Le monde d’après 1 peut commencer maintenant - « L’Avenir en commun » mis à jour

dimanche 19 avril 2020.
 

Ce texte nous sert à lancer une série intitulée Le monde d’après.

« Rompre avec l’idéologie sansfrontièriste, qui n’est que le déguisement d’un mondialisme à courte vue » Jean-Pierre Chevènement (Monde d’après 5)

Raphaêl Glucksmann "Le néolibéralisme a fracturé la société" (Monde d’après 4)

Planification, salaires, critique du libéralisme et de l’austérité bugétaire... les idées-choc du numéro 3 de LR, Aurélien Pradié (Monde d’après 3)

Arnaud Montebourg : « La mondialisation est terminée « (Monde d’après 2)

Le monde d’après 1 peut commencer maintenant - « L’Avenir en commun » mis à jour

Ils sont responsables. Ils sont coupables. Pourtant ceux qui ont mis le monde dans cet état prétendent nous imposer encore leurs solutions aux problèmes qu’ils ont provoqués ! Nous les en croyons incapables et toujours aussi dangereux. On peut gouverner autrement avec d’autres objectifs et d’autres méthodes. Et nous voulons proclamer qu’on peut commencer à le faire à tout moment. C’est pourquoi notre contribution est un programme de gouvernement.

Il s’agit de « L’Avenir en commun ». C’est le programme proposé par « La France insoumise » à la dernière élection présidentielle. Sa légitimité ? Il a déjà rassemblé 7 millions de voix, soit près de 20% des suffrages exprimés en 2017. Il est d’actualité. Car il n’avait pas été rédigé pour satisfaire une mode médiatique ou sacrifier à un simple un rite électoral. Il s’agissait au contraire de traduire en mesures concrètes une nouvelle vision du monde. Celle-ci est basée sur une prise de conscience écologique globale et sur la volonté de construire une société vraiment humaine faite d’entraide et de solidarité. En ce sens il prouve qu’on peut gouverner à l’inverse de ce qui s’applique sous nos yeux.

Pourquoi l’éditons-nous à nouveau ? Parce que nous voulons répondre concrètement au rendez-vous du moment que vit notre société. Sans rien en changer, nous l’avons mis à jour sur les points trop liés à l’actualité d’alors.

L’épidémie du COVID19 disloque l’économie et les systèmes politiques du monde partout où triomphaient le productivisme, le capitalisme financier et les sociétés d’inégalités brutales. Mais il existe dorénavant une volonté profonde dans notre peuple de revoir de fond en comble l’organisation et les priorités de notre société. Un bouillonnement d’idées s’amorce. Il ouvre un désir de changements radicaux. Les libéraux comptent abuser de cet appétit. Comme ils l’avaient fait après la crise financière de 2008, ils s’approprient les mots et les idées qui circulent déjà depuis longtemps et qu’ils avaient tant raillés. Ils voudraient faire croire que tout reste à inventer. Comme s’il n’y avait eu ni alertes, ni réflexions, ni propositions avant la catastrophe en cours. Encore une façon de s’amnistier de leurs terribles responsabilités ! Et pendant que nous réfléchirions, eux pourraient mettre en place dès à présent le « monde d’après » qui leur convient. Un monde croupissant dans les inégalités sociales et les violences écologiques, un monde de contrôle généralisé, de libertés réduites, où de nouveau il faudrait tout sacrifier pour rembourser la dette des États et des entreprises financières.

Non, messieurs-dames les puissants, ce n’est pas si simple ! Des alternatives existent. Nous en proposons une, dès à présent.

Le programme « L’Avenir en commun », est en parfait état de marche. Sur maints aspects il est d’ailleurs prémonitoire. Il répond à la situation que nous vivons. Il pourrait être appliqué demain s’il le fallait. Et c’est bien cela que nous voulons signifier. Ce programme n’est pas la propriété des Insoumis. Il appartient au peuple qui l’a porté. Il est conçu pour fédérer le grand nombre des gens qui veulent vivre une vie décente en harmonie avec la nature et les autres êtres humains. Il est bon pour tous, quelles que soient son idéologie, ses convictions philosophique ou religieuse. Il propose une nouvelle France, soucieuse d’abord de l’intérêt général et des biens communs. Le peuple en serait le seul souverain veillant au salut commun en toute indépendance. Nous le versons comme contribution à tous les débats. Mais nous le proposons aussi comme une solution immédiatement applicable.

Jean-Luc Mélenchon,

Président du groupe « la France insoumise » à l’Assemblée nationale


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