milieu des années 1990 dans un recentrage de son parti avec l’abandon des références au passé mussolinien, celui-ci se verrait bien dans la peau d’un Sarkozy transalpin.

Dans l’ombre de Silvio Berlusconi, le patron d’AN cherche ainsi à capitaliser son amitié avec l’ancien ministre de l’Intérieur dont il avait signé il y a quelques semaines la préface de l’édition italienne du livre Témoignage.

« Sarkozy a le grand mérite d’avoir ouvert à la droite européenne une voie vers la modernité », a jugé mercredi Fini qui aspire à s’imposer comme le nouveau chef de la droite italienne. Sauf que Silvio Berlusconi est toujours sur les rangs. Et que celui-ci n’a pas été en reste pour se prévaloir lui aussi d’un lien étroit avec Sarkozy. Au point de prétendre que le président de l’UMP l’avait pris pour « modèle » : « Ses idées sont, comme par hasard, les mêmes que celles que j’ai soulignées dans mes discours », a ainsi revendiqué le Cavaliere.

« J’aime son caractère »

Pour bien souligner la proximité des deux hommes, Fedele Confalonieri, le président de Mediaset, le groupe de communication de Berlusconi, est même allé jusqu’à soutenir que Sarkozy se serait rendu en Sardaigne pour prendre des leçons. « Il y a deux ans, il est venu pour demander des conseils à Berlusconi, non pas sur le fond, mais sur la manière de communiquer », a ainsi expliqué ce compagnon de jeunesse du patron de Forza Italia. A gauche, on fait contre mauvaise fortune bon cœur. Pour Romano Prodi aussi, Sarkozy devenu président est un « ami » dont il « aime beaucoup le caractère ».

de Eric Jozsef


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