Heureusement, Agnès Buzyn avait tout vu et tout anticipé

lundi 6 juillet 2020.
 

Mme Buzyn avait en effet « tout vu » comme elle l’a déclaré devant la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale. Elle avait compris bien avant les autres que cette épidémie ne toucherait pratiquement pas notre pays, affirmant le 24 janvier qu’en France « les risques de propagation du virus dans la population sont très faibles » » (voir ici). Nos frontières nous avaient très efficacement protégés du nuage de Tchernobyl en 1986 et elle était donc fondée à penser qu’il en irait de même pour ce virus.

Mais surtout, sa formation de médecin a permis à Mme Buzyn d’acquérir une « culture du risque » grâce à laquelle elle est « toujours en anticipation », selon les propos qu’elle a tenus devant les députés qui l’auditionnaient (voir ici).

Imaginez un seul instant que notre ministre de la Santé n’ait pas « tout vu » et n’ait pas toujours été « en anticipation ». La France aurait alors traversé une crise sanitaire gravissime.

Les stocks de masques auraient pu ne pas avoir été renouvelés depuis que Mme Buzyn était ministre avec pour conséquence de graves pénuries de protection pour les personnels soignants.

Il n’aurait pas été possible de procéder à un dépistage massif de la population grâce aux tests produits en grande quantité par une industrie ayant relocalisé ses capacités de production selon les directives « anticipatrices » de la ministre.

Un(e) ministre de la Santé moins bien formée aurait pu laisser ses collègues du gouvernement croire et faire croire que les masques ne servaient à rien pour protéger la population.

Un Conseil de défense aurait pu décider fin février de maintenir les élections municipales sans que la ministre de la Santé ne fasse connaître publiquement son opposition.

« Ce que nous avons mis en place au ministère de la santé est sans commune mesure, en termes d’anticipation, avec ce que j’ai vu dans d’autres pays » a affirmé Mme Buzyn devant la commission d’enquête.

Les chiffres confirment les propos de la ministre puisque la France a déploré 456 décès par million d’habitant contre 107 en Allemagne depuis le début de l’épidémie (voir ici). Sans commune mesure en effet.


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