L’Union européenne lance un Erasmus des religions farouchement anti-laïque

lundi 16 septembre 2019.
 

La haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, a annoncé la création d’une "plate-forme d’échanges" poussant les cultes à s’impliquer dans la vie politique et sociale.

Le ballon d’essai du programme incite les pays européens à s’adapter au maximum pour que les musulmans puissent pratiquer un "islam authentique".

Si Victor Hugo voulait "l’Eglise chez elle et l’Etat chez lui", l’Union européenne semble avoir des conceptions bien différentes en la matière : avec l’initiative lancée par Federica Mogherini, les religions seront comme des poissons dans l’eau au sein de l’organisation supranationale. Le 6 septembre, la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’UE (qui sera remplacée par Josep Borrel en novembre) a annoncé qu’une "plate-forme mondiale d’échanges de l’UE sur la religion et l’inclusion sociale" allait voir le jour. Dans sa conférence de presse, l’Italienne a présenté l’initiative comme "une sorte d’Erasmus pour les acteurs de la société civile, qui travaillent sur la foi (...)".

Le projet, qui disposera de fonds européens d’un million et demi d’euros d’après La Croix, consiste en l’organisation d’échanges entre acteurs communautaires, européens ou non. Il devrait être opérationnel début 2020. Peter Mandaville, professeur de relations internationales basé à Washington interrogé par nos confrères, est déjà convaincu par "une approche unique", à même d’enthousiasmer "ceux qui pensent que la religion n’est pas à séparer de la société civile".

Par Hadrien Mathoux

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