Violences policières danger pour la liberté d’informer (Amnesty International)

jeudi 19 novembre 2020.
 

Alors que les violences policières ont atteint un niveau alarmant en France, le gouvernement continue de se réfugier systématiquement dans le déni. Il tente aujourd’hui, avec une proposition de loi dite de “sécurité globale”, de restreindre le droit de diffuser des images des forces de l’ordre.

Ce sont pourtant des photos et des vidéos prises lors de contrôles ou de manifestations, attestées par d’autres preuves incontestables et diffusées par des médias ou des citoyens, qui permettent de documenter et révéler les violences policières, en France comme partout dans le monde. On pense bien sûr à Cédric Chouviat mais également à toutes manifestations marquées par l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre.

Restreindre la diffusion d’images ne fera pas disparaitre les violences policières et contribuera à détériorer le lien de confiance entre la police et une partie importante de population. Cela contribuera à créer une culture de l’impunité et encouragera la poursuite de ces pratiques illégales. Le gouvernement refuse de prendre la mesure de la situation.

Cette volonté de dissimulation des autorités françaises relève du déni. C’est une violence supplémentaire pour les victimes qui contribue à aggraver les tensions et les violences.

Notre campagne tourne en dérision ce déni des autorités françaises face à des images choquantes de violences qui n’auraient jamais dû avoir lieu et qui ne pourront plus être diffusées si la proposition de loi “sécurité globale” est adoptée. Elles ne sont que quelques exemples.

Notre recherche a démontré que, ces dernières années, des manifestants pacifiques ont été blessés, certains grièvement. Entre 2018 et 2019, 25 personnes ont été éborgnées et cinq ont perdu une main en manifestation. Des vidéos, analysées et authentifiées par notre organisation, ont permis de révéler que durant le premier confinement, des personnes ont été frappées ou ont subi des propos racistes ou homophobes lors d’opérations de contrôle.

Pour accéder aux photos qui accompagnet cet article, cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).


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