GREVE SANITAIRE nationale mardi 10 novembre 2020

mercredi 11 novembre 2020.
 

- A l’appel de la FSU, de FO, de la CGT, de SUD, de la FAEN

- Action dans les établissements et les communes le matin

- Rassemblements l’après-midi

Sous pression, le Ministre a été contraint d’accepter que une alternance se mette en place en lycée pour les modalités d’enseignement. Des consignes de recentrage des programmes sont annoncées et les épreuves communes du baccalauréat sont remplacées par du contrôle continu. Les décisions concernant les EDS, épreuves de spécialité, seront prises en janvier. Rien n’est formalisé pour les collèges, ou les écoles. Dans le premier degré, la grève de mardi 10 novembre devrait être très suivie.

A ce stade, nous devons faire acter ces évolutions dans tous les lycées où les scenarii proposés la semaine dernière n’ont pas été validés. Ces évolutions ouvrent un nouveau front sur lequel nous devons être une fois de plus à l’offensive : celui de l’enseignement à distance. Si la fréquence de l’alternance lycée/domicile est brève, alors il n’y a pas lieu de mettre en place de l’enseignement à distance : l’élève peut avoir du travail personnel à faire à son domicile entre deux périodes où il est scolarisé. Si la profession se laisse imposer un enseignement hybride présentiel/distanciel, alors la charge de travail serait accrue, et les travers constatés en mars se confirmeraient (accroissement des inégalités, décrochage...). La retransmission des cours en présentiel génère des problèmes en cascade, vertigineux : difficulté pédagogique à mener de front le groupe présent et le groupe à distance, place et nature des interactions pédagogiques, droit à l’image, utilisation des captations, diffusions malveillantes sur les réseaux sociaux... Moins de 4 semaine après qu’un collègue a été assassiné car la remise en cause d’un contenu de cours a prospéré sur les réseaux sociaux, l’Institution a-t-elle bien mesuré les enjeux d’une retransmission en direct des cours sur internet ? Nous devons alerter les collègues sur les difficultés professionnelles mais aussi sur les dangers d’un tel dispositif.

S’agissant du baccalauréat, Jean-Michel Blanquer, avec le cynisme qui le caractérise, a fait le choix de profiter de la crise pour avancer dans l’agenda des réformes du quinquennat en sabordant le baccalauréat. Nous demandons le report des épreuves communes et des épreuves de spécialité en fin d’année scolaire, pour se donner du temps, laisser la crise passer et les apprentissages se dérouler. En optant pour le contrôle continu, le Ministre fait un choix idéologique dont on voit mal en quoi il répond aux problèmes du moment : rien ne dit que l’alternance, a fortiori une possible fermeture des établissements, permettra une évaluation valable des élèves en contrôle continu. Le troisième trimestre 2019/2020 n’a-t-il pas été neutralisé pour ces raisons ?

Les motifs de l’appel à la grève sanitaire du mardi 10 novembre restent valables en lycée. Ils le sont a fortiori en collège ou CIO, qui ne sont concernés qu’à la marge par les annonces du jeudi 5 novembre. Nous sommes mobilisés pour obtenir les recrutements nécessaires dans les vies scolaires, le recours plein et entier aux listes complémentaires des concours de recrutement, l’augmentation des recrutements 2021, et pour obtenir des collectivités territoriales les recrutements d’agents en nombre suffisant pour le nettoyage et la désinfection des locaux ou les services de cantine.

Communiqué national du mercredi 4 novembre 2020 :


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