D’après l’INSEE, le chômage augmente démentant la propagande du régime Macron .

mercredi 5 février 2020.
 

Dans sa dernière publication concernant le suivi des chiffres du chômage et datant du 14 novembre 2019, l’INSEE – le très officiel institut national de la statistique et des études économiques – observait qu’au troisième trimestre 2019, le taux de chômage au sens du bureau international du travail était en augmentation de 0.1 point, à 8,6% de la population active. Et les experts de noter au delà de ce chiffre officiel également l’augmentation du “halo autour du chômage”, c’est à dire les personnes non officiellement décomptées comme chômeurs mais qui sont en réalité privées d’emplois, avec un niveau de 1,6 millions de personnes, atteignant le record de fin 2018.

De fait, ces statistiques inquiétantes, confirmant d’ailleurs la réalité observée par la majorité des travailleurs de France, invitent à poser la question de la réalité de la communication faite par le régime Macron et son ministre du travail autour de chiffres trimestriels du chômages publiés par la DARES. Il paraitrait qu’il y aurait une baisse du chômage. L’analyse des chiffres montre qu’en réalité le nombre de chômeurs réel est en augmentation.

En France, département de Mayotte exclu, effectivement entre le 4e trimestre 2018 et le 4e trimestre 2019, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi en catégorie A a effectivement légèrement diminué passant de 3 674 400 à 3 553 700. Une diminution de 120 700. Un chiffre qui semble indiquer une baisse du chômage. Statistiquement, il traduit en réalité une baisse du nombre de chômeurs inscrits à Pôle Emploi, le mot important étant inscrits, tous les radiés et effacés des listes ne comptant pas. En effet, les statistiques produites par la DARES montrent qu’il n’y a pas réellement de création d’emplois :

- > la durée moyenne d’ancienneté des chômeurs inscrits en catégorie A, B et C a augmenté de 10 jours sur l’année écoulée. Elle atteint désormais près de 11 mois avec 326 jours ! Un chiffre qui est loin de montrer une baisse effective du chômage. Car s’il y avait une reprise des embauches, la durée du chômage devrait baisser.

-> le nombre de chômeurs indemnisés est lui parfaitement constant avec 3,251 millions de chômeurs indemnisés. Là encore, pas de baisse tangible du chômage, mais bien une diminution du nombre d’inscrits. Il est vrai que la récente “réforme” de l’assurance chômage qui supprime les droits de nombre de chômeurs va mécaniquement réduire le nombre d’inscrits à Pôle Emplois. Il n’y a que très peu d’intérêt à aller pointer à Pôle Emplois lorsque son indemnisation est supprimée !

Le graphique suivant présentant les chiffres réels, bruts, des inscriptions à pôle emplois en catégorie A, B et C ainsi que leur moyenne sur 12 mois démontre par ailleurs, y compris au sens de la description officielle du ministère du travail, l’absence d’inversion tangible de la courbe du chômage

La vérité des chiffres du chômage

Surtout, la vérité des chiffres décrit une autre terrible réalité : le bilan des entrées et sorties de pôle emplois ne met pas en évidence de création solide d’emplois. Sans création d’emplois, impossible de faire diminuer le chômage

Sur les 553 600 sorties des statistiques de Pôle Emploi de la catégorie A B et C en France métropolitaine au 4e trimestre 2019, seules 112 800 le sont en raison d’une reprise d’emplois. A peine 1 sur 5. Les radiations administratives et cessation de recherche (maladie, maternité, retraites…) représentent 368 000 sorties soient près de 70% ! Dans le détail, les radiations administratives, les arrêts de recherche pour causes de maternités, maladie et retraites ( 133 500) sont même 18% plus nombreuses que les sorties pour causes de reprises d’un vraie emplois. Statistiquement on est loin d’une vague de créations d’emplois comme veut le faire croire le régime Macron. Au contraire c’est plutôt une vague de radiations qui semble avoir lieu.

Si on met de coté les radiations administratives officielles (et officieuses : correspondant à la catégorie autres cas de la DARES) soit 85 600 sorties, le nombre de sorties réelles des catégories A,B et C est de 448 000. A comparer aux entrées qui s’élèvent sur le même 4e trimestre de l’année 2019 à 513 200…. Cela signifie qu’il a manqué 65 200 création d’emplois pour satisfaire aux inscriptions à à Pôle Emplois : la réduction officielle du chiffre du chômage n’est obtenue que par les radiations.

Contrairement à ce que prétend le régime Macron et ses propagandistes médiatiques, il n’y a en effet pas d’augmentation des créations d’emplois.

C’est d’ailleurs bien ce que confirment les chiffres de l’INSEE : il n’y a pas de baisse du chômage, mais au contraire une baisse du taux d’emplois et une précarisation alimentant la paupérisation des travailleurs de France :

sur un an, le taux d’emploi des 15 64 ans à diminué de 0,2 points. Cela signifie qu’au cours de l’année 2019 60 000 travailleurs sont totalement sortis de l’emploi. la précarité augmente : désormais le taux d’emplois en CDI est inférieur à la moitié de la population : 49% en baisse de 0,2 point. le taux d’emplois à temps complet diminue de 0,4 points pour s’établir à 53,6% en définitive le taux d’activité a diminué de 0,7 point sur un an, à 71,3%

Le bilan de Macron président c’est la hausse du chômage

Reprenons les chiffres bruts publiés par la DARES et faisons le bilan.

en catégorie A l’année 2019 se termine avec 3 358 600 chômeurs. C’est plus qu’en mai 2017 : 3 337 000 chômeurs quand Macron s’est installé à l’Elysée.

en catégorie A B C, c’est 5 486 900 soit plus que les 5 449 100 de mai 2017

au global en catégorie A B C D E c’est 6 149 400 soit plus que les 6 214 300 chômeurs inscrits en mai 2017 !

Arithmétiquement Macron et sa politique c’est donc 65 000 chômeurs de plus depuis son entrée à l’Elysée selon ses propres chiffres officiels. 2 000 chômeurs de plus s’inscrivant en moyenne chaque mois à Pôle Emplois.

Et si les chiffres du ministère du travail n’étaient pas purgés à grand coup de radiations, à coup de suppression des indemnités chômage, sans aucun doute le bilan officiel serait encore plus tragique. A l’échelle de la guerre économique menée contre la classe des travailleurs de notre pays, dont chacun peut percevoir les conséquences douloureuses.


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