Le service public est notre bien commun, 
défendons-le contre la logique du profit !

vendredi 4 mai 2018.
 

A Rennes, la grève des postier.e.s dure depuis de longues semaines maintenant. Ces postières et ces postiers ne se battent pas seulement pour des conditions de travail dignes mais aussi dans l’intérêt des usager.e.s. De la même manière, à la SNCF, les cheminot.e.s qui sont entré.e.s en grève depuis le 3 avril ne se battent pas seulement pour leur statut mais pour des transports publics de qualité.

Certes, en tant qu’usager.e.s nous sommes touché.e.s par ces grèves : nous ne recevons pas notre courrier chaque jour, nos déplacements sont plus difficiles. Pourtant, nous tenons à apporter notre soutien plein et entier à celles et ceux qui luttent et connaissent des fins de mois difficiles. Leur combat est aussi le nôtre.

S’il existe aujourd’hui dans ce pays des services publics (l’école publique, la santé, …) c’est parce qu’hier des travailleur.euse.s et des usager.e.s se sont battu.e.s ensemble. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est au saccage systématique de ce qui a été construit et arraché de haute lutte. Le gouvernement s’en prend aux cheminot.e.s aujourd’hui, demain il s’attaquera à tous nos conquis sociaux !

Opposer de manière grossière les usager.e.s qui subiraient les grèves à ceux qui les mènent est absurde. Entendre en boucle dans les médias des témoignages d’usager.e.s instrumentalisés contre les grévistes est insupportable.

Les vrais responsables des grèves et de leurs conséquences sont ceux qui pensent les services publics en termes de rentabilité, qui voient les usager.e.s comme des client.e.s. Ils veulent s’accaparer les entreprises publiques pour engraisser les actionnaires.

Nous, usager.e.s, ce qui nous met en colère au quotidien, ce ne sont pas les grèves, mais la baisse des effectifs dans les bureaux de poste, dans les hôpitaux… C’est l’abandon des petites lignes ferroviaires, comme celle de Châteaubriant, et la disparition du frêt, à l’heure où l’écologie devrait être une priorité, un enjeu majeur pour la santé. C’est la fermeture des maternités, le manque de profs dans les écoles… C’est l’ouverture à la concurrence de l’énergie, des transports, de la poste. C’est de voir facturer aux personnes âgées le dialogue avec leur factrice ou leur facteur. C’est de voir les hôpitaux proposer aux patient.e.s des délais différents selon leur capacité à payer directement leurs soins. C’est d’être obligé.e de faire les démarches administratives en ligne sans avoir à faire à un être humain.

Le service public est notre bien commun, 
défendons-le contre la logique du profit !

Collectif des usager.e.s pour les services publics et solidaires des grévistes



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