Dans l’Histoire, les moments de déstabilisation de l’ordre établi – guerre, catastrophe climatique, pandémie… ont débouché sur l’un ou l’autre. La Commune de Paris, dont nous avons célébré le 150ème anniversaire, ou le programme du Conseil National de la Résistance sont des exemples de la première option : avancées majeures de solidarité et du progrès social. Les coups d’Etat bonapartistes ou Pétain illustrent bien la deuxième option : retour à l’autorité d’un seul, désignation d’un ennemi de l’intérieur et privations de liberté.

Macron, Le Pen et les multiples protagonistes des Républicains se disputent l’incarnation de cette main de fer censée redresser le pays. Pour la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, la période de crise sociale qui s’ouvre demande au contraire une nouvelle étape de progrès social et humain. Voilà la véritable alternative pour 2022.

Les fermetures d’usine dans le pays s’accélèrent. Fermeture définitive de Bridgestone, menace de fermeture sur le site PSA de Douvrin. Renault aussi prévoit la fermeture de La Fonderie de Bretagne dans le Morbihan. La France insoumise se mobilise aux côtés des travailleurs en lutte de ces usines. Car à la clef : délocalisation en Europe de l’Est et un taux de chômage qui augmente en France.

A court terme, face au million de personnes qui ont perdu leur emploi, la France insoumise a porté le 6 mai une proposition de loi établissant la garantie d’emploi par l’État employeur en dernier ressort par laquelle l’État s’engage à proposer ou à financer un emploi à tout chômeur et toute chômeuse de longue durée qui souhaite travailler. Loi rejetée par les macronistes et l’ensemble du spectre austéritaire.

Dans le même temps, les jeunes ne trouvent pas de premier emploi, et vivent nombreux dans la pauvreté depuis un an. Pour répondre à cette situation indigne d’un grand pays comme la France, une solution s’impose à court terme : l’extension du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. La France insoumise en a fait également une proposition de loi, pour que l’âge de la majorité sociale soit alignée sur celui de la majorité démocratique.

A plus long terme, pour accompagner la bifurcation écologique de la production et pour que tout le monde puisse travailler, le partage du temps de travail dans la semaine et dans la vie sont aussi des impératifs. Au contraire des propositions de Macron d’allongement de la durée du temps de travail et de recul de l’âge de départ à la retraite, la période exige le passage à la semaine de 4 jours et le retour à la retraite à 60 ans.

Toutes ces propositions sont détaillées dans le 3ème cahier de l’Avenir en commun sur le progrès social et humain, sorti le 12 mai et seront également portées par Jean-Luc Mélenchon lors du meeting d’Aubin dans l’Aveyron le 16 mai. Aubin, lieu de révolte des mineurs en 1869, rejoints par la foule et réprimés dans le sang par l’armée, symbole de ces deux camps qui s’affrontent dans l’Histoire.

Claire Mazin