Ces politiques ont marqué 2020 et compteront en 2021 : Jean-Luc Mélenchon

lundi 4 janvier 2021.
 

Jean-Luc Mélenchon est officiellement entré en campagne pour la prochaine présidentielle le 8 novembre dernier, en plein confinement. Le leader de La France insoumise a en fait "proposé" sa candidature, l’assortissant d’une condition, recueillir 150 000 signatures de citoyens, chiffre largement dépassé depuis. Réputé pour son verbe haut, entouré par une équipe dévouée, le député des Bouches-du-Rhône va donc tout faire pour s’imposer à gauche en 2021.

Il a terminé l’année par un déplacement sur l’île de la Réunion, pas pour profiter de l’été austral mais pour travailler ses réseaux ultramarins. Jean-Luc Mélenchon n’a qu’un objectif, accéder au deuxième tour de la présidentielle en 2022 : "Quand je chasse, je cours. Je parle de la chasse au sens figuré. Sans trêve, sans pause, sans relâche."

"Je n’arrête jamais, ni la nuit ni le jour, ni pendant les vacances, ni pendant les week-ends." Jean-Luc Mélenchon

Pour cette troisième campagne, le bientôt septuagénaire pourra compter sur son groupe de députés à l’Assemblée. Ils sont très remuants à défauts d’être nombreux. Plutôt jeunes et dévoués. Comme Mathilde Panot, 31 ans, la vice-présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, qui réfute pour autant se trouver sous l’emprise d’un chef charismatique : "Si par fascination vous entez quelque chose d’un peu sectaire, où il y aurait le ’gourou’ Jean-Luc Mélenchon qui présiderait notre groupe, la réponse est évidemment non. Par contre si par fascination vous entendez quelque chose de positif alors ma réponse est oui, il y a une admiration du travail qu’a fait Jean-Luc Mélenchon, qui est un homme politique assez extraordinaire."

On reproche parfois au député des Bouches-du-Rhônes son caractère impétueux, lui préfère dire "méditerranéen" : "Je n’ai pas l’intention de nommer mes défauts. D’abord tout le monde les voit. Je suis un homme de passion. Parfois ça joue contre moi, parfois ça joue pour moi."

Relations difficiles avec le PS

Difficile dans ces conditions de rassembler à gauche. Exemple avec les relations houleuses entretenues avec la maire de Paris, rivale potentielle : "Madame Hidalgo dit que je suis un islamo-gauchiste, que je suis ambigu avec la République. Alors que c’est moi, quand elle était jeune militante socialiste, qui lui ai appris ce qu’est la République. Moi je dis, pendant qu’on parle d’ambiguïtés, commençons par regarder les vôtres. Il y a dix ministres qui viennent du PS dans le gouvernement de Monsieur Macron."

Pour l’instant, le dialogue semble rompu avec son ancien parti, le PS. Emmanuel Grégoire, 1er adjoint socialiste à la mairie de Paris, l’acte : "C’est difficile de construire un projet politique quand on s’enferme dans la contestation systématique, dans un côté donneur de leçons, et dans une forme de promesse un peu démagogique de règlement des problèmes du monde."

Jean-Luc Mélenchon a néanmoins un coup d’avance sur le numérique. Il vient tout juste de lancer un nouveau réseau social, pour mobiliser en temps de coronavirus.


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