Surfaces OGM en France : 20 000 hectares de trop ! (Greenpeace)

dimanche 8 juillet 2007.
 

Selon des données rendues publiques par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, quelque 19815 hectares de maïs transgénique ont été plantés en France en 2007. Même si ces surfaces sont inférieures aux 30 000 à 50 000 hectares qu’espéraient voir planter les semenciers, ce sont près de 20.000 hectares de trop.

La quasi totalité du maïs OGM est cultivée dans le Sud Ouest, en région Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les départements de Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne sont les plus touchés. Ils cultivent chacun plus de 2000 hectares de maïs OGM, ce qui provoquera inévitablement des contaminations des cultures voisines et portera un préjudice certain aux productions de qualité sous label et à l’agriculture biologique.

L’OGM cultivé dans les champs est le maïs MON810, de Monsanto, génétiquement modifié pour produire un insecticide et résister à la pyrale du maïs, un insecte ravageur. Une étude récente de Greenpeace a montré que la quantité de toxine produite par ce maïs pouvait varier d’un rapport de un à 100 d’un épi à l’autre, et qu’en conséquence, les études de toxicité réalisées par la compagnie n’avaient aucune valeur.

Face aux dangers sanitaires et écologiques que représente cet OGM, un nombre croissant de pays européens (et tout dernièrement l’Allemagne) ont pris un moratoire sur sa culture. En France, 86 % des citoyens (1) demandent une interdiction temporaire ou définitive des cultures en plein champ d’OGM. Pourtant, le gouvernement se refuse obstinément à prendre un moratoire sur le MON810.

Trois mois avant la tenue du Grenelle de l’environnement, Greenpeace demande donc au gouvernement de faire un geste fort pour protéger l’environnement et l’alimentation des risques transgéniques en instaurant un moratoire immédiat sur la culture du maïs transgénique MON810 et en réalisant la récolte préventive des 20.000 ha déjà plantés.

« C’est la seule façon d’éviter la pollution génétique des cultures voisines et ce sera certainement moins onéreux que de faire face aux multiples contentieux de contamination des champs non OGM », déclare Arnaud Apoteker.

(1) Sondage CSA/Greenpeace, septembre 2006.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message