À l’approche des élections législatives, le régime marocain s’est lancé dans une vaste opération de répression du mouvement social. Le 1er mai, des dizaines de militants ont été emprisonnés, notamment à Agadir et Khénifra, sous prétexte d’« atteinte aux valeurs sacrées du Royaume ». La répression s’abat aussi dans le sud-est du Maroc.

Depuis septembre 2006, les habitants de Bouarafa sont entrés en résistance contre la hausse du coût de la vie et notamment du prix de l’eau. Rapidement, ils se sont constitués en coordination et se sont liés à la coordination nationale contre la cherté, qui s’est créée à la suite des luttes sociales de ces dernières années au Maroc. Après avoir refusé de payer des factures injustes, ils ont développé une série de revendications au sein d’assemblées populaires pour annuler la privatisation de l’eau, créer un service public de proximité de l’eau et de l’électricité, baisser le prix des produits de base, annuler les frais hospitaliers, embaucher les jeunes diplômés, etc.

La seule réponse de l’État à cette lutte a été des arrestations massives et le renforcement du dispositif policier et militaire. À partir de là, la lutte s’est encore radicalisée.

Quotidiennement, les habitants se rassemblent et manifestent par dizaines de milliers. Ils ont participé à la journée de grève générale du 4 juin, appelée par les syndicats locaux. Cette lutte est porteuse d’espoir et doit être soutenue !