Si Emmanuel Macron était un président raisonnable…

mardi 17 décembre 2019.
 

Très grosse mobilisation ce jeudi 5 décembre. De nombreux cortèges syndicaux rejoints par des gilets jaunes, des grèves reconductibles qui s’installent dans les transports, de nouvelles journées de grève en perspective sur fond d’un mécontentement massif de la majorité de la population. Pour les grévistes, ce n’est jamais facile de perdre des journées de salaires. Ce n’est pas bon non plus pour l’économie et nombre de petites entreprises se plaignent des effets collatéraux qui affectent aussi d’autres salarié.es.

Tout ou presque a été dit sur la réforme Delevoye des retraites construite sur un régime à points décrié : aucune garantie de pension relativement aux salaires versés, un budget dédié aux retraites qui sera sanctuarisé au plus grand bénéfice des entreprises privées et ce, quelle que soit l’évolution démographique du pays. La conséquence : des pensions qui ne pourront que se réduire comme peau de chagrin ouvrant grandes les portes aux compagnies d’assurance privées pour vendre des produits de retraites par capitalisation.

Le gouvernement assure que la « réforme » n’est pas encore finalisée, qu’il y aura d’autres négociations, d’autres arbitrages à réaliser, notamment sur la mise en œuvre progressive de la réforme. Il tente de convaincre les françaises et les français tout en s’accrochant mordicus à son régime à points. Pour l’instant, les sondages montrent tous qu’il convainc pas. Les citoyennes et citoyens n’ont peur que d’une chose : qu’au final le parlement, dont le groupe principal à l’assemblée est minoritaire en voix dans l’opinion, adopte le projet de loi sans se soucier de l’opinion de la majorité. La seule façon raisonnable de sortir d’un conflit social et politique douloureux pour tout le monde est de s’en remettre à la démocratie et d’annoncer, dès aujourd’hui, que la loi qui sera adoptée par le parlement sera soumise à référendum.


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