Restos du cœur – Des pauvres toujours plus pauvres

dimanche 15 décembre 2019.
 

Actuellement, 9,3 millions de personnes en France vivent sous le seuil de pauvreté, 5 millions d’entre elles ont recours à l’aide alimentaire. Cela représente près de 15 % de la population française, taux en augmentation. Selon les Restos du cœur, 80 % vivent avec moins de 513 euros par mois, c’est-à-dire la moitié du seuil de pauvreté.

En 2018, les bénéficiaires des Restos du cœur ont été 900 000, dont 30 000 bébés, pour 130 millions de repas servis. Au total, 51 % des bénéficiaires ont moins de 26 ans. Parmi eux, des étudiants chaque année plus nombreux, dont la précarité s’aggrave, comme l’ont démontré les événements des dernières semaines.

Le taux de chômage baisse, mais les inégalités se creusent en France et la précarité des travailleurs augmente. Conséquences directes des mesures prises par Macron et son gouvernement. C’est d’ailleurs l’INSEE qui le dit, dans son rapport sorti le 20 novembre : « les mesures socio-fiscales mises en œuvre en 2018 font augmenter le niveau de vie beaucoup plus fortement pour les 10% de personnes les plus aisées que pour le reste de la population ».

La suppression de l’ISF a augmenté le niveau de vie des plus riches quand dans le même temps, la baisse de 5 euros des APL, la fin de l’indexation des allocations familiales ou l’absence de revalorisation du RSA ont aggravé la situation des plus pauvres. Et contrairement aux idées reçues de Macron et sa bande, l’argent ne ruisselle pas des uns vers les autres.

« Cachez cette pauvreté que je ne saurai voir » dit Macron, en supprimant l’Observatoire de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), « mais continuez comme ça ! »

Nouvelle réforme de l’assurance chômage - 6 mois minimum de contrat pour pouvoir bénéficier d’indemnisations ; dégressivité de leur montant -, réévaluation régulière du montant des APL à la baisse ; instauration d’une retraite par point qui va brutalement et durablement diminuer le niveau de vie des retraités les plus modestes : voilà la suite version Macron.

Pourtant, au sein de la 7ème puissance mondiale, le partage des richesses est possible, pour que les Restos du cœur ne soient pas le seul recours pour tant de personnes, mais que la solidarité nationale, via les aides publiques, joue pleinement son rôle : augmentation des allocations chômage, des petites retraites, du SMIC, des bourses aux étudiants et du point d’indice pour les fonctionnaires en parallèle d’une maîtrise des coûts du logement.

Claire Mazin


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