Départementales, régionales : La France insoumise appelle à des programmes communs

samedi 5 septembre 2020.
 

Ce texte proposé par la coordination des espaces est ouvert aux contributions jusqu’au 10 septembre 2020. Un texte enrichi de ces contributions sera publié le 12 septembre 2020 et soumis à la validation des insoumis·es.

Le changement climatique est engagé. La pandémie menace d’une seconde vague. Des centaines de milliers d’emplois sont déjà en cours de destruction. À chaque nouveau rendez-vous électoral, la progression de l’abstention, particulièrement dans la jeunesse et les milieux populaires, prouve la désaffection du grand nombre pour les organes de la démocratie tels qu’ils sont devenus dans notre pays. Sur tous les terrains, des défis inédits se présentent au pays. Le temps presse pour engager le changement de cap salvateur.

La France insoumise est le mouvement voué à la révolution citoyenne. Elle œuvre à fédérer le peuple à partir d’un programme. En 2017, elle a ainsi rassemblé 7 millions d’électrices et d’électeurs autour du programme de gouvernement « l’Avenir en commun ». Il sera enrichi avec les livrets thématiques, les associations, les intellectuels et les citoyens dans les mois à venir. Il est certain que ce programme n’est pas compatible avec certaines des orientations que développent les partis de la gauche traditionnelle. C’est pourquoi le moment venu, aux élections présidentielles et législatives, les électeur·ices décideront quelles orientations pour finir ils et elles veulent voir mettre en œuvre a la tête du pays.

Pour autant les insoumis·es ne font pas cavalier seul et ne revendiquent aucune hégémonie dans la représentation politique. Aux élections européennes et aux élections municipales, La France insoumise a formé ou appuyé des listes composées à partir de tous les horizons associatifs, politiques et syndicaux. Aux prochaines élections régionales et départementales nous souhaitons agir de même. Certes les choix d’orientations fondamentaux pour le pays concernant, par exemple, le projet de 6e République, l’Union européenne, le nucléaire, le système des retraites nous séparent des propositions d’autres organisations politiques. Mais ces différences ne sont pas impliquées par le niveau départemental et régional dans le cadre de leurs pouvoirs actuels. Dès lors, il est possible d’utiliser ces deux élections pour faire avancer idées et programmes partagés. Cela nous permettrait de faire progresser les causes communes qui peuvent régler les problèmes concrets de notre peuple.

Pour La France insoumise, le rendez vous électoral de mars 2021 est l’occasion de proposer :

La mise en place d’un bouclier social et sanitaire par les régions et les départements : en commençant par l’exigence du remboursement des sommes dues par l’état aux départements (RSA, routes), développement de la gratuité (transports, masques, cantines et fournitures scolaires…), conditionnalité sociale et écologique des aides aux entreprises ; développement des services publics de proximité ; arrêt du travail détaché ; plan d’action sociale départemental au service de la dignité des personnes à commencer par nos aîné.e .s dans les Ehpad, l’aide aux personnes en difficulté plutôt que la chasse aux pauvres ; un plan de formation et d’emploi pour les jeunes en difficulté […] l’égalité d’accès à internet avec accès à la 4G mais refus du déploiement de la 5G. D’engager la bifurcation écologique en refusant l’ouverture à la concurrence des TER et en développant les lignes d’intérêt local ; en développant un plan de réduction de la consommation d’énergie, de passage aux énergies renouvelables et d’aide aux relocalisations ; en s’appuyant sur le levier des cantines scolaires : création d’emplois par le développement de l’agriculture biologique et paysanne, formation professionnelle pour permettre la reconversion dans les métiers de l’environnement, arrêt de l’artificialisation des terres agricoles et des GPII pour permettre la relocalisation des productions agricoles et le développement des circuits courts. De démocratiser les collectivités territoriales : engagement des futurs élu·es insoumis·es à faire vivre le principe de révocation ; démocratisation de la gestion de l’eau en mettant un terme aux délégations de service public et en passant à une gestion publique, citoyenne et écologique de l’eau ; démocratisation de la vie associative en stoppant la logique de soumission des associations aux critères du marché ; faire respecter sur tout le territoire l’égalité des droits sociaux et environnementaux. Dès lors il est possible selon nous d’agir avec toutes celles et ceux qui inscrivent leur action dans une opposition claire au gouvernement et rejettent les politiques anti-sociale et anti écologique du libéralisme. Nous devons être utiles en apportant des réponses immédiates aux problèmes des gens. Avec les citoyen·nes engagé·es dans les combats écologiques, sociaux et démocratiques, peuvent surgir, partout dans le pays, des coalitions victorieuses. Elles doivent d’après nous être identifiées sous leur propre label davantage que par la liste des organisations qui les soutiennent.

Au printemps dernier, La France insoumise a pris l’initiative de rencontrer les forces se revendiquant de l’alternative au libéralisme : la GRS, le PCF, Génération.s, le NPA et EELV. A l’ensemble de nos interlocuteurs nous avons dit notre volonté d’ouvrir des discussions couvrant la période jusqu’aux prochaines élections législatives. en commençant par la recherche d’une cohérence nationale pour les élections départementales et régionales.

Six mois nous séparent des prochaines élections départementales et régionales. La France insoumise propose d’élargir les discussions à GDS et Place publique, de les accélérer à tous les niveaux et de s’accorder sur un cadre national commun.

Nous pourrions alors vérifier notre capacité à garantir la cohérence et la clarté du programme autour duquel nous pourrions nous retrouver, la large ouverture de nos listes aux citoyen·nes non encarté·es, l’attention portée à la parité parmi les têtes de listes, ainsi que l’équilibre indispensable à la réussite d’une possible coalition.

Les prochains rendez-vous électoraux ne peuvent être rabougris à une lutte des places entre organisations. Encore moins à une opération d’hégémonie d’une force sur les autres. Ils doivent tendre vers une fédération populaire en portant les candidatures de syndicalistes, de féministes, de gilets jaunes, de lanceurs d’alerte, militant·es associatif·ves, antiracistes, de citoyens et citoyennes mobilsé·es. Ils doivent permettre de convaincre les jeunes et les classes populaires de se saisir du bulletin de vote pour exprimer lors de ces échéances leur refus des politiques de Macron. Pour nous l’objectif n’est pas de chercher à imposer des têtes de listes insoumises dans l’ensemble des régions et départements du pays. Évidemment nous pensons aussi être capables d’en mener. Mais nous voulons essentiellement que nul ne décourage la mobilisation en se l’appropriant dans le registre politicien qui a si souvent prévalu.

Au service du peuple et non des partis, nous proposons donc de mettre en place dans un cadre national des coalitions représentatives, dans la composition des listes et le choix des têtes de listes, de la diversité de celles et ceux qui les soutiennent pour mettre en œuvre des programmes de rupture sociale, écologique et démocratique dans les départements et régions du pays.


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