Tant qu’à perdre autant le faire la tête haute

vendredi 8 juin 2007.
 

Mardi 5 juin 2007 !

Le matin, j’ai un peu couru depuis Orly pour être à temps à la réunion des présidents de groupe et de commissions, avec le bureau du Sénat. Il s’agit d’examiner l’ordre du jour prévisionnel de la session extraordinaire. Mes amis ! Ca va être la fête de la droite cet été. Avec ce qu’elle va voter, il va vous en coûter 17, 5 milliards d’euros, soit 1 % de la richesse produite en une année par le pays. La seule suppression des droits de succession pour dix à douze pour cent de hautes fortunes va coûter l’équivalent de 1500 crèches. Et le bouclier fiscal va faire mieux que celui qui est déjà en place à 60 % et qui gratifie 12000 personnes (sur 32 millions de contribuables...) de 350 millions d’euros cette année !

En fin d’après midi c’est la réunion du bureau national du parti socialiste. Rangs clairsemés pour cause de campagne électorale. Sans doute. On cale la position de principe avant le deuxième tour : appel au rassemblement autour des candidats de gauche les mieux placés au premier tour. Et le Modem ? Pas de désistements mutuels cela va de soi. D’ailleurs Bayrou ne le propose pas non plus. Mais pas d’alliances à la carte, selon les circonscriptions qui ruineraient toute lisibilité et discréditeraient davantage encore l’action politique des socialistes déjà injustement atteinte par les changements de camp de plusieurs de ses membres. Les électeurs trancheront. J’ai demandé si on savait quelque chose à propos des rumeurs de presse concernant la mission que Sarkozy confierait à Jack Lang. Info ou intox ? Personne n’en savait rien. Hollande qui a toujours le mot pour rire, comme on venait aussi d’évoquer l’exclusion des dissidents, a conclu : " nous verrons bien à la fin des élections qui est encore membres du parti socialiste ou pas". Dans la 5ème du Var on le sait déjà.

La gauche du parti est insultée, ostracisée, reléguée. Mais elle ne change pas de camp. La droite du parti ne sert décidément à rien de bon. Son public file chez Bayrou et quelques uns de ses figures de prou, de la lumière ou de l’ombre, change de camp. Quand j’ai fait campagne pour le « non » au référendum, leur journal officiel, " le Nouvel observateur", n’a pas fait une première page avec pour titre « Félon ou précurseur ? » comme cela a été fait à propos du trio de la honte bue, Besson, Jouyet, Kouchner, manière de suggérer que la réponse n’est pas si évidente. Il me traitait de suppôt de Le Pen. Et quand je protestais contre l’appel aux ministres centristes, il recopiait avec délectation les insultes de l’éditorial de Laurent Joffrin. Si seulement ils pouvaient tous s’en aller d’un coup et nous laisser au moins le droit d’être nous mêmes.


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