1 million de manifestants en Catalogne

mardi 29 octobre 2019.
 

La lourde condamnation par Madrid des dirigeants catalans met le feu à la Catalogne - Bilan d’une semaine de mobilisations

A Madrid, neuf indépendantistes catalans sont condamnés lourdement à la prison, mobilisations à Barcelone

Catalogne : Manifestations massives et guérilla urbaine après la condamnation des indépendantistes

CONTRE LA RÉPRESSION EN CATALOGNE

1) Grève générale en Catalogne : les images d’une colonne humaine géante (une des cinq colonnes parties des grandes villes) convergeant vers Barcelone

https://www.youtube.com/watch?v=bW2...

2) Colonne humaine partie de Girona vers Barcelona

https://www.youtube.com/watch?v=0TG...

3) UN million sur les Ramblas de Barcelone

https://www.youtube.com/watch?v=KBB...

4) Catalogne : au moins un demi-million d’indépendantistes manifestent à Barcelone

https://www.lemonde.fr/internationa...

Des manifestations massives, une « grève générale » et une capitale régionale paralysée… Après une nouvelle nuit de barricades, les indépendantistes partis de toute la Catalogne ont convergé vendredi 18 octobre à Barcelone pour ce qui s’annonce comme le point d’orgue de leur mobilisation contre la condamnation de leurs dirigeants par la justice espagnole. Au moins 525 000 personnes étaient réunies dans la capitale catalane, selon des premiers chiffres de la police municipale.

Des milliers de marcheurs, partis mercredi, par colonnes, de cinq villes de la province, portant banderoles et drapeaux séparatistes, se sont rejoints dans la métropole pour un grand rassemblement dès 17 heures locales.

Dès le début d’après-midi à Barcelone, où des milliers d’étudiants défilaient, les effets de la grève étaient manifestes. La basilique de la Sagrada Familia a dû fermer ses portes, tandis que l’Opéra du Liceu a annulé sa représentation du jour. La majorité des stands du marché de la Boqueria, très prisé des touristes, étaient fermés.

Vols annulés, usine fermée, Clasico reporté

A l’aéroport, 57 vols ont été annulés. Plusieurs routes de la région ont été coupées dès l’aube, dont l’AP7 menant en France, près de la frontière entre les deux pays.

Au cinquième jour de la mobilisation contre les lourdes peines de neuf à treize ans de prison infligées lundi à leurs dirigeants pour la tentative de sécession de 2017, un syndicat indépendantiste a convoqué cette grève générale pour paralyser la riche région qui représente un cinquième du PIB espagnol.

Le constructeur automobile Seat a mis à l’arrêt son usine de Martorell, près de Barcelone, qui emploie plus de 6 500 personnes. « Les dommages économiques que cela entraîne pour la Catalogne sont déjà importants », a estimé la numéro deux du gouvernement espagnol Carmen Calvo à la radio.

La mobilisation a également un impact sur le ballon rond, la Fédération espagnole ayant décidé de reporter le clasico du 26 octobre entre Barça et Real Madrid, une des rencontres les plus visionnées dans le monde. Les clubs devront fixer la date de la rencontre. Un tournant pour le mouvement séparatiste

La journée de mobilisation de vendredi a été précédée par une nouvelle nuit de violences à Barcelone. Aux cris d’« indépendance ! », des centaines de jeunes ont monté dans la soirée de jeudi des barricades enflammées dans le centre de la ville, un quartier cossu, et lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre. Une agence bancaire et une boutique de vêtements ont été saccagées, selon la police régionale qui a tiré des balles en mousse sur les manifestants. Mardi et mercredi, Barcelone avait déjà vécu ces scènes de guérilla urbaine après de premiers heurts lundi lors du blocus de l’aéroport par quelque 10 000 manifestants.

Le président indépendantiste catalan, Quim Torra, qui a fini par condamner les violences mercredi soir, a tenu un discours de défi à l’Etat espagnol devant le Parlement régional. « Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un pas en arrière dans la défense inaliénable de notre droit à l’autodétermination. La peur et les menaces ne nous vaincront pas », a-t-il lancé en promettant de parvenir à l’indépendance d’ici à deux ans.

A moins d’un mois des prochaines élections législatives, la droite et le centre exigent du gouvernement socialiste qu’il prenne des mesures exceptionnelles pour rétablir l’ordre public. Le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, est « dépassé par les événements », a dénoncé, jeudi, Ana Pastor, une dirigeante du Parti populaire, qui réclame la reprise en main par l’Etat de la sécurité, qui dépend en Catalogne du gouvernement régional. « Il n’y aura aucune impunité », a déclaré M. Grande-Marlaska, dont le gouvernement a envoyé des renforts policiers mais n’a pas pris de mesures extraordinaires.


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