Deux propositions pour aider le mouvement social contre la réforme des retraites

dimanche 5 janvier 2020.
 

La grève contre la réforme des retraites a déjà dépassé par sa durée celle de novembre-décembre 1995. La stratégie du pourrissement que le régime macronien a ostensiblement organisé face au mouvement contre la réforme des retraites produit une extension de l’action dans de nombreux domaines. L’essence se fait rare. Il n’est donc pas dit que la tactique présidentielle n’aboutisse pas en fait au résultat inverse de celui qui est visé.

Pour autant au cœur du mouvement, la grève qui le porte est dure à subir pour les grévistes. Car elle repose sur leurs seules épaules. C’est-à-dire sur leurs budgets familiaux. Le choc est terrible. Les paies de janvier vont être super maigres. Mais c’est une charge qu’on peut partager. C’est pourquoi existent les caisses de grève qui redistribuent la collecte sur les grévistes syndiqués ou non. Pour ma part j’ai commencé à cotiser à celle des cheminots de Paris Sud. Et je compte continuer sur d’autres car j’ai les moyens financiers de le faire. Je ne suis pas le seul dans ce cas. En tous cas je sais que de nombreux insoumis en font autant et bien sûr, parmi les députés nationaux et européens. C’est d’ailleurs comme ça qu’est venue l’idée de proposer aux parlementaires de la gauche de l’hémicycle de cotiser à une caisse commune qui serait remise tous ensemble et en nom collectif aux grévistes dès le 6 janvier date de reprise des travaux du parlement.

Cette démarche n’empêche pas les interventions personnelles dans les 30 collectes qui existent pour aider les grévistes. Mais elle prendrait une force symbolique particulière nous semble-t-il parce qu’elle viendrait d’une part de la représentation institutionnelle du pays.

Dans le même ordre d’idée : n’est-il pas temps d’avoir un lieu où se retrouver pour organiser l’action de soutien derrière les syndicats ? Ce serait un comité national d’action comme il en existe un contre la privatisation d’ADP. Bien sur c’est aux syndicats d’en prendre l’initiative puisque c’est eux qui dirigent cette bataille en lien avec les assemblées générales dans les entreprises. Cela donnerait une visibilité à la convergence des soutiens au mouvement et faciliterait le relai des initiatives qui seront prises et de leur organisation. Comme pour les marches et les actions du 9 janvier prochain et ses suites.

Bref, ce serait un encouragement pour la bataille et une facilitation de son organisation. Mais aussi un puissant vecteur d’élargissement de la prise de conscience de tous ceux qui en observant cette mise en place comprendrait mieux que dorénavant tout le pays est engagé dans une lutte qui ne peut laisser indifférent qui que ce soit.


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