SFR Le capitalisme assassine

mercredi 1er août 2007.
 

« Tout ça, c’est la faute à SFR. » Voilà le message SMS qu’une jeune salariée de 34 ans, en lutte depuis deux mois contre le projet de SFR service clients, a envoyé avant de faire une tentative de suicide sur le site de Poitiers, son lieu de travail.

Cet acte désespéré a eu lieu le lendemain du comité central d’entreprise, lors duquel la direction, passant ainsi en force, a confirmé le transfert à la sous-traitance de 1 900 salariés. Depuis le 23 mai, la majorité des salariés de SFR se bat chaque jour pour que la direction revienne sur sa décision de vendre les sites de Toulouse, Poitiers et Lyon à la sous-traitance. Malgré cette lutte sans précédent, la direction ne veut en aucun cas revenir sur sa décision. On comprend pourquoi : 50 millions d’euros d’économies iront grossir les poches des actionnaires, qui ne se satisfont plus du 1,6 milliard versé en 2006. Pour augmenter les dividendes des actionnaires, SFR a trouvé le bon filon : l’article L-122-12 du code du travail, permettant de se débarrasser de ses salariés sans plan social, tout en abaissant leurs salaires, leurs conditions de travail et leurs acquis !

Les salariés de SFR ont pris conscience qu’ils n’étaient que des marchandises, des variables d’ajustement pour enrichir les plus riches. C’est cette logique qu’ils combattent, depuis plus de deux mois, face à une direction arrogante, indifférente, ayant tous les pouvoirs... même sur leur vie.

Le cas de SFR n’est pas, hélas, un cas isolé. Les suicides, ou les tentatives de suicide, sur le lieu de travail sont de plus en plus nombreux, comme au Technocentre de Renault Guyancourt ou à PSA Mulhouse, le dernier en date. C’est bien ce système qui exploite et broie les travailleurs. Il est urgent de s’en débarrasser. Nos vies valent vraiment plus que leurs profits.

Joséphine Simplon


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