Présidentielle Brésil : 46% pour le fasciste Bolsonaro, 29% pour le Parti des Travailleurs

jeudi 11 octobre 2018.
 

- 1) Résultats du premier tour

- 2) «  Jair Bolsonaro est un phénomène fasciste  »

1) - Résultats du premier tour

147 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes dans ce pays où le vote est obligatoire.

Ils devaient aussi désigner les députés de la chambre basse du Congrès et renouveler les deux tiers des 81 sièges du Sénat.

Bolsonaro affrontera le 28 octobre prochain le candidat du Parti des travailleurs (PT), le parti de l’ex-président Lula, Fernando Haddad.

Plus précisément, voici les résultats des 4 principaux candidats :

- Jair Bolsonaro Parti Social Libéral (fasciste) 46 % 49 274 964

- Fernando Haddad Parti des Travailleurs 29,3 % 31 338 940

- Ciro Gomes PDT (centre gauche) 12,5 % 13 343 826

- Geraldo Alckmin PSDB (internationale socialiste, centre droit) 4,8 % 5 096 163

2) «  Jair Bolsonaro est un phénomène fasciste  »

Spécialiste de l’histoire contemporaine du Brésil, Maud Chirio décortique les origines de l’ascension politique du candidat de l’extrême droite. La chercheuse parle d’un vote de rejet et d’adhésion.

Jair Bolsonaro arriverait en tête du premier tour de l’élection présidentielle brésilienne. Comment comprendre cette percée de l’extrême droite  ?

Maud Chirio La première raison relève des équilibres partisans en raison de l’effondrement des autres candidats de la droite et du centre droit. L’électorat se mobilise autour d’un candidat susceptible de remporter le scrutin. Mais il existe une véritable adhésion politique et idéologique. La principale raison est liée à la construction d’une hostilité au Parti des travailleurs (PT) et à la gauche en général. Cette hostilité ressemble à l’anticommunisme de la guerre froide  : la théorie du complot, la démonisation, l’association entre des tares morales et un projet politique condamnable. Jair Bolsonaro s’est approprié cette symbolique du rejet, qui est venue se greffer à l’implication du PT dans les scandales de corruption.

Vous parlez de fascisation d’une partie de la scène politique et de la société  ?

Maud Chirio En tant qu’historienne, je n’emploie pas le mot fascisme à la légère. Dans la figure que représente Bolsonaro et dans l’adhésion qu’il suscite, il y a quelque chose qui a trait à un mouvement radical, antisystème, mobilisateur qui s’appuie sur un enthousiasme extrêmement puissant d’un électorat. C’est un phénomène rapide et différent des adhésions plus rationnelles, plus ancrées dans une tradition. Il ne s’agit pas simplement d’un glissement des conservateurs vers l’extrême droite mais d’une adhésion de rupture. Des familles du centre, voire de gauche, où certains de leurs membres se trouvent dans des situations difficiles, font ce choix.

Selon vous, quelles sont les origines de cette radicalisation  ?

Maud Chirio Une des premières raisons est le discrédit du système politique. Le fascisme et Bolsonaro apparaissent comme des alternatives à la démocratie libérale, profondément discréditée par le discours hégémonique dans les médias sur la corruption généralisée résumant ainsi l’action publique. L’autre raison est la rupture constitutionnelle (de 2016, lors du coup d’État parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff – NDLR). Il n’y a plus d’institutions sur lesquelles s’appuyer. Cela sert à justifier l’adhésion à un candidat qui se situe en dehors du système politique et moral. Car Bolsonaro assume tous les tabous  : racistes, homophobes et misogynes. Cela renforce sa figure antisystème. Les Brésiliens, sans forcément épouser ces haines-là, les supportent parce qu’elles renforcent l’idée que ce candidat serait différent.

À cela s’ajoute la désespérance sociale. L’électorat de Bolsonaro a un noyau dur dans les classes très aisées, composées d’hommes blancs. Le retour de la hiérarchie défendue par Bolsonaro fait partie de leurs idées politiques originelles. La société brésilienne est très conservatrice, inégalitaire et ségréguée. Mais, au-delà de ce noyau dur des classes dominantes, il y a une adhésion plus large qui est le fruit d’une absence d’alternatives, face au caractère dramatique de la violence urbaine. La crise économique est un élément qui préoccupe les Brésiliens les plus modestes et les classes moyennes. Malgré un manque de crédibilité assumé sur les questions économiques, Bolsonaro est vu comme le sauveur qui rendrait au pays sa prospérité.

Quel rôle ont joué les Églises évangéliques et pentecôtistes  ?

Maud Chirio Ce sont des forces qui ont soutenu, voire ont pris la tête d’un glissement conservateur des opinions publiques, en particulier sur des questions sociétales. Bolsonaro est un phénomène fasciste dans sa manière d’agréger des courants politiques différents. Sur le plan idéologique, il est extrêmement traditionaliste. Il est militariste, misogyne, catholique. Il ressemble à l’intégriste d’extrême droite des années 1960-1970 dont l’association Tradition, famille, propriété était le parangon. Elle a ancré un christianisme politique très conservateur que les évangélistes se sont réapproprié dans les années 1990. Avec l’essor des Églises néopentecôtistes, qui ont accru, avec la crise économique de 2014 et 2015, l’imaginaire conservateur chrétien, l’acceptabilité d’un discours selon lequel les minorités de genre, sexuelles… sont une déviance s’est renforcée. C’est un recul profond par rapport à la Constitution de 1988.

Dans ce contexte, quelles sont les chances du ticket présidentiel de gauche, Haddad et d’Avila  ?

Maud Chirio Rien n’est joué pour le second tour, même si l’écart sera inquiétant au premier tour et les réserves de voix pas infinies pour Fernando Haddad. S’il gagne, sa victoire sera contestée par Bolsonaro, mais également par l’appareil d’État, justice incluse, qui depuis deux ans et demi agit dans l’unique objectif d’empêcher le PT de revenir au pouvoir. Il serait très étonnant que la Cour suprême, les différentes instances judiciaires, les forces armées acceptent avec tranquillité la victoire d’un candidat dont la colistière est communiste. C’est pourquoi nous ne parlerons plus de nouvelle République dans les livres d’histoire. Le régime à l’œuvre depuis 2016 s’appellera régime judiciaro-militaire ou «  bolsonarisme  ». Nous avons mis cinquante ans à comprendre les mécanismes d’adhésion au fascisme comme modèle de rejet mais également d’espoir pour les gens. Le «  bolsonarisme  » n’est pas qu’un retour à un passé oublié. Le mouvement qui le porte n’avait jamais disparu dans une partie de l’Église, du pouvoir judiciaire. À l’occasion de la construction d’un récit continental qui affirme que tout ce qui n’est pas ultralibéral est communiste, il rencontre du succès.

Maud Chirio

Historienne, enseignante à l’université de Marne- la-Vallée

Entretien réalisé par Cathy Dos Santos, L’Humanité Entretiens jair bolsonaro extrême-droite brésil

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Sur le même sujet Le 25 septembre, le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, en campagne, à Campinas dans l’État de São Paulo. Paulo Whitaker/Reuters Monde Amérique latine. Dans les urnes brésiliennes, démocratie ou autoritarisme Près de 150 millions de Brésiliens sont convoqués, ce 7 octobre, aux élections générales. Un... Monde Désordre et régression, triste devise brésilienne L’extrême droite tente de prospérer sur la désespérance économique. La gauche propose une... Monde Éditorial. Revanche en noir L’éditorial de Patrick Apel-Muller. Ils préparent une revanche.

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Spécialiste de l’histoire contemporaine du Brésil, Maud Chirio décortique les origines de l’ascension politique du candidat de l’extrême droite. La chercheuse parle d’un vote de rejet et d’adhésion.

Jair Bolsonaro arriverait en tête du premier tour de l’élection présidentielle brésilienne. Comment comprendre cette percée de l’extrême droite  ?

Maud Chirio La première raison relève des équilibres partisans en raison de l’effondrement des autres candidats de la droite et du centre droit. L’électorat se mobilise autour d’un candidat susceptible de remporter le scrutin. Mais il existe une véritable adhésion politique et idéologique. La principale raison est liée à la construction d’une hostilité au Parti des travailleurs (PT) et à la gauche en général. Cette hostilité ressemble à l’anticommunisme de la guerre froide  : la théorie du complot, la démonisation, l’association entre des tares morales et un projet politique condamnable. Jair Bolsonaro s’est approprié cette symbolique du rejet, qui est venue se greffer à l’implication du PT dans les scandales de corruption.

Vous parlez de fascisation d’une partie de la scène politique et de la société  ?

Maud Chirio En tant qu’historienne, je n’emploie pas le mot fascisme à la légère. Dans la figure que représente Bolsonaro et dans l’adhésion qu’il suscite, il y a quelque chose qui a trait à un mouvement radical, antisystème, mobilisateur qui s’appuie sur un enthousiasme extrêmement puissant d’un électorat. C’est un phénomène rapide et différent des adhésions plus rationnelles, plus ancrées dans une tradition. Il ne s’agit pas simplement d’un glissement des conservateurs vers l’extrême droite mais d’une adhésion de rupture. Des familles du centre, voire de gauche, où certains de leurs membres se trouvent dans des situations difficiles, font ce choix.

Selon vous, quelles sont les origines de cette radicalisation  ?

Maud Chirio Une des premières raisons est le discrédit du système politique. Le fascisme et Bolsonaro apparaissent comme des alternatives à la démocratie libérale, profondément discréditée par le discours hégémonique dans les médias sur la corruption généralisée résumant ainsi l’action publique. L’autre raison est la rupture constitutionnelle (de 2016, lors du coup d’État parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff – NDLR). Il n’y a plus d’institutions sur lesquelles s’appuyer. Cela sert à justifier l’adhésion à un candidat qui se situe en dehors du système politique et moral. Car Bolsonaro assume tous les tabous  : racistes, homophobes et misogynes. Cela renforce sa figure antisystème. Les Brésiliens, sans forcément épouser ces haines-là, les supportent parce qu’elles renforcent l’idée que ce candidat serait différent. À cela s’ajoute la désespérance sociale. L’électorat de Bolsonaro a un noyau dur dans les classes très aisées, composées d’hommes blancs. Le retour de la hiérarchie défendue par Bolsonaro fait partie de leurs idées politiques originelles. La société brésilienne est très conservatrice, inégalitaire et ségréguée. Mais, au-delà de ce noyau dur des classes dominantes, il y a une adhésion plus large qui est le fruit d’une absence d’alternatives, face au caractère dramatique de la violence urbaine. La crise économique est un élément qui préoccupe les Brésiliens les plus modestes et les classes moyennes. Malgré un manque de crédibilité assumé sur les questions économiques, Bolsonaro est vu comme le sauveur qui rendrait au pays sa prospérité.

Quel rôle ont joué les Églises évangéliques et pentecôtistes  ?

Maud Chirio Ce sont des forces qui ont soutenu, voire ont pris la tête d’un glissement conservateur des opinions publiques, en particulier sur des questions sociétales. Bolsonaro est un phénomène fasciste dans sa manière d’agréger des courants politiques différents. Sur le plan idéologique, il est extrêmement traditionaliste. Il est militariste, misogyne, catholique. Il ressemble à l’intégriste d’extrême droite des années 1960-1970 dont l’association Tradition, famille, propriété était le parangon. Elle a ancré un christianisme politique très conservateur que les évangélistes se sont réapproprié dans les années 1990. Avec l’essor des Églises néopentecôtistes, qui ont accru, avec la crise économique de 2014 et 2015, l’imaginaire conservateur chrétien, l’acceptabilité d’un discours selon lequel les minorités de genre, sexuelles… sont une déviance s’est renforcée. C’est un recul profond par rapport à la Constitution de 1988.

Dans ce contexte, quelles sont les chances du ticket présidentiel de gauche, Haddad et d’Avila  ?

Maud Chirio Rien n’est joué pour le second tour, même si l’écart sera inquiétant au premier tour et les réserves de voix pas infinies pour Fernando Haddad. S’il gagne, sa victoire sera contestée par Bolsonaro, mais également par l’appareil d’État, justice incluse, qui depuis deux ans et demi agit dans l’unique objectif d’empêcher le PT de revenir au pouvoir. Il serait très étonnant que la Cour suprême, les différentes instances judiciaires, les forces armées acceptent avec tranquillité la victoire d’un candidat dont la colistière est communiste. C’est pourquoi nous ne parlerons plus de nouvelle République dans les livres d’histoire. Le régime à l’œuvre depuis 2016 s’appellera régime judiciaro-militaire ou «  bolsonarisme  ». Nous avons mis cinquante ans à comprendre les mécanismes d’adhésion au fascisme comme modèle de rejet mais également d’espoir pour les gens. Le «  bolsonarisme  » n’est pas qu’un retour à un passé oublié. Le mouvement qui le porte n’avait jamais disparu dans une partie de l’Église, du pouvoir judiciaire. À l’occasion de la construction d’un récit continental qui affirme que tout ce qui n’est pas ultralibéral est communiste, il rencontre du succès.

Maud Chirio

Historienne, enseignante à l’université de Marne- la-Vallée Entretien réalisé par Cathy Dos Santos Entretiens jair bolsonaro extrême-droite brésil

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Ueslei Marcelino/Reuters Le candidat traditionnaliste bénéficie du soutien des très influentes Églises évangélistes et pentecôtistes. Ueslei Marcelino/Reuters Maud Chirio «  Jair Bolsonaro est un phénomène fasciste  » Vendredi, 5 Octobre, 2018 Cathy Dos Santos Spécialiste de l’histoire contemporaine du Brésil, Maud Chirio décortique les origines de l’ascension politique du candidat de l’extrême droite. La chercheuse parle d’un vote de rejet et d’adhésion. Jair Bolsonaro arriverait en tête du premier tour de l’élection présidentielle brésilienne. Comment comprendre cette percée de l’extrême droite  ? Maud Chirio La première raison relève des équilibres partisans en raison de l’effondrement des autres candidats de la droite et du centre droit. L’électorat se mobilise autour d’un candidat susceptible de remporter le scrutin. Mais il existe une véritable adhésion politique et idéologique. La principale raison est liée à la construction d’une hostilité au Parti des travailleurs (PT) et à la gauche en général. Cette hostilité ressemble à l’anticommunisme de la guerre froide  : la théorie du complot, la démonisation, l’association entre des tares morales et un projet politique condamnable. Jair Bolsonaro s’est approprié cette symbolique du rejet, qui est venue se greffer à l’implication du PT dans les scandales de corruption. Vous parlez de fascisation d’une partie de la scène politique et de la société  ? Maud Chirio En tant qu’historienne, je n’emploie pas le mot fascisme à la légère. Dans la figure que représente Bolsonaro et dans l’adhésion qu’il suscite, il y a quelque chose qui a trait à un mouvement radical, antisystème, mobilisateur qui s’appuie sur un enthousiasme extrêmement puissant d’un électorat. C’est un phénomène rapide et différent des adhésions plus rationnelles, plus ancrées dans une tradition. Il ne s’agit pas simplement d’un glissement des conservateurs vers l’extrême droite mais d’une adhésion de rupture. Des familles du centre, voire de gauche, où certains de leurs membres se trouvent dans des situations difficiles, font ce choix. Selon vous, quelles sont les origines de cette radicalisation  ? Maud Chirio Une des premières raisons est le discrédit du système politique. Le fascisme et Bolsonaro apparaissent comme des alternatives à la démocratie libérale, profondément discréditée par le discours hégémonique dans les médias sur la corruption généralisée résumant ainsi l’action publique. L’autre raison est la rupture constitutionnelle (de 2016, lors du coup d’État parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff – NDLR). Il n’y a plus d’institutions sur lesquelles s’appuyer. Cela sert à justifier l’adhésion à un candidat qui se situe en dehors du système politique et moral. Car Bolsonaro assume tous les tabous  : racistes, homophobes et misogynes. Cela renforce sa figure antisystème. Les Brésiliens, sans forcément épouser ces haines-là, les supportent parce qu’elles renforcent l’idée que ce candidat serait différent. À cela s’ajoute la désespérance sociale. L’électorat de Bolsonaro a un noyau dur dans les classes très aisées, composées d’hommes blancs. Le retour de la hiérarchie défendue par Bolsonaro fait partie de leurs idées politiques originelles. La société brésilienne est très conservatrice, inégalitaire et ségréguée. Mais, au-delà de ce noyau dur des classes dominantes, il y a une adhésion plus large qui est le fruit d’une absence d’alternatives, face au caractère dramatique de la violence urbaine. La crise économique est un élément qui préoccupe les Brésiliens les plus modestes et les classes moyennes. Malgré un manque de crédibilité assumé sur les questions économiques, Bolsonaro est vu comme le sauveur qui rendrait au pays sa prospérité. Quel rôle ont joué les Églises évangéliques et pentecôtistes  ? Maud Chirio Ce sont des forces qui ont soutenu, voire ont pris la tête d’un glissement conservateur des opinions publiques, en particulier sur des questions sociétales. Bolsonaro est un phénomène fasciste dans sa manière d’agréger des courants politiques différents. Sur le plan idéologique, il est extrêmement traditionaliste. Il est militariste, misogyne, catholique. Il ressemble à l’intégriste d’extrême droite des années 1960-1970 dont l’association Tradition, famille, propriété était le parangon. Elle a ancré un christianisme politique très conservateur que les évangélistes se sont réapproprié dans les années 1990. Avec l’essor des Églises néopentecôtistes, qui ont accru, avec la crise économique de 2014 et 2015, l’imaginaire conservateur chrétien, l’acceptabilité d’un discours selon lequel les minorités de genre, sexuelles… sont une déviance s’est renforcée. C’est un recul profond par rapport à la Constitution de 1988. Dans ce contexte, quelles sont les chances du ticket présidentiel de gauche, Haddad et d’Avila  ? Maud Chirio Rien n’est joué pour le second tour, même si l’écart sera inquiétant au premier tour et les réserves de voix pas infinies pour Fernando Haddad. S’il gagne, sa victoire sera contestée par Bolsonaro, mais également par l’appareil d’État, justice incluse, qui depuis deux ans et demi agit dans l’unique objectif d’empêcher le PT de revenir au pouvoir. Il serait très étonnant que la Cour suprême, les différentes instances judiciaires, les forces armées acceptent avec tranquillité la victoire d’un candidat dont la colistière est communiste. C’est pourquoi nous ne parlerons plus de nouvelle République dans les livres d’histoire. Le régime à l’œuvre depuis 2016 s’appellera régime judiciaro-militaire ou «  bolsonarisme  ». Nous avons mis cinquante ans à comprendre les mécanismes d’adhésion au fascisme comme modèle de rejet mais également d’espoir pour les gens. Le «  bolsonarisme  » n’est pas qu’un retour à un passé oublié. Le mouvement qui le porte n’avait jamais disparu dans une partie de l’Église, du pouvoir judiciaire. À l’occasion de la construction d’un récit continental qui affirme que tout ce qui n’est pas ultralibéral est communiste, il rencontre du succès. Maud Chirio Historienne, enseignante à l’université de Marne- la-Vallée Entretien réalisé par Cathy Dos Santos Entretiens jair bolsonaro extrême-droite brésil Cet article vous est offert par L’Humanité dans le but de vous faire découvrir ses formules d’abonnement. Convaincu(e) ?Abonnez-vous à partir de 1€ Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire Sur le même sujet Le 25 septembre, le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, en campagne, à Campinas dans l’État de São Paulo. Paulo Whitaker/Reuters Monde Amérique latine. 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Ueslei Marcelino/Reuters Maud Chirio «  Jair Bolsonaro est un phénomène fasciste  » Vendredi, 5 Octobre, 2018 Cathy Dos Santos Spécialiste de l’histoire contemporaine du Brésil, Maud Chirio décortique les origines de l’ascension politique du candidat de l’extrême droite. La chercheuse parle d’un vote de rejet et d’adhésion. Jair Bolsonaro arriverait en tête du premier tour de l’élection présidentielle brésilienne. Comment comprendre cette percée de l’extrême droite  ? Maud Chirio La première raison relève des équilibres partisans en raison de l’effondrement des autres candidats de la droite et du centre droit. L’électorat se mobilise autour d’un candidat susceptible de remporter le scrutin. Mais il existe une véritable adhésion politique et idéologique. La principale raison est liée à la construction d’une hostilité au Parti des travailleurs (PT) et à la gauche en général. Cette hostilité ressemble à l’anticommunisme de la guerre froide  : la théorie du complot, la démonisation, l’association entre des tares morales et un projet politique condamnable. Jair Bolsonaro s’est approprié cette symbolique du rejet, qui est venue se greffer à l’implication du PT dans les scandales de corruption. Vous parlez de fascisation d’une partie de la scène politique et de la société  ? Maud Chirio En tant qu’historienne, je n’emploie pas le mot fascisme à la légère. Dans la figure que représente Bolsonaro et dans l’adhésion qu’il suscite, il y a quelque chose qui a trait à un mouvement radical, antisystème, mobilisateur qui s’appuie sur un enthousiasme extrêmement puissant d’un électorat. C’est un phénomène rapide et différent des adhésions plus rationnelles, plus ancrées dans une tradition. Il ne s’agit pas simplement d’un glissement des conservateurs vers l’extrême droite mais d’une adhésion de rupture. Des familles du centre, voire de gauche, où certains de leurs membres se trouvent dans des situations difficiles, font ce choix. Selon vous, quelles sont les origines de cette radicalisation  ? Maud Chirio Une des premières raisons est le discrédit du système politique. Le fascisme et Bolsonaro apparaissent comme des alternatives à la démocratie libérale, profondément discréditée par le discours hégémonique dans les médias sur la corruption généralisée résumant ainsi l’action publique. L’autre raison est la rupture constitutionnelle (de 2016, lors du coup d’État parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff – NDLR). Il n’y a plus d’institutions sur lesquelles s’appuyer. Cela sert à justifier l’adhésion à un candidat qui se situe en dehors du système politique et moral. Car Bolsonaro assume tous les tabous  : racistes, homophobes et misogynes. Cela renforce sa figure antisystème. Les Brésiliens, sans forcément épouser ces haines-là, les supportent parce qu’elles renforcent l’idée que ce candidat serait différent. À cela s’ajoute la désespérance sociale. L’électorat de Bolsonaro a un noyau dur dans les classes très aisées, composées d’hommes blancs. Le retour de la hiérarchie défendue par Bolsonaro fait partie de leurs idées politiques originelles. La société brésilienne est très conservatrice, inégalitaire et ségréguée. Mais, au-delà de ce noyau dur des classes dominantes, il y a une adhésion plus large qui est le fruit d’une absence d’alternatives, face au caractère dramatique de la violence urbaine. La crise économique est un élément qui préoccupe les Brésiliens les plus modestes et les classes moyennes. Malgré un manque de crédibilité assumé sur les questions économiques, Bolsonaro est vu comme le sauveur qui rendrait au pays sa prospérité. Quel rôle ont joué les Églises évangéliques et pentecôtistes  ? Maud Chirio Ce sont des forces qui ont soutenu, voire ont pris la tête d’un glissement conservateur des opinions publiques, en particulier sur des questions sociétales. Bolsonaro est un phénomène fasciste dans sa manière d’agréger des courants politiques différents. Sur le plan idéologique, il est extrêmement traditionaliste. Il est militariste, misogyne, catholique. Il ressemble à l’intégriste d’extrême droite des années 1960-1970 dont l’association Tradition, famille, propriété était le parangon. Elle a ancré un christianisme politique très conservateur que les évangélistes se sont réapproprié dans les années 1990. Avec l’essor des Églises néopentecôtistes, qui ont accru, avec la crise économique de 2014 et 2015, l’imaginaire conservateur chrétien, l’acceptabilité d’un discours selon lequel les minorités de genre, sexuelles… sont une déviance s’est renforcée. C’est un recul profond par rapport à la Constitution de 1988. Dans ce contexte, quelles sont les chances du ticket présidentiel de gauche, Haddad et d’Avila  ? Maud Chirio Rien n’est joué pour le second tour, même si l’écart sera inquiétant au premier tour et les réserves de voix pas infinies pour Fernando Haddad. S’il gagne, sa victoire sera contestée par Bolsonaro, mais également par l’appareil d’État, justice incluse, qui depuis deux ans et demi agit dans l’unique objectif d’empêcher le PT de revenir au pouvoir. Il serait très étonnant que la Cour suprême, les différentes instances judiciaires, les forces armées acceptent avec tranquillité la victoire d’un candidat dont la colistière est communiste. C’est pourquoi nous ne parlerons plus de nouvelle République dans les livres d’histoire. Le régime à l’œuvre depuis 2016 s’appellera régime judiciaro-militaire ou «  bolsonarisme  ». Nous avons mis cinquante ans à comprendre les mécanismes d’adhésion au fascisme comme modèle de rejet mais également d’espoir pour les gens. Le «  bolsonarisme  » n’est pas qu’un retour à un passé oublié. Le mouvement qui le porte n’avait jamais disparu dans une partie de l’Église, du pouvoir judiciaire. À l’occasion de la construction d’un récit continental qui affirme que tout ce qui n’est pas ultralibéral est communiste, il rencontre du succès. Maud Chirio Historienne, enseignante à l’université de Marne- la-Vallée Entretien réalisé par Cathy Dos Santos Entretiens jair bolsonaro extrême-droite brésil Cet article vous est offert par L’Humanité dans le but de vous faire découvrir ses formules d’abonnement. Convaincu(e) ?Abonnez-vous à partir de 1€ Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire Sur le même sujet Le 25 septembre, le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, en campagne, à Campinas dans l’État de São Paulo. Paulo Whitaker/Reuters Monde Amérique latine. 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