Les gens ordinaires contre les menteurs professionnels et l’élite pourrie

jeudi 19 août 2021.
 

Samedi 14 août 2021. Pour le cin­quième samedi consé­cu­tif des mobi­li­sa­tions de masse dans les villes de France. Des dizai­nes, des cen­tai­nes de mil­liers de mani­fes­tants, tou­jours plus nom­breux d’un samedi sur l’autre. Toujours plus assu­rés en dépit des cam­pa­gnes de calom­nies et des gros­siè­res mani­pu­la­tions média­ti­ques, en dépit des salo­pe­ries de Macron et son minis­tre Darmanin. Beaucoup de jeunes, beau­coup de femmes, de toutes les caté­go­ries socia­les.

Un mou­ve­ment de masse pour dire « Liberté » et « Macron, démis­sion ». Contre le passe sani­taire, cet « Ausweis » de notre époque, contre le fli­cage sys­té­ma­ti­que de toutes les acti­vi­tés socia­les, contre ce gou­ver­ne­ment dont la parole est dis­cré­di­tée, tant les men­son­ges patents, les absur­di­tés et les contra­dic­tions se sont accu­mu­lés au fil des mois. Passe sani­taire disent-ils ? Que nenni ! Contrôle poli­ti­que et accou­tu­mance des gens à l’obéis­sance, tel est le seul objec­tif de ce gou­ver­ne­ment qui a pro­fité de la crise pour conti­nuer de réduire le nombre des lits d’hôpi­tal et fermer les urgen­ces dans de nom­bres villes de pro­vince, peti­tes et moyen­nes. Et ce gou­ver­ne­ment annonce la cou­leur : il va fal­loir passer à la caisse. Le « pognon de dingue », il va le trou­ver dans les poches des tra­vailleurs, dépen­dants et indé­pen­dants. Le « quoi qu’il en coûte » nous coû­tera cher. La réforme des retrai­tes, la réforme du code du tra­vail – la loi d’urgence sani­taire y apporte sa pierre – la réforme de l’assu­rance chô­mage, tout cela est route et se pour­sui­vra, « quoi qu’il en coûte » !

Tout cela ne devrait pas nous sur­pren­dre. Plus que tous ses pré­dé­ces­seurs, ce gou­ver­ne­ment est le fondé de pou­voir des affai­res com­mu­nes de la classe capi­ta­liste. Ces gens sont nos enne­mis et d’ailleurs ils ne s’en cachent pas. Ils sont « décom­plexés ». Ce qui est plus inquié­tant, c’est l’effon­dre­ment radi­cal de la « gauche », com­plè­te­ment macro­ni­sée et des syn­di­cats à peu près tota­le­ment absents des mani­fes­ta­tions du samedi. Nous revi­vons, en pire, le scé­na­rio du mou­ve­ment des Gilets jaunes. Un mou­ve­ment popu­laire com­plè­te­ment inor­ga­nisé et laissé à l’aban­don par toutes les clas­ses moyen­nes supé­rieu­res qui peu­plent les partis de gauche et les bureau­cra­ties syn­di­ca­les. On annonce que les contrats de tra­vail pour­ront être « sus­pen­dus » et sans la moin­dre indem­nité et les bureau­cra­tes de FO, de la CGT et des autres confé­dé­ra­tions res­tent tran­quille­ment à la plage, les doigts de pieds en éventail. Quelle honte !

Tous, et avec eux quel­ques grands « intel­lec­tuels » (quelle engeance, ceux-là !), par­ti­ci­pent à l’opé­ra­tion de pro­pa­gande et de mani­pu­la­tion menée par le gou­ver­ne­ment. Ils font tous comme si la ques­tion était celle du vaccin (lequel ?) et non celle du « passe sani­taire ». Ils par­ti­ci­pent tous de l’entre­prise de calom­nie des mani­fes­tants assi­mi­lés à des anti­sé­mi­tes , des com­plo­tis­tes, des obs­cu­ran­tis­tes anti-vac­cins et que sais-je encore. Infâme mani­pu­la­tion qui pré­pare le ral­lie­ment de toutes ces ordu­res à Macron au nom de la lutte contre le « danger fas­ciste ».

De quoi s’agit-il en effet ? Pendant des mois et des mois, on a refusé de soi­gner (les trois D, domi­cile, doli­prane, dodo) et on a bloqué toute recher­che sur les soins – que de nom­breux pra­ti­ciens et des hôpi­taux, dans de nom­breux pays, uti­li­sent malgré tout et fort heu­reu­se­ment. Puis ce fut la grande mobi­li­sa­tion vac­ci­nale, com­men­cée dans le chaos, confron­tée au manque de doses, arrê­tée quand on a bloqué AstraZeneca avant de l’auto­ri­ser à nou­veau quel­ques jours plus tard. Passons. On nous dit que ce vaccin est notre seule défense contre le virus. Mais si c’est le cas, alors il faut le rendre obli­ga­toire. C’était très facile à orga­ni­ser : la Sécu a les fichiers et peut convo­quer tout le monde à la vac­ci­na­tion. Pourquoi le gou­ver­ne­ment n’a-t-il pas pro­cédé ainsi ? Soit parce qu’il ne pou­vait pas léga­le­ment ? Soit parce que les direc­ti­ves de l’UE l’inter­di­sent ? Soit parce que c’est sa poli­ti­que, de se déga­ger de ses res­pon­sa­bi­li­tés, de les faire retom­ber sur des indi­vi­dus isolés et par­fois pani­qués par le peur de la mala­die ? Concernant la pre­mière hypo­thèse, on sait que les vac­cins actuels sont tou­jours en phase de test (phase 3) jusqu’en 2022 ou 2023. L’Académie de méde­cine de son côté pré­co­nise que le vaccin devienne obli­ga­toire, mais le gou­ver­ne­ment s’y refuse pour tenir son enga­ge­ment à n’obli­ger per­sonne ! Il s’était aussi engagé à ne jamais avoir recours à un passe sani­taire dis­cri­mi­na­toire… La vraie raison est bien la troi­sième hypo­thèse : une stra­té­gie fourbe et per­ni­cieuse, née dans les cer­veaux des diri­geants « libé­raux » qui veu­lent se déchar­ger de toute res­pon­sa­bi­lité et orga­ni­sent la divi­sion dans la popu­la­tion.

Donc la ques­tion poli­ti­que n’est pas celle du vaccin, mais bien celle du « passe ». On pour­rait dis­cu­ter à perte de vue du vaccin, de son effi­ca­cité toute rela­tive et des innom­bra­bles magouilles qui per­met­tent aux grands indus­triels d’engran­ger des pro­fits fabu­leux après avoir fait finan­cer leur déve­lop­pe­ment sur fonds publics. On par­lera un jour du hold-up de Pfizer, une entre­prise que Macron connaît bien puis­que dans une vie anté­rieure il avait négo­cié le rachat de la divi­sion pro­duits ali­men­tai­res de Pfizer par Nestlé… Mais glo­ba­le­ment, et tout bien pesé, il me semble que la balance béné­fi­ces/ris­ques penche clai­re­ment du côté de la vac­ci­na­tion, pour l’ins­tant avec les pro­duits dont on dis­pose et, espé­rons-le, demain avec des « vrais vac­cins »… Mais pour­quoi, diable, les argu­ments rai­son­na­bles en faveur du vaccin se trans­for­ment-ils si vite en argu­ments en faveurs du passe et des mesu­res de fli­cage ?

C’est cette mani­pu­la­tion qui est pro­pre­ment écœurante. Les argu­ments en faveur du « passe » sont plus absur­des les uns que les autres : passe dans les res­tau­rants mais pas dans les « rou­tiers », passe pour écouter un concert dans un église mais pas pour aller à la messe, dans les TGV mais par les trains de ban­lieue, etc. Passe pour les per­son­nels soi­gnants et pom­piers mais ni pour les poli­ciers… ni pour les par­le­men­tai­res ! Les gens ordi­nai­res, les gens nor­maux qui n’ont pas l’esprit per­verti par les men­son­ges des spé­cia­lis­tes pro­fes­sion­nels du men­songe avec leurs cabi­nets de conseils (comme McKinsey, la boîte d’un petit Fabius) sen­tent bien qu’on leur raconte des his­toi­res, qu’on les oblige à obéir à des ordres insen­sés et à écouter des dis­cours de faux savants. Ce sont eux, les gens ordi­nai­res, qui mani­fes­tent le samedi au grand dam des pro­fes­sion­nels du men­songe gras­se­ment payés, au grand dam d’une presse plus pour­rie que jamais et qui déploie, pour res­sem­bler à la Pravda d’antant, des efforts cons­tants et achar­nés.

Après les Gilets jaunes, une nou­velle expé­rience est en train d’entrer dans le crâne des citoyens et demain tout cela pourra cris­tal­li­ser en balayant la clique au pou­voir, ses valets de plume et ses sbires. Alors un parti entiè­re­ment nou­veau pourra se cons­ti­tuer, un parti du peuple tra­vailleurs qui balaiera ces pré­ten­dues élites.


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