En 2020, c’est la Sibérie qui réchauffe le monde

samedi 25 juillet 2020.
 

Une nouvelle étude scientifique publiée ce mercredi 15 juillet, révèle que le changement climatique induit par l’humain a amplifié la chaleur en Sibérie.

L’étude menée par Le World Weather Attribution (WWA) a calculé que le changement climatique a multiplié par au moins 600 les risques de prolongation de la période de chaleur en Sibérie de janvier à juin 2020.

Selon les chercheurs, un tel événement, sans influence humaine, ne se produit qu’une fois tous les 80 000 ans. Même avec le changement climatique, la chaleur prolongée est un événement très rare qui devrait se produire moins d’une fois tous les 130 ans.

Le réchauffement climatique est déjà bien concret dans le grand Nord. Les températures globales de la Sibérie ont été supérieures de plus de 5 °C à la moyenne de janvier à juin. Un record de 38 degrés a été atteint dans l’Arctique. Selon les chercheurs, d’ici 2050, la région sibérienne pourrait s’attendre à une augmentation des températures d’au moins 2,5 degrés par rapport à 1900. Et dans une perspective très négative, potentiellement subir une augmentation de 7 degrés !

Un engrenage terrible se met en place. Mi-juillet, plus de 160 incendies ont déjà ravagé 333 000 hectares de forêt sibérienne, soit une surface plus grande que la taille du Luxembourg. Se faisant, ils relâchent des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. 59 mégatonnes de CO2 ont déjà été émises, un record depuis le début des mesures en 2003.

La région se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Le réchauffement fait fondre le permafrost, libérant méthane, mercure et virus millénaires. Les fumées des incendies recouvrent la glace et absorbent davantage les rayons du soleil, accélérant d’autant plus sa fonte. Le sol devenu instable occasionne aussi des accidents industriels. En mai, un réservoir s’est effondré à la suite de la fonte de la glace et a déversé 20 000 tonnes d’hydrocarbures dans la rivière de l’Ambarnaïa.

La région est devenue une véritable bombe climatique et écologique à retardement. Sans réduction rapide des émissions de GES ni bifurcation écologique d’ampleur, ces événements extrêmes risquent de devenir la norme et d’accélérer d’autant plus le réchauffement climatique.

Source : https://www.worldweatherattribution...


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