Une chance inespérée d’en finir avec les tueurs d’abeilles

mercredi 20 mars 2019.
 

Madame, Monsieur,

Nous avons une occasion inouïe d’obtenir l’interdiction véritable de TOUS les pesticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles en Europe – y compris les néonics cachés qui ont les mêmes effets dévastateurs sur les pollinisateurs...

... mais pour remporter la victoire nous devons mobiliser de toute urgence plusieurs centaines de milliers de citoyens à travers la France, la Belgique, et le reste de l’Europe : SVP, rejoignez tout de suite la mobilisation, et transmettez ce message autour de vous pour rallier le maximum de gens.

Ce qui est en train de se passer à Bruxelles est très préoccupant, et tellement révélateur de la mainmise des lobbies sur les institutions européennes :

Alors que les effets dévastateurs des pesticides néonicotinoïdes sur les abeilles et les pollinisateurs sont constamment étudiés et dénoncés par des centaines d’études à travers le monde (1)...

...que trois d’entre eux ont déjà été interdits en Europe, et que tous les néonicotinoïdes et pesticides apparentés sont interdits à la vente en France depuis 2018 (2)...

...que les scientifiques tirent partout la sonnette d’alarme sur le déclin catastrophique des insectes indispensables à la reproduction des plantes et du vivant (3)...

... la Commission européenne vient - très discrètement ! - de prolonger l’autorisation de vente d’un tueur d’abeilles virulent, le thiaclopride : perturbateur endocrinien (4), supposé cancérigène et toxique pour la reproduction humaine, et au moins aussi toxique pour les abeilles que les néonics qui ont été interdits par l’Union européenne l’an dernier (5) ! Et ce, contre l’avis de l’EFSA, l’autorité sanitaire européenne, qui met en garde dans un rapport (6) contre les risques pour la santé humaine, et pointe du doigt le manque flagrant d’analyses d’impact sur les abeilles, la pollution des eaux souterraines et les organismes aquatiques, et contre l’avis défavorable de l’ANSES (7), en France, sur cette substance...

La Commission européenne ignore donc délibérément les études scientifiques indépendantes qui montrent les effets nocifs du thiaclopride sur les capacités d’apprentissage et de mémorisation des abeilles (8), sur leur habilité à rechercher leur nourriture, à communiquer, à s’orienter (9), et sur l’affaiblissement de leur système immunitaire (10)...

...mettant ainsi en danger la survie même de nos précieux pollinisateurs pour que les multinationales de l’agrochimie puissent continuer à déverser sans limite leurs poisons dans la nature ! Face à cette démonstration de force des lobbys de l’agrochimie et leur mainmise avérée sur les décisions européenne, la riposte s’est organisée :

A l’appel des ONG et des organisations de défense de l’environnement et des abeilles, les députés européens viennent d’adopter une résolution (11) qui non seulement permettrait de bannir le thiaclopride de tout le territoire européen, mais d’interdire aussi l’intégralité des pesticides néonicotinoïdes et affiliés (comme le sulfoxaflor et le flupyradifurone par exemple, des néonics cachés aux modes d’action similaire sur les pollinisateurs mais que l’industrie a nommé différemment en espérant tromper notre vigilance...).

L’enjeu est gigantesque pour l’agrochimie : des milliards d’euros de bénéfices perdus du jour au lendemain si nous réussissons. Du coup, les multinationales sont déjà en train de déployer leurs armées de lobbyistes pour tenter d’enterrer cette résolution salutaire pour les abeilles, la nature et l’ensemble de la chaîne alimentaire... ... et faire en sorte qu’elle n’entre jamais en application.

Elles s’organisent pour faire pression sur la Commission européenne chargée de mettre en œuvre cette interdiction. Une chose est claire, si les citoyens ne s’opposent pas immédiatement et massivement à leurs manœuvres et à leur puissant pouvoir d’influence, leurs lobbys réussiront à saboter l’interdiction comme ils avaient réussi à le faire il y a cinq ans en faisant adopter à la place un moratoire partiel et inutile sur quelques tueurs d’abeilles seulement.

Nous, citoyens, ONG, apiculteurs, défenseurs des abeilles, de l’environnement, et d’une agriculture pérenne et respectueuse des pollinisateurs, nous devons peser de toutes nos forces dans la balance pour obtenir l’application immédiate de cette résolution anti-tueurs d’abeilles du Parlement européen, et la mise en place des nouveaux protocoles d’autorisation des substances chimiques en Europe pour mettre un terme à cette situation inexplicable.


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